LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 2 : Le Guerrier Solitaire (À corriger)

CATACLYSME

Le monde perdait peu à peu ses éclats. Une après une, les lumières s'éteignaient, mouraient.

Le Wyrd venait d'arriver.

Il était telle une vague dont l'eau quittait petit à petit le rivage, formant un tsunami avant de frapper. Il était destructeur et la seule façon de le stopper, c'était de le gagner.

De tuer.

De détruire.

Beaucoup se demandaient pourquoi le Wyrd avait lieu. Mais personne ne connaissait la réponse. Cependant, cela n'avait pas d'importance car le monde partirait bientôt en flammes, comme il y avait cinq cents ans. Seulement, ce Wyrd était différent des précédents. Pourquoi ? C'était la question que tous se posaient.

Tous.

Sauf elle.

Son nom avait été dévoré et elle n'était plus qu'une enveloppe charnelle faite de haine et de vengeance. Tel un phénix renaissant de ses cendres, elle s'était élevée en quelque chose de nouveau, de meurtrier, et de ravageur. Mais cela avait eu un prix. Elle n'était pas un oiseau pouvant voler librement. Elle portait une chaîne à son pied, l'empêcher de totalement s'élever dans les cieux.

Mais elle n'en restait pas moins belle.

Elle n'en restait pas moins mortelle.

Et alors qu'elle contemplait la ville d'un nouveau regard, elle se demanda où elle allait frapper. Qui elle allait tuer.

Elle ouvrit la main et laissa tomber le cœur qu'elle avait arraché à l'homme quelques minutes plus tôt dans la ruelle juste en-dessous d'elle. Le cœur s'éclata, tâchant le sol de son éclat écarlate. Mais elle n'y prêta pas attention. Pour elle, ce n'était rien comparait à ce qu'avaient fait toutes ses victimes à leurs victimes. Car oui, elle ne tuait pas au hasard. Ses victimes avaient toutes un point commun : elles avaient violé et tué leurs propres victimes de la pire des façons. Elles avaient toutes succombé à leurs pulsions démoniaques.

Elle ne se prenait pas à pour un ange gardien. Bien au contraire. Maintenant qu'elle avait goûté au Bassin du Diable, cet oiseau, ce phénix ne demandait qu'à assouvir ses propres pulsions. Et elle avait découvert que la seule façon de se soulager était de prendre la vie de personnes qui avaient eux-mêmes pris des vies.

Étendant ses ailes nouvelles, le phénix entreprit de prendre son envol. Elle venait de trouver sa nouvelle proie.

De là où il se trouvait, le Bassin du Diable ricana et se délecta prématurément du sentiment d'ecstasy qui l'envahirait lorsqu'elle tuerait à nouveau. Il aimait son nouveau jouet et pour rien au monde ne s'en détacherait.

Après tout, c'était grâce à elle qu'il avait obtenu ce qu'il voulait de plus cher au monde.

Un corps humain.

F.I.N