Je n'ai jamais eu peur du feu, au contraire je le trouvait assez beau et même un attirant dans le sens ou il est impossible de le calmer simplement. Dés qu'il est lancé il ne s'arrête pas. Il dévore tout ce qu'il trouve ne laissant derrière son sillage que des cendres froides et de la destruction. Ce même feu qui peut réchauffer les cœurs et détruire une vie. Le feu est incontrôlable et imprévisible. Il ne laisse rien derrière lui. Une très bonne façon d'effacer des souvenirs ou des choses honteuses que l'on assume plus. Un moyen de faire disparaître une partie de la vérité.
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L'attente était insupportable, cela faisait plus d'une semaine que Noham tentait en vain de contacter son patron. A chaque fois qu'il attrapait son téléphone c'était pour vérifier si un petit 1 à coté de sa conversation ne s'affichait pas. Ce moment ou ses yeux croisait simplement le vide blanc à coté du nom du contact de son téléphone aspirait un peu plus de sa vie et de son espoir à chaque fois.
Chaque matin voyait passer la même routine peu intéressante et sans une étincelle de gaieté: un déjeuner constitué d'un café froid et beaucoup trop sucré. Deux biscottes grignotées à moitié seulement puisque la faim avait décidé de quitter le petit corps du brun. Il avait plus ou moins vu que son téléphone était rempli de message vocaux ou textuel mais n'avait tout simplement pas la force de les ouvrir. Sachant qu'ils allaient se constituer de "Pourrais-tu me répondre je m'inquiète." ou de "NamNam viens chez moi et ne fais pas de bêtises idiot." Ce-dernier étant le seul qu'il avait écouter par mégarde.
Est-ce qu'Illyas considérait avoir passer plus de trois jours d'affilés à se faire prendre violemment par plusieurs hommes à la chaîne comme une bêtise ? Dans ce cas Noham était un mauvais garçon.
Son moral déjà au plus bas, il avait la bonne idée comme la plupart des personnes qui sont déprimés de ne faire que des choses encore plus déprimantes histoire de sombrer vers le fond plus rapidement.
Il détestait le sexe habituellement, là c'était pire. Il haïssait cette chose dont il peinait à trouver une utilité et un sens. Le seul point positif était les billets qu'il récoltait après chaque partie de jambe en l'air. La douleur et le sentiment de dégoût profond qu'il ressentait à chaque fois ne changeait pas, et il ne changerait jamais quoi qu'il arrive.
Noham savait depuis longtemps qu'il était asexuel. Pourtant il continuait de travailler dans le sexe pour sa mère.
"Bonjour ... vous êtes bien sur le répondeur du ...- "
Un brusque bip se fit entendre alors que Noham raccrochait une énième fois sur ce foutu répondeur qu'il avait entendu au moins un millier de fois depuis le début de la semaine.
Le temps lui paraissait affreusement ralentis. Son terrible ennui en rajoutait une couche, tout ce qu'il voulait c'était recevoir un appel. L'appel de Sonnas qui lui annoncerai que sa mère était toujours en vie.
Seul son du tic tac incessant de son horloge qui lui rappelait que le monde bougeait avec ou sans lui se faisait entendre. Ces intenses moment de solitude permettait au garçon de se se retrouver avec lui même. Il pouvait se battre avec lui même, pleurer sur son sort, se haïr puis s'envoyer des fleurs pour se rassurer: personne ne sera jamais au courant de tout ça.
Noham n'avait jamais été un enfant sociable et extravertie au contraire même. Si il n'avait pas rencontré le blondinet à lunette il n'aurait probablement jamais eu aucun amis. Le petit blond à lunette était l'une des seules personnes que le brun aux yeux clairs appréciait réellement hormis sa mère et Jay. Ses deux dernières personnes étant celle dont Noham se préoccupait le plus. Elles avaient fais partis de sa vie du début jusqu'à maintenant.
Ses pensées se recentrèrent sur le visage maladroit mais adorable du hacker qu'il avait d'ailleurs bien remis à sa place la dernière fois. L'image de son joli visage recouvert de soda le fit rire, enfin le fit penser que cette action était drôle. Il n'avait pas la force de rire dans un moment pareil. De plus le visage du beau blond lui rappela immédiatement celui de sa copie conforme qui c'était gentiment servis de lui plusieurs fois. Un juron sorti de la bouche du brun.
Il décida finalement de chercher dans son téléphone adapté à sa situation de déprime intense accompagné d'une terrible angoisse. Son choix se porta vers la chanson : Summer Depression - girl in red.
Parfait pensa-t-il alors qu'il se'enfonçait comme un mollusque dans son canapé les yeux clos. Cette intense solitude qui le rongeait ne cessait de grandir, et de faire grandir le trou béant au niveau de sa poitrine. Il n'avait aucune idée de pourquoi le sort semblait s'acharner au tant sur sa petite personne. Après tout il n'était qu'un être parmi sept milliards d'autre. Mais non. Pourquoi fallait-il être aussi pensif dans des moments aussi sombre ? Il avait beau essayer de calmer son esprit, rien à faire il continuait de débiter des pensées à la limite du suicide.
Il n'était pas quelqu'un qu'on pourrait qualifier de bon. Pourtant il s'y efforçait. Toutes ses actions, en tout cas la plupart était plutôt réfléchis pour que personne d'autre à part lui ne soit touché. Pourtant sa mère en souffrait, elle était celle qu'il voulait protéger et il n'y arrivait absolument pas.
Toute ses pensées mêlées à la chanson déprimante que le garçon pâle avait mis en boucle le firent craquer et fondre en larme là. Sur son canapé. Comme un adolescent mal dans sa peau qui se pose un peu trop de question.
Ses yeux rougies par les pleurs, il entendit néanmoins la sonnette peu glamour de son appartement sonner le sortant ainsi de sa torpeur et de sa petite bulle de déprime.
En marchant jusqu'à la porte, habillé d'une longue veste sans manche grise et d'un simple t-shirt blanc qui couvrait à moitié son short noir assez ample, il se demanda si ce n'était pas Illyas qui avait finalement décidé de venir pour s'occuper de lui comme il le faisait d'ailleurs assez souvent. Puis il se rappela que lui avait des horaires normales pour un travail normal aussi. Peut être qu'il était en congé aujourd'hui ?
Il jeta tout de même un œil au judas, se faisant la remarque qu'il ne l'avait jamais nettoyé. Il ne regarda que quelques secondes mais reconnu facilement la tête blonde qui était à sa porte. Un sourire naquit sur le coin des lèvres du brun aux yeux bleus.
◤ Pauvre petit Noham :(. C'est un peu le chapitre de la grosse déprime sa mère. Sa mère justement qu'est-ce qu'elle devient au petit ? Bas on sait pas c'est ça le problème. Peut-être qu'on le saura dans le prochain chapitre. En tout cas bon week-end et à la semaine prochaine ! ◢
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Les seuls désastres de nos vies.
RomantizmOn dit souvent que le destin est un connard, qu'il n'a de pitié pour personne. Qu'il s'amuse avec son ami le karma à détruire la vie de certaines personnes. Pourtant tout cela est faux. Je suis le premier à le savoir. Ce n'est pas le destin, le karm...