Papa est mort lorsque j'étais jeune, je l'aimais beaucoup mais j'étais petit alors pour moi il était simplement parti longtemps au travail. C'est terrible mais lorsque Jay est arrivé pour s'occuper de nous, avec son odeur de cigarette et son air calme et impassible, j'ai comme oublié Papa. Je ne sais pas si c'était parce que j'étais simplement enfant, mais je n'avais plus cette sensation de manque comme avant et c'était comme si Papa disparaissait petit à petit et tout ce que j'avais vécu avant, n'était pas et n'était plus. Un triste sort pour l'homme qui m'a conçu et élevé. Oublié et effacé.
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Noham continuait de travailler, heureusement grâce à l'aide de Llan, sa dette étant un peu épongé, il pouvait se permettre quelque jours de repos. Le blond venait souvent le chercher après le travail, l'habitude était prise maintenant, il l'attendait devant la porte de sa chambre à huit heures et vingt-cinq minutes précisément. Il ne pouvait pas venir avant, de peur de faire fuir les clients, Noham avait été clair. Dés qu'il sortait de la chambre aucune marque d'attention, ni surnom ridicule. Pas de baiser évidemment et pas de câlin non plus. Pourquoi s'était empressé de demander le blond, la réponse était simple. Sa réputation : si on le voyait en train d'embrasser un autre garçon en dehors de ses heures de travail, les futures clients pourront être rebutés de savoir qu'il y avait quelqu'un dans sa vie avait alors répondu le petit brun.
Alors il était là, devant cette porte étonnamment sombre devant laquelle tout avait commencé, il se rappelle très bien avoir courru comme un chiot effrayé lorsque le corps nu de Noham lui était apparu, un corps svelte et longiligne, fin et sculpté. Tout ce dont un homme actif rêverait. Moins hésitant, et après s'être rassuré intérieurement il poussa simplement la porte à l'aide de sa main posé sur son poignet, puis entra dans la chambre torride que les démons avaient déjà épargnés de toute chasteté possible. Il commença à ouvrir simplement sa bouche pour saluer le brun en fermant la porte derrière lui avant de sursauter en apercevant ce qu'il venait de voir.
Noham était là, nu comme un ver, assis les jambes contre le parquet sombre, il comptait simplement ses billets en faisant rouler le piercing à sa lèvre. Il n'avait même pas fait l'effort de couvrir ce qu'il y avait entre ses jambes.
- No- . . Noham. Tu pourrais au moins . . . Faire semblant d'être pudique . ., Demanda le blond en frottant de sa main droite l'arrière de son crâne, le regard évidemment tourné autre part que sur la nymphe grecque qui se trouvait sous ses yeux.
Le brun lâcha un simple "hm" en tant que réponse, amusé de la réaction du garçon en face de lui. Bien décidé à s'en amuser, il fit exprès d'écarter outrageusement les cuisses laissant une agréable vue de ce qu'il s'y trouvait. Llan manqua de s'étouffer alors que ces yeux étaient irrémédiablement attirés par cette zone intime de son corps. Pour rapidement cesser cette scène bien trop érotique. Il laissa tomber le sac à dos de ses épaules et l'ouvrit pour en sortir une boule de vêtements sombre.
- J'ai pensé que tu avais peut-être besoin de vêtement propre. Ils sont lavés. . Peut-être un peu grand., Déclara-t-il en lançant vite le jean bleu sombre au gigolo devant lui, un sous vêtement simple et un large sweat noir comme il avait l'habitude de porter.
- Merci.
Le brun enfila donc ces nouveaux habits, masquant donc son corps frêle et parsemé de suçon violacé sous le regard attentif du blond. Il le rejoignit en enfilant sa capuche masquant ainsi son visage. Il s'échappa enfin de la chambre en silence, terminant cette nuit de travail.
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Une fois devant l'appartement de Noham, car Llan l'avait encore une fois ramené en voiture, le brun fut surpris de ne pas le voir sortir avec lui en même temps, il se pencha donc près de la fenêtre qu'il venait de baisser du côté conducteur un regard renfrogné et interrogatif sur le visage.
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Les seuls désastres de nos vies.
Roman d'amourOn dit souvent que le destin est un connard, qu'il n'a de pitié pour personne. Qu'il s'amuse avec son ami le karma à détruire la vie de certaines personnes. Pourtant tout cela est faux. Je suis le premier à le savoir. Ce n'est pas le destin, le karm...