LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 2 : Le Guerrier Solitaire (À corriger)

CHAPITRE 26

Courbaturée après avoir passé la nuit à faire l'amour, Théa se surprit à se réveiller le sourire aux lèvres. La nuit derrière avait été à la fois remplit de tendresse et de chagrin. Pour la première fois depuis des années, Théa avait laissé ses larmes coulées. Après avoir fait l'amour plusieurs – et le sexe avec Eos était sensationnel – Théa n'était pas réussi à trouver le sommeil. Alors Eos l'avait écouté parler de tout ce qu'elle avait vécu lorsqu'elle se trouvait encore au Foyer. Elle lui avait parler des maltraitances que Monsieur lui avait fait subir, les coups qu'elle avait été obligé de prendre en pleurant silencieusement. Elle lui avait ensuite parler de ce qu'il s'était passé après qu'elle se soit enfuie du Foyer, après sa « fusion » avec Zelda. Elle lui avait raconté comment elle avait fini dans un asile pour fou et comment elle s'en était échappée. Eos n'avait ni prononcé un mot ni ne l'avait regardé avec pitié ou dégoût. Il l'avait écouté parler de ce qu'il s'était passé lorsque Knox avait envoyé ses hommes la retrouver et comment Zelda était occupée d'eux.

À la fin, il avait déposé un baiser sur son front en lui murmurant qu'il était fier de connaître une femme si forte qui, malgré tout ce qu'elle avait vécu, avait gardé son humanité et son empathie. Théa ne s'était jamais sentie aussi acceptée qu'aimée. Ensuite, elle avait écouté Eos lui raconter sa vie, qu'il était né en Enfer et avait réussi tant bien que mal à survivre grâce à ses frères. Il lui avait raconté ce qui s'était passé durant ses sept cents ans sur cette terre ainsi que les évènements qui s'étaient récemment passé ; comment il avait perdu son frère, Jackal. Elle avait fini par s'endormir, exténuée parce qu'elle avait eu l'impression de revivre vingt-trois ans de son existence.

Blottit contre Eos, elle songea que le monde pouvait partir en éclat, elle n'en aurait rien à foutre. Elle frotta sa joue contre son torse et Eos déposa un baiser contre front ; elle sentit sourire contre sa peau.

— Salut, toi, murmura-t-il d'une voix rauque qui la fit frissonné.

— Bonjour, chuchota-t-elle en passant son doigt sur son tatouage.

Théa avait également remarqué que ses frères avaient les mêmes.

— Que signifient tes tatouages ?

Contre son front, il dit :

— Ce ne sont pas des tatouages. Il s'agit de mon ascendance.

Fascinée, elle les caressa.

— J'ai remarqué que tes frères possédaient les mêmes.

Elle marqua une pause.

— Knox également.

Eos se mit à caresser son dos nu et elle eut presque envie de ronronner tellement c'était bon.

— Tous les Djinns ont possèdes. C'est un peu comme une tache de naissance. Cela permet aux autres démons de savoir à quelle race on appartient.

— Je vois. Et pourquoi ce pauvre lotus est empalé sur une dague ? se moqua-t-elle, dessinant des cercles autour du ledit lotus.

Eos gloussa.

— Le lotus représente notre capacité à sortir de la boue et d'éclore dans les ténèbres. Compte à la dague, il représente notre nature meurtrière.

Pour ce qu'elle en avait vu, Eos n'avait rien de dangereux. Mais Zelda n'était pas de cet avis. Bien sûr, elle se fiait à Zelda qui était son autre moitié. Mais elle savait également qu'Eos ne lui ferait aucun mal. Il avait toute sa confiance.

Il enfouit son visage dans le creux de son cou et elle sentit l'excitation montée. Eos rit.

— Après la nuit dernière tu n'es toujours pas rassasié ? se moqua-t-il en la regardant dans les yeux.