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Ah ! Un mercredi soir tranquille avec Mycki, devant Netflix. Ouais tu parles !

À peine j'entre dans le quartier que j'aperçois une fête juste à côté de chez moi. Aucunement prévenu, une très grande irritation monte comme une flèche mais je préfère ne rien dire. Pour l'instant. Comme me l'a dit mon père ce sont des petits jeunes, de mon âge, 22 ou 23 ans.

Ma sœur à côté de moi, baille aussi fort qu'un buffle.

- Tu vas aller dormir ?

- Ouais.

- D'accord.

Je me gare alors dans l'allée. En marchant vers la maison, je jette des coups d'œil vers la maison d'à côté. Plein de gens y sont, des verres rouges à la main, dansant et parlant avec leurs amis. Ouais, c'est une fête étudiante. Génial !

Mycki est au lit et moi je suis dans mon atelier, devant une toile vierge avec un lait chaud entre les mains et un gros manque d'imagination. Quand elle arrive derrière moi, la mine endormie.

- J'n'arrive pas dormir...

- A cause d'eux ? - en désignant du menton -

Elle hoche la tête. Déjà irriter par l'ignorance de cette foutue fête, je craque et par en direction de chez le voisin.

J'interroge à peu près tout le monde pour demander où est l'auteur de cette fête. Oui, parce que je ne l'ai jamais vu enfaite...ça fait 1 an que je vis à Houston et je n'ai jamais vu mon voisin. Bref, tous les gens me montrent la table de billard et là...J'en perds mes moyens. Une tête de plus que moi, les cheveux noirs qui tombent sur son front et en batailles, les yeux aussi bleu que la plage d'Hawaii, une mâchoire carré et des lèvres qui ne demande qu'à être embrassées. Mais sûrement dangereux que sexy.

Je repense de suite à Mycki qui n'attend qu'une chose, c'est d'aller au lit.

Alors je m'approche de lui d'un pas décidé. Je sais qu'il m'a vu arriver car il se tourne vers moi au moment où je ne suis qu'à quelque mètre de lui.

Je le pointe du doigt et lui lance un regard noir.

- Toi !

Il fronce les sourcils, visiblement il ne comprend pas ce qu'il se passe. Logique.

- Tu te prends pour qui putain ?!

- De quoi tu parles ? - l'air amusé -

Oui, il est amusé alors que je le menace avec un doigt. Mais sa voix ! Arrête Sam ! Ne te laisse distraire par ça.

- T'es au courant que tu n'es pas seul dans ce quartier ? - en croisant les bras -

Je vois son regard descendre sur ma poitrine qui vient de soulever quand j'ai croisé les bras. Voyant qu'il me mate ouvertement, je m'énerve encore plus et claque mes doigts devant son nez.

- Eh ! C'est moi que tu regardes !

- Mais je te regarde.

- Dans les yeux.

Salopard. Il penche la tête sur le côté et plisse les yeux.

- Je ne t'ai jamais vu.

Je fronce les sourcils devant cette phrase qui n'a rien à voir.

- Là n'est pas le sujet, baisse ta foutue de musique !

Il fronce les sourcils à son tour puis sourit.

- Pourquoi ? T'as école demain ?

Son sourire me déstabilisa. En plus d'avoir un magnifique sourire, il a des fossettes. Dieu sait que j'aime les fossettes !!

Je secoue la tête puis revint à la raison.

- J'ai une fille à la maison qui essaye de dormir car ELLE a école demain !

- Oh !

- Ouais oh ! Donc baisse la musique ou je m'en charge et ça ne sera pas beau à voir.

Dans le mille. Ces mâchoires se contractent donc ce que je viens de lui dire, ne lui plaît pas.

Je détourne le regard pour localiser les enceintes. Au cas où.

- Met-lui des boules quies - d'une voix sèche -

Pardon ?! Je tourne lentement mon visage vers lui et lui lance un regard de défi. Il veut jouer ? On va jouer.

Ne me laissant pas abattre, je retourne chez moi et prend une paire de ciseaux puis cours chez le voisin.

Je m'arrête dans son champ de vision. En me voyant, il fonce sur moi mais les invités le bloque, j'en profite alors pour courir jusqu'au sous-sol.

J'ouvre le compteur électrique puis coupe le courant et des cris de déception se font entendre. Au moment où j'entends la porte du sous-sol, je range ma paire de ciseaux dans ma poche puis fait face à la montagne de muscle qui venait de ce poster derrière moi, suivi de trois autres garçons. Ne me laissant pas impressionner par leurs carrures, je leur fait face puis croise les bras.

- Mauvais choix, ma belle.

Je le défi du regard puis m'avance vers lui sans cesser de la fixer.

- Que je n'entende pas la musique à fond.

Il pouffe de rire puis croise ses bras.

- Tu vas faire quoi ?

- Si j'entends encore la musique aussi forte que tout à l'heure, je coupe vraiment le courant.

Il s'avance, se collant presque à moi et me fixe, droit dans les yeux. Tu ne me fais pas peur mon biquet.

- C'est une menace ?

- Une promesse.

Je le plante là, le bousculant de mon épaule.

Mycki s'est endormie sur le canapé et la fête a repris mais moins bruyante.

Je pars donc me coucher encore un peu en colère mais mes pensées basculèrent sur mon voisin. Je pouffe en me disant que ce n'était qu'un gros con, arrogant, prétentieux et terriblement sexy. Jamais je n'aurais imaginé avoir un voisin comme lui.

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