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Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tout était pourtant si parfait et il a fallu que tu gâches tout ? J'avais confiance en toi. Jay. Écoute-moi s'il te plaît reviens, reviens et dis-moi que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Repartons du moment où Maman était avec nous, que nous étions simplement une famille sans problème. Je ne veux plus sentir leurs mains sales sur moi, leur regard dégradant. Je veux me sentir comme un vrai humain, pourquoi m'as tu laissé tomber Jay ? Reviens. Je ne peut plus de toute cette solitude, s'il-te-plaît. Ne me les enlève pas tous.

Ce qu'il venait de voir, un cadavre. Un cadavre d'humain. Noham pouvait très facilement grâce à la lumière reconnaître la forme d'un visage, la peau était beaucoup trop pâle, presque bleu. Il y avait étonnamment encore une large masse de cheveux blonds qui recouvrait son crâne, ses paupières étaient fermés comme si la personne dormait paisiblement. Le garçon aux yeux clairs manqua de tomber à la renverse. L'odeur ne l'avait pourtant pas alarmé ? L'explication lui vint très rapidement, comment aurait-il pu sentir une quelconque émanations venant d'un macchabé avec cette lourde odeur forte de produits chimiques ? Il n'avait pourtant pas beaucoup mangé ce matin, mais l'envie de régurgiter sur le sol tout ce qu'il pouvait se trouver dans son estomac était présente.

Il supposait que le reste du corps était nu, puisque M. Sonnas n'avait pas complétement retiré le gros tissus blanc à la lumière du soleil. Celui-ci observait d'ailleurs Noham depuis son bureau avec un large sourire éclatant, comme s'il venait de lui offrir un cadeau mémorable.

- Je-. . . Je. .

Impossible de sortir un seul mot face à ce qu'il ne pouvait quitter des yeux. Il ne pouvait tout simplement pas y croire une seule seconde, pourtant la preuve était là. Elle était là.

- Dit bonjour à Hannah, mon Noham. Ça fait longtemps n'est-ce pas ? Tu ne viens pas embrasser ta mère ?

Le cœur du brun s'arrêta pendant une seule seconde ratant un battement, le souffle du jeune homme se coupa alors que des milliers d'images se déchaînaient dans son esprit. Des visage souriant, des rires, de la joie et des moments heureux. Il ne pouvait pas supporter ça plus longtemps, ses jambes le lâchèrent et il s'écroula à genoux sur le plancher sans s'occuper des égratignures qu'il allait probablement dégoter ensuite. Son visage se crispant de douleur, d'incompréhension et de haine.  Sa mère, était là devant lui. Comment avait-il pu être aussi stupide ? C'était d'une triste logique.

- J-. . Jay. . ., Sa voix n'était qu'un souffle qui ne demandait qu'à s'éteindre. C-comment as-tu pu. .

L'homme en costard ne faisait pas vraiment attention au gigolo devant lui, mais lorsqu'il l'appela par son prénom son sourcil droit se haussa et il posa son regard sombre sur lui, toujours aussi impassible malgré la présence d'une défunte qui avait partagé un important moment de sa vie à ses côtés.

- Cela fait longtemps que tu ne m'as pas appelé comme ça Noham. Mais ça ne sert à rien de sangloter tu sais ? Ta mère a eu ce qu'elle méritait, et si tu te retrouves là à pleurer sa mort. . C'est à cause d'elle.

- Qu'est-ce que tu racontes. ., Noham releva soudainement la tête. Son esprit était comme sur "OFF". Il n'avait plus envie d'entendre ses infamies, ses mots beaucoup trop dur pour un enfant de son âge.

- Elle a préféré cette ordure. Elle l'a préféré lui à moi. Pourquoi ?, Sa voix monta soudainement d'un ton. Pourquoi ?! J'étais celui qu'il lui fallait ! Miraï n'était qu'un déchet de plus.

Tandis que Jay continuait son monologue à propos de chose que Noham n'avait pas réellement envie de comprendre, il se décida finalement à se lever le visage furieux et tordu de haine envers cet homme en qui il avait placé toute sa confiance. L'entendre parler ainsi de ses parents le révoltait et l'envie de lui en foutre une pour exiger le silence le démangeait. Mais en combat rapproché il n'était qu'un débutant, surtout face à la carrure imposante de son patron.

- Si seulement elle avait simplement accepté ce jour là. . Tout ça ne serait pas arrivé. . Je n'aurai pas eu besoin d'éloigner ton père, de te faire souffrir toi et surtout de la tuer elle.

C'était probablement ce qui déclencha en Noham un élan de violence, il commença à courir en direction du bureau, mais s'arrêta net lorsqu'il vit le reflet brillant d'un revolver pointé dans sa direction. Si il tirait, la balle irait gentilement se loger entre ses deux yeux bleus. Sa tension n'était pas descendue pour au tant. Tremblant sous l'adrénaline comme une feuille, plus rien ne bougeait et il semblait comme sur le point de s'évanouir à chaque instant.

- Tu as tué Maman ?!, Finit-il par demander dans un cri peu contrôlé.

- Penses-tu sincèrement qu'elle a survécu onze ans dans le coma ? Je l'ai simplement extrêmement bien conservé c'est tout. Tu es aussi stupide que ce pauvre hacker. Vous allez bien ensemble finalement.

- C- Comment as-tu pu ?! Elle t'aimais et avait confiance en toi !

- Elle m'aimait ?! Arrête tes conneries. Elle ne m'aimait pas, pas assez. Jamais elle ne m'a regardé comme moi je l'a regardait. Elle a mérité de mourir. Tu devais souffrir toi aussi, si seulement ce petit con n'était pas intervenu tout ce serait bien passé.

Celui en qui toute sa vie reposait difficilement après la perte de ses deux parents venaient de lui annoncer qu'il était celui qui avait provoqué ces désastres sans aucun remord. Il était celui qui avait provoqué ces accidents, et celui qui avait mené le brun jusqu'à la prostitution. Il l'avait gentiment tenu par la main en laissant sur son sillage deux cadavres. Celui de son père et de sa mère. Celui de leur enfant allait d'ailleurs apparemment bientôt les rejoindre.

Il se mit à tirer en visant correctement le crâne de la jeune femme qui n'était maintenant qu'un amas de chair putride sans visages. Ses lèvres marmonnaient probablement quelque chose, couvert par le bruit des coups de feu. Jay n'existait plus, il n'avait en faite jamais existé. Il n'y avait jamais eu de gentil grand frère, de bon conseil de sa part et de soutien. Ce n'était que des mensonges.

- Noham ?!

Une voix laissant clairement entendre de l'inquiétude se fit entendre derrière la porte, il y eut d'abord un silence avant que celui qui venait d'être interpellé ne se mette à crier également. Un sourire discret se fit voir par les plus attentifs sur son visage malgré la morbide situation. Il était en vie. La poignée et la serrure toutes deux à l'extérieur sautèrent grâce à deux habiles coups de feu. La porte s'ouvrit en grand, offrant à Noham la magnifique vue d'un blond, le visage sérieux arme dans la main. Llan.

J'ai raté plein de semaine ça me fatigue. Du coup je poste un jour férié. C'est la dernière ligne droite pour les cours j'avais pas mal de contrôle. J'ai réussi à avoir 14 de moyenne je suis happy.  ◢

Média: Noham◄ 

Les seuls désastres de nos vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant