Chapitre 12 : Le refuge

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- T'en fais pas Ele', me souffle Fry en passant un bras autour de mes épaules, quoiqu'il se passe, on sera là pour l'aider. "

Je souris à mon ami cuisinier et me concentre ensuite sur le paysage montagneux qui défile. 

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PDV Thomas : 

Je n'en peux plus. Je ne peux plus supporter de porter ce secret. Je ne peux plus supporter de savoir que, dans quelques jours, voire dans quelques heures, tous mes amis mourront. Je ne peux plus supporter le regard inquiet et inquisiteur de ma sœur, qui se tracasse pour chaque petit détail qui va de travers. Ma sœur. Penser à elle et au fait qu'elle sera bientôt à la merci de ces savants fous, encore une fois, me serre le ventre. 

Le pire dans cette histoire, c'est le comportement de Térésa. Si elle n'avait pas été si enthousiaste à l'idée de bientôt nous trahir, j'aurais pu ne pas être aussi déprimé, mais savoir que ce qu'elle va faire la ravi... Je soupire. J'ai préféré m'installer à l'avant de la camionnette à côté de Jorge qui conduit, pour ne pas avoir à subir l'interrogatoire de Newt et Minho qui, je le sais, se doutent également de quelque chose. Et je ne pouvais pas me réinstaller sur la plateau de la camionnette et voir Térésa en face de moi tout le reste du trajet. Voir ses beaux yeux plein d'excitation quant à ce qui nous attend, et voir son sourire faux lorsqu'elle me regarderait. Je sais maintenant que j'ai été amoureux d'elle lors de ma vie avant le labyrinthe, et, même si j'ai mûri et que mes sentiments se sont effacés, du moins un peu, je ne peux empêcher mon cœur se serrer à l'idée qu'elle est sur le point de nous trahir, et une profonde tristesse envahit tout mon être à cette pensée. 

On va de nouveau être confrontés au W.C.K.D. On va de nouveau être leurs rats de laboratoires, et on va de nouveau devoir se soumettre, comme nous le faisions lorsque nous n'avions que 14 ou 15 ans. A cette idée, tout mon corps tremble. Pas de peur non, mais de colère. De rage. De la rage et de la fureur à l'encontre de cette satanée organisation de mes deux qui se croit tout permis, et qui pense que la survie de l'humanité passe par une extinction des jeunes générations. De la rage et de la fureur à l'encontre de cette Ava Paige, de ce rat de Janson, et de la rage et de la fureur à l'encontre de Térésa. Soudain, je regrette de n'avoir rien dit à ma sœur quant aux projets du W.C.K.D dans lesquels nous sommes entraînés malgré nous. Je ne devrais pas avoir peur, ni être rongé par la tristesse. Et je ne devrais pas avoir une attitude si désespérée. Après tout, rien n'est encore joué. Et je sais que je n'aurais même pas besoin de demander à mes amis s'ils peuvent nous aider, puisqu'ils se lèveront d'eux-même et, d'eux-même, ils se battront pour leur survie et leur liberté, notre liberté. Un déclic se fait dans mon esprit, et je m'assois plus confortablement dans mon siège. Oui, le W.C.K.D est à nos trousses en ce moment, et oui, ils se servent de nous pour trouver le refuge et tous nous amener avec eux. Mais non, nous ne nous laisserons pas faire. Nous nous battrons, parce que c'est ce que nous devons faire. Nous battre, et non abandonner. 

oOo

PDV Elena : 

Plus nous avançons, et plus la route disparaît pou faire place à un chemin sinueux. De nombreuses voitures abandonnées jonchent les bas-côtés, et leur nombre ne fait qu'augmenter à mesure que nous progressons. Bientôt, rouler devient impossible, et nous sommes forcer d'abandonner la camionnette rutilante. Nous nous emparons de nos affaires et et zigzaguons à travers les carcasses de véhicules. 

Je rejoint mon frère, qui lève la tête et me sourit, d'un véritable sourire, et pas d'une grimace forcée. Je lui sourit en retour et attrape la main que Minho me tend à ma droite. Pendant que nous marchons, j'observe les alentours, même si je n'ai eu que trop de temps pour regarder le paysage pendant le trajet. Étrangement, ces montagnes rouges et ces gorges silencieuses qui devraient me sembler hostiles me semblent rassurantes, bien plus qu'un désert aride où il n'y a que du sable en tout cas. Au bout d'un moment, nous passons dans un tunnel naturel creusé à travers la roche, et nous sommes contraints d'allumer nos lampes. Je craint que des fondus nous attaquent, puisqu'ils se cachent toujours dans des endroits sombres afin de ne pas être exposés au soleil brûlant qui les abîment, mais finalement, il nous arrive une toute autre aventure. Nous n'avons récupéré que deux lampes, et il se trouve que les piles de l'une aient décidées de nous lâcher au moment où nous avions le plus besoin d'elles. En effet, la lumière faiblit quelque peu dans la main d'Aris, puis s'éteint complètement. Minho arrache l'objet des mains du pauvre Aris et tape sur la lampe avec toute la délicatesse que nous lui connaissons, comme si cela allait arranger les choses. Je lui prend à mon tour la lampe des mains, et m'écrie : 

La terre brûlée : des choix pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant