La terre brûlée : des choix pour survivre

Chapitre 3 : Entre Révélations Et Jalousies

On évoque avec nostalgie les blagues que l'on a faites, toutes les péripéties que l'on a vécu, tous nos moments privilégiés tous les deux... On évite de parler de Zart, d'Alby, de Chuck. On évite aussi de parler de ce qui nous arrivera maintenant. Car de toute façon, aucun de nous ne le sais.

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PDV Minho :

Je suis perdu. Perdu dans mes sentiments. Ma tristesse a propos de tant de blocards morts. Ma méfiance a propos de cet endroit, et de cette face de rat de Janson. Ma méfiance a propos de Térésa. Et surtout... Ces sentiments pour Elena. Lorsqu'elle a été emmenée à l'infirmerie, je sais très bien que j'étais plus inquiet que je n'aurais dû l'être. Et même à moi qui me soucie peu de ce que je ressens, ça m'a semblé bizarre. Quand elle est apparue devant les portes de la cafétéria, j'ai cru que j'allais sauter de joie. Je n'avais qu'une envie, la prendre dans mes bras. Je ne m'étais pas rendu compte que je parlais moins que d'habitude et que ça avait éveillé la curiosité de mes amis. Mais j'étais tellement inquiet pour elle ! Et quand j'ai su qu'elle allait bien, j'étais si content ! Enfin, je me comprend. Elle n'avait pas l'air d'aller si bien que ça. Elle avait l'air tellement fatiguée... Mais bien sûr elle a tenté de ne rien laissé paraître. Pour ne pas nous inquiéter. Comme d'habitude. L'altruisme de cette fille est sans borne décidément.

Mais bordel, pourquoi je pense comme ça tout d'un coup ? Je veux dire... pourquoi je pense à elle comme ça ? Putain... Cette fille va vraiment me rendre fou... C'est ce à quoi je suis en train de penser ce matin dans mon lit alors que je regarde cette gamine dormir à côté de moi. Hier soir, après être venue dans notre chambre, on a beaucoup parlé. Ça m'a tellement fait du bien. Et ensuite, vers 3 heures du matin, elle s'est endormie comme une souche. J'ai moi aussi succombé peu de temps après, mais je viens de me réveiller. Il est 8 heures du matin.

J'observe le visage paisible d'Elena en train de dormir. Ses joues rosées, amaigries mais si jolies, son nez parfais, ses lèvres... Et j'imagine ses yeux bleus pétillants par dessus ses paupières closes. Bordel, cette fille est vraiment belle. Je ne m'en étais jamais vraiment rendue compte avant, mais maintenant que je la regarde de près, je la vois presque sous un nouvel angle. Plus beau. Plus net. Moins flou. Et je me rend compte d'une chose improbable. Là, comme ça, tout de suite. Ça me vient comme une illumination. Est-ce vraiment possible ?

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PDV Elena :

Je me réveille en sursaut après avoir fait un cauchemar. Entre mes souvenirs de avant le labyrinthe et ceux du labyrinthe, il y a de quoi en même temps. Je m'étire avant de me souvenir que je ne suis pas dans la chambre qui m'a été attribuée mais dans celle des garçons. Minho est censé être à côté de moi, mais on dirait bien qu'il s'est déjà levé. Je me lève en grognant. Regarde ma montre. 8h30. Je suis pas habituée à me lever aussi tard. Il faut dire que dans le labyrinthe, une grasse matinée était proscrite. En tout cas, ça ne me réussit pas. Une bonne douche ne me fera pas de mal.

Je compte quitter la chambre doucement pour ne pas réveiller mon frère et Newt qui dorment encore comme des bébés, mais mon frère gigote. Soit il a l'oreille fine, soit je fais un boucan d'éléphant. Quoi qu'il en soit, je me dépêche de sortir et de rejoindre ma chambre. Je me précipite sous l'eau tiède qui me réveille. Je me choisis une tenue et l'enfile rapidement.