Etant donné qu'il est enfant unique, YoonGi a été habitué à être le centre d'intérêt. Mais aussi, de lourdes charges pesaient sur ses épaules car ses parents misaient tout sur lui. Il devait incessamment se montrer irréprochable, il essayait toujours de répondre à leurs souhaits en se conformant à leurs désirs plutôt que de réaliser ses envies et ses rêves à lui. Il a cru que la rencontre avec leur futur...gendre- non pas avec leur future belle-fille, serait un échec total. Il s'est lourdement trompé : le dîner chez ses parents fût un total fiasco, enfin, de son point de vue.
Bien que ses parents n'eussent montré aucunes réticences, le peu d'enthousiasme prononcé dans leurs tons auraient dû mettre le jeune homme sur ses gardes. La rencontre s'est bien passée puisque NamJoon a su voler leurs sympathies. Il s'est montré courtois et particulièrement gentil, au point de donner des nausées à YoonGi car il n'a jamais été fan de l'hypocrisie. Pas un instant il n'est venu dans la tête de YoonGi que NamJoon puisse être sincère, qu'il ne jouait pas la comédie et que ses parents lui plaisaient réellement.
L'idée que l'unique héritier de MinGenius Corporation fréquente un homme dérangeait en quelque sorte le père de ce dernier, mais grâce aux efforts de NamJoon ; à la fin du dîner, cette pensée dérangeante a quitté son esprit. De plus, l'esprit des affaires venait également jouer dedans : s'associer avec une grande firme telle que celle des Kim ? Que demander de plus ?
NamJoon s'est montré vraiment charmant, au point où Madame Min fût littéralement tombée sous son charme. Un autre fils qu'elle aurait voulu, quelle dommage qu'elle n'ait pas eu de fille elle a plaisanté. Ils ont passé la soirée à parler de YoonGi, de son enfance, de son adolescence et de relater des histoires épiques sur lui. NamJoon s'en délectait à cœur joie. Tout au long, YoonGi a dû prendre sur lui-même pour ne pas quitter la table, il s'est demandait si sa réaction aurait été différente si ça avait été une femme. Ce n'était pas juste qu'il ait appris autant sur moi alors qu'il s'est bien arrangé à ne laisser divulguer aucune information personnelle sur lui, même pas une petite histoire a-t-il médité sur le moment présent. Au moment de prendre congé, sa mère n'a pas arrêté de répéter à NamJoon l'invitation de passer à n'importe quel moment. Et au vu de la situation, cela était inévitable.
YoonGi fût raccompagné chez lui, et au moment d'ouvrir la portière, NamJoon l'a retenu par la poignée et s'est permis de déposer rapidement un baiser sur ses joues. À vrai dire, c'était plutôt un simple effleurement que quelque chose d'autre. YoonGi s'est tétanisé sur place, et en bafouillant, il est précipitamment sorti du véhicule sous l'air moqueur de NamJoon qui l'a suivi des yeux jusqu'à ce que l'immeuble l'ait avalé. Avec un sourire satisfait, il a fait marche arrière et d'humeur allègre, est rentré chez lui. NamJoon aurait aimé l'accompagner, mais le petit baiser l'a trop bouleversé. Je l'ai suffisamment 'embêté', je l'embêterai encore plus la prochaine fois pensa Kim et cette perspective l'enchantait au plus haut point, de sorte qu'il a gardé un petit sourire tout au long du trajet. La sonnerie de son portable l'a ramené à la réalité. Sur l'écran s'est affiché le visage souriant d'un garçon brun. En le voyant, le sourire de NamJoon s'est élargi encore plus. Il s'agissait de son petit frère, Kim TaeHyung. Des mois que ce dernier ne l'a pas contacté à cause de ses incessants voyages.
– Tae! Enfin t'es joignable !
– Bonsoir! Je t'ai manqué n'est-ce pas ?
– Pas du tout. A feint avec un air très sérieux l'aîné. Le cadet pouffa puis annonça qu'il serait bientôt de retour. Il est grandement temps songeait NamJoon. TaeHyung lui informa son arrivée le lendemain après-midi, pour un vol direct entre Paris et Incheon. En fait, le plus jeune voulait juste que son frère vienne le chercher.
– Emmène aussi ton fiancé je t'en prie. Voir en direct l'héritier de MinGenius Corporation me tarde tant ! On m'a dit qu'il est d'une beauté à couper le souffle. Nargua le plus jeune avec un accent de sincérité dans la voix.
– Oh oui je peux l'affirmer, c'est une vraie bombe je te promets. Dit le plus âgé avec un clin d'œil.
Et ces paroles furent franches. A l'époque où NamJoon a avoué son penchant pour la gente masculines, TaeHyung n'a pas cru ; il a pensé à une plaisanterie de son frère et ils n'ont plus reparlé. Au fil des années, cette révélation ne s'est pas prouvée car NamJoon n'a eu de relation qu'avec les femmes, à moins que ses aventures gays n'aient été bien dissimulées.
– Eh bah, comment tu as fait pour l'avoir? On m'a pourtant assuré de son statut de pur hétéro.
– J'ai mes moyens. Il se trouve que je lui ai fourni une chose dont il a eu grand besoin, alors normal s'il s'est senti redevable en retour.
– Tu obtiens toujours ce que tu désires hein.
NamJoon laissa quelques secondes.
– Franchement, YoonGi en vaut vraiment la peine. Finit-il par dire.
– Mais rien n'est encore joué t'en as conscience? Réussiras-tu à le faire changer de camp ? A demandé TaeHyung en ricanant.
– Hum...j'avoue que je ne suis pas très confiant sur ce coup-là mais rien n'est encore perdu. Le jeu vient à peine de commencer. Et je compte relever ce défi : le défier de lui faire m'aimer.
– Bonne chance! Sinon, je te laisse ! Je te tiendrai au courant si des changements surviennent ! Au revoir !
Il m'a manqué et j'ai hâte de le revoir songea l'aîné. Connaissant le caractère de son petit frère, c'était certain qu'il se lierait d'amitié très vite avec l'héritier de MinGenius Corporation.
A la fin de cette journée-là, si YoonGi était moralement exténué, NamJoon lui, était particulièrement euphorique : ses beaux-parents semblaient l'accepter, YoonGi n'était pas totalement insensible à lui et enfin, TaeHyung serait de retour après ces longes années d'absence.
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Avec le temps - ⁿᵃᵐᵍⁱ
Fiksi PenggemarDans le monde impitoyable des affaires, où chaque geste cachait des intentions obscures, Min YoonGi, reçut une proposition inattendue de Kim NamJoon, l'héritier de la Kim&Kim Corporation. Réputé pour sa politique de "donner et recevoir", NamJoon n'é...