VIII : Pietro (partie 2)

884 44 88
                                    

Une vague de haine envahie mes veines en le voyant marcher tranquillement parmi la population sans avoir une trace de remord sur son visage. Ayant que faire de ce que m'avait dit ma prof, j'ouvris la fenêtre du couloir pour sortir du bâtiment le plus rapidement possible sans prendre le risque de perdre de vue la personne qui venait de se transformer ma cible.

Je retombais souplement au sol et me mis à marcher naturellement sur le trottoir opposé à l'endroit où il se trouvait. Du coin de l'oeil, je le vis se diriger dans une petite ruelle. Je traversais rapidement et eut le temps de jeter un coup d'œil avant de le voir disparaitre dans le détour de l'intersection. Je m'engageai à mon tour dans cet espace sombre et je sortis la dague que m'avais offert mon père tout en la dissimulant dans ma manche. Au moins je pourrais l'attraper rapidement sans risquer de me la faire prendre. Je marchais doucement, prenant bien garde à ne pas me faire repérer. J'écoutais tout ce qui se passait autour de moi pour éviter de me faire blesser inutilement. Je crois que je ne remercierais jamais assez mes parents de m'avoir appris à me défendre et à me déplacer comme un soldat.

C'est alors que je le vis adosser au mur la tête pencher sur son téléphone... Il n'est pas sérieux, c'est beaucoup trop facile...

Je me dissimulais dans l'angle du mur et me dirigea vers une des échelles pour incendie avant de grimper. Maintenant, le plus dur était à venir. Je devais me rapprocher de lui sans me faire repérer.

J'avançais doucement sur les issues de secours que l'on utilisait normalement comme issue de secours en cas d'incendie. Cela prenait du temps, mais à la fin cela en vaudra la peine...

Je me trouvais juste au-dessus de lui... Tellement simple... Aller Anaïs, tu y es presque!  Mais je ne devais pas me laisser déconcentrer. Je me mis accroupie sur la rambarde, avant de me laisser tomber, ma lame en direction de sa tête.

Peu importait le fait qu'il était un supersonique. S'il se faisait surprendre, il avait tout de même en temps de réaction lent. J'avais pu le constater dans toutes les vidéos des fangirls de ces types. Je les avais toutes analysées pour trouver un point faible sur lequel me raccrocher si un jour j'avais l'opportunité de faire saigner un de ces prétendus héros ! Et cela allait m'être utile.

Je sentais l'euphorie monter en moi alors que je tombais sur lui, ma lame prête à le tuer. Mais c'est également à ce moment-là que je compris mon erreur.

Il avait éteint son téléphone... Il y avait mon reflet dedans. Je m'étais faite avoir...

Je me sentis accrochée par la taille, être ballotée dans tous les sens avant d'être violemment projetée au sol. Ma dague m'échappa et je gémis de douleur en me tenant l'épaule.

- Dis donc gamine, tu sais que c'est mal le meurtre ?

Je cessa de gémir immédiatement en écarquillant les yeux. Cet enfoiré se fout de moi, il ne doit pas y avoir d'autres possibilités.

- Rassure moi, tu rigoles j'espère ?!

- Non, et vu ta réaction, tu dois penser que c'est normal de vouloir tuer des personnes...

Je me redressa, mes yeux marrons étincelant de rage et hurla :

- Connard ! Comment peux-tu te considérer comme une personne, un être vivant lorsque toi et tes putains de camarades de merdes tuez des innocents !

Je me redressais, la haine me faisant oublier ma douleur et je voulue lui mettre une droite. Mais il l'esquiva grâce à sa vitesse. Je me mis en posture de défense avant de regarder rapidement ce qui se trouvait autour de moi.

Imagine MarvelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant