Last Row || nomin

cinquante

{Annonces importantes en fin de chapitre, besoin de votre avis précieux!
Bonne lecture!}

J'avais prévu de rendre visite à Madame Seo aujourd'hui, étant donné que mon après-midi était libre après l'épreuve de philosophie qui s'était terminée autour de midi. Il fallait que je lui tienne compagnie, ça me tenait à coeur après tant d'événements et de toute façon, je n'avais pas matière à vérifier si je n'avais dit de bêtises dans ma copie. La philosophie était bien la seule matière où il était impossible d'estimer sa note une fois avoir rendu la copie.

C'était ma mère qui devait venir me chercher dans ce lycée que je n'avais jamais vu de toute ma vie, étant donné qu'ils répartissaient tous les élèves dans des lycées différents pour les épreuves. J'ai pu apercevoir quelques connaissances dans les couloirs, et d'autres personnes que je reconnaissais vaguement mais aucun de mes amis ne s'y trouvait, ce qui signifiait qu'à la sortie ou avant les épreuves, au lieu de discuter avec les autres pour me détendre, décompresser, je restais seul. Et je l'attendais.

Je n'avais pas revu Hyuck, Mark, ni Renjun depuis le début de la semaine. Pas même Jeno. Il ne restait qu'une seule épreuve, celle de demain qui allait porter sur la physique-chimie et c'était celle que j'avais le plus passé de temps à préparer. Le coefficient était plus important, parce que c'était la spécialité de filière que j'avais choisie. Sans insinuer que c'était un bon choix; tout comme les deux autres propositions, d'ailleurs.

Devant ce portail méconnu, cette rue méconnue, ce bâtiment méconnu et ces gens méconnus, j'étais adossé à un mur pas plus familier, en PVC avec un aspect métallique si vilain mais j'étais quand même content de pouvoir me reposer contre, avec la pression qui redescend. Même si ce lycée était moche, il allait bientôt faire partie du passé, et j'étais heureux en le regardant après chaque épreuve que je quittais, ébloui de soleil brûlant qui collait mes cuisses aux chaises pendant les épreuves. Ce n'était des choses réellement appréciables, tous les inconforts que causaient la chaleur, surtout pendant un examen, mais elles me faisaient tout de même sourire. Parce que je repensais à quelques mois plus tôt, dans la même position, grelottant dans mon jean épais et mes nombreuses couches de vêtements alors j'étais heureux.

-Comment ça s'est passé? me demanda ma mère.

Comme toujours, je plaçai un écouteur sur deux dans mes oreilles et répondis que j'avais fait au mieux et qu'en philo, c'était pas vraiment possible de savoir à l'avance si l'on avait "réussi ou non" et elle n'insista pas. D'habitude, elle me forçait à faire une estimation de note la plus précise et je finissais par lui donner un chiffre au hasard et, au final, de façon évidente, la note ne correspondait pas et c'était source de disputes. J'étais heureux que ça se soit arrêté.

-Il faudrait que tu me poses quelques part, je peux mettre l'adresse?

Elle hocha la tête et je pris son portable et entrai la dite adresse qu'elle ne reconnut pas aux premiers abords. Mais je ravalai ma légère colère et continuai de sourire. C'était une belle journée ensoleillée, avec une brise de l'est et une température agréable.
Quelques minutes plus tard, on arriva devant la petite maison.

-Évite de prendre trop ton temps, il te reste une épreuve demain, trésor!

Je fermai la portière et me penchai à la fenêtre encore ouverte.

-Ça marche, toi par contre, prends bien ton temps pour te rappeler chez qui c'est ici. dis-je avec un sourire sarcastique.

Elle partit, je sonnai à la porte et peu après, Madame Seo ouvrit, m'accueillit avec un immense sourire, ne s'attendant pas à ce que je passe la voir aujourd'hui malgré ses examens et m'invita à manger ce qu'elle venait de préparer. Je m'assieds à la table, face à elle entendant au loin des rires d'enfants provenant du couloir. Il lui arrivait toujours de garder des enfants après l'école, volontairement, pour rendre service aux enfants de ses amies qui travaillaient tard.
Elle a toujours été très douce et les enfants l'adoraient; tout comme moi à leur âge.