Les seuls désastres de nos vies.

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Ma mère a toujours eu confiance en en Jay, c'était l'un de ces plus fidèles amis malgré la différence d'âges. Lorsque ma mère m'en parlait, elle avait toujours un air joyeux sur le visage. En tout cas c'est ce dont je me rappelle en réalité. Un sourire radieux et le nom de Jay au lèvres. En prenant de l'âge et de la maturité, je me suis toujours demandé pourquoi ma mère n'avait pas pris Jay comme compagnon puisqu'elle tenait au temps à lui. Je n'ai jamais réellement trouvé de réponse. Aurais-je tourné de cette façon si j'avais été le véritable fils de Jay ?

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- Mon joli cœur fais attention d'accord ?, la voix d'une femme mâture se fit entendre alors que sa question résonnait en écho tout au tour.

Sa question avait été posé en direction d'un petit enfant à qui on donnerait facilement cinq ou six années d'existence. Des cheveux bruns assez cours qui couvrait l'intégralité de son crâne d'enfant rond et pas encore remplis de bêtises. Il ne tarda pas à lui répondre d'une manière innocente et joyeuse comme n'importe quel enfant.

- M'man !!!! M'man ne t'inquiète pas !! J'suis trop fort pour me faire mal !!!, chacun des mots de ce petits bambins respirait l'innocence et la joie de vivre. Ce qui manque à certains adultes de nos jours.

La scène limitait à un petit parc pour enfant comprenant un toboggan que le jeune garçon s'amusait à refaire sans se lasser et une petite balançoire de couleur rouges très vif. Tout ce qui se trouvait au tour du terrain de jeu était flou. Comme si on avait passé un mouchoir sur de la peinture pas encore sèche. Un mélange de plusieurs couleurs estompé allant du vert foncé au bleu pastel. Un décors irréel et fantasque.

Tout étais très lumineux, comme si un soleil éclairait chacune des parties de ce petit parc. L'enfant continuait de faire la même descente à l'infini, levant à chaque fois les mains en l'air comme si il pouvait attraper ce qui semblai être le ciel. La jeune femme l'observait faire posant sur lui un regard maternel et protecteur.

- Viens vite mon grand .. c'est le moment pour moi de partir .. fais moi un dernier câlin s'il te plaît...

- Ne t'inquiète pas M'man ! Tu sais bien qu'une voiture ça ne fait pas si mal !

Tant de phrases glauques et étranges sortant de la bouche de deux bouches sensé être innocentes. Comme pour bien renforcer le coté sordide et morbide, tout avais disparu hormis les deux petits corps au milieu de l'obscurité qui semblait prête à les avaler d'une minute à l'autre.

- M'man .. tu vas simplement sentir ton corps se disloquer sous les grosses roues de la voiture .. ensuite on entendra "Pin pon pin pon" !!

La seule chose que l'on aura pu entendre, ce fut les crissements d'une voitures, un énorme "Boum" et le cri de frayeur de Noham en sueur dans son lit.

Son corps pâle et seulement vêtu d'un caleçon noir tremblait de toute part. Ses petits bras entourait ses genoux contre son torse alors que le brun tentait de retrouver une respiration normal. Son esprit en combat contre lui même, une partie tentant de rationaliser la situation et l'autre au porte de la crise d'angoisse.

Chacun de ces doigts serraient et desserraient le même morceau de couette à répétions, Noham tentant d'oublier chacune des paroles qui avait traversé la barrière des lèvres de ce môme insupportable et glauque. Comment un enfant pouvait-il avoir des idées pareilles, comment un simple garçon imaginaire pouvait mettre Noham dans ses états la.

- A..ah...ah...ahh... c-calme ... , le soulagement et la sérénité reprirent peut à peu possession du garçon brun qui avait masqué sa vue grâce à ses deux mains vernies de noir pour pouvoir se concentrer sur sa respiration et ses sensations. C'était ce que Jay lui disait souvent de faire lorsqu'il crisait.

Cet réveil peu agréable passé, Noham se dépêcha de sortir de son petit lit une place, trempé de transpiration d'ailleurs. Le brun se fit penser à lancer une future machine aujourd'hui. Il allait surement l'oublier mais tant pis. Ce qu'il n'oublia pas par contre ce fut sa faim, que son ventre ne se tarda pas de lui rappeler par un gargouillement bruyant. Un bol de lait fut donc enfourné dans son micro-onde premier prix.

Pendant ces trente secondes qui parurent interminables pour Noham et son ventre vide, son esprit divagua longuement et librement entre la soirée d'hier, sa chorégraphie et la coquette somme de sept-cent-cinquante dollar qu'il avait obtenu pour cette nuit la. Le billet du client lunatique s'y trouvait toujours d'ailleurs. En y repensant, il avait vraiment l'air de deux personnes différentes, l'un était un vrai coincé, et l'autre une vraie brute froide et totalement impassible.

Le brun c'était fais plaisir, et avait rajouté une dizaine de mini-marshmallow dans son bol qui avait d'ailleurs ramolli avec la chaleur. Il rajouta quelques traînées de Nutella se prenant pour un chef cuisinier pendant une seconde. Il fallait bien que son déjeuner soit appétissant. C'était l'un de ces rares moments de joie en réalité. Ces moments ou il pouvait se faire plaisir avec la nourriture et innover.

Alors qu'il savourait son déjeuner enfoncé dans son vieux canapé noir recousu de toute part avec les moyens du bord, Survival de Lil Happy Lil Sad en fond pour éviter de manger dans le silence le plus pesant, Noham attrapait son téléphone d'une main pour le déverrouiller habilement comme tout bon jeune de sa génération. L'écran digitale offrit au garçon une vision assez nostalgique du passé, la femme de son rêve, faisant un V avec ces doigts sans réellement en comprendre le sens, affichant un sourire radieux et délicieux. Ses cheveux châtains clairs tombaient en cascade sur ses épaules dans de magnifiques petites boucles rondes et bien formées. Ses yeux bleus ciels dont Noham avait hérité brillaient d'une envie de vivre et d'une envie de découvrir le monde.

Tout était parfait à cette époque.

Ce joli fond d'écran lui avait fait presque oublié ces deux messages en attentes, un datait de la veille. Et l'autre de ce matin assez tôt.

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Bonjour Noham, je voulais simplement te donner des nouvelles de ta mère, son été stagne et les médecins se demande si ça ne serait pas mieux de la débrancher. Les lésions seront encore plus dramatiques lorsqu'elle se réveillera. Je les ai ai dissuadé, mais pour combien de temps ?

Hier à 22:46. ✓✓

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En lisant ce message, Noham sentit son cœur faire plusieurs loopings de stress. Sa mère était tout ce qu'il lui restait alors pourquoi tout semblait vouloir lui arracher. Heureusement que Sonnas était la. Malgré tout il fallait reconnaître qu'il lui était d'un grand secours. Il lui répondit alors un assez court message comme il le faisait toujours. Il n'aimait pas faire des messages à rallonges dont on ne voit pas la fin. Noham est un adepte du "ok". Par pour être désagréable ou pour tacler les gens loin de la. Simplement pour gagner du temps.

Après avoir répondu à "Un con" alias M.Sonnas. Le brun au yeux bleus s'attaqua au second message qui lui le laissa totalement sans voix par son contenu et par le fait qu'il provenait d'un expéditeur masqué.

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Salut, c'était simplement pour m'excuser pour mon attitude d'hier soir. Si ça ne te dérange pas j'aimerai qu'on se voit une seconde fois. Hors contexte . Peut être au fast-food à coté du parc municipal... Bref. J'y serais moi à 17h.

J'espère te voir Noham.

Aujourd'hui à 07:19. ✓✓

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◤ C'est enfin les vacances. J'ai beaucoup aimé écrire le rêve de Noham, faire une  petite ambiance glauque mais tout de même enfantine. J'espère que cela vous a plu aussi ! Bonne vacances et à la semaine prochaine.◢

► Média: Noham◄