Partie 7

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Chapitre 7

ROSE

Une fois lavée et coiffée Agnese dépose sur mon lit une robe portefeuille bleu ciel avec de petite sandales blanches.

« Bien maintenant que ta toilette est faite il te faut manger, le Maître a insisté pour qu'on te nourrisse comme il se doit » Dit-elle en me dirigeant vers la porte de ma chambre.

« Ton Maître me donne la nausée avec ses sautes d'humeur. Il veut m'engraisser comme une dinde avant de me tuer ? Parce qu'il a l'intention de me manger après ? » Dis-je d'un sourire triste

Elle me tape le bras et fronce les sourcils « Ne dis pas de bêtises ! Et souviens toi de ce que je t'ai dit ! Ne fais rien d'idiot » j'acquiesce en levant les yeux au ciel ce qui me revaut une tape sur le bras.

Arrivée dans le grand salon, je prends place à table, j'angoisse à l'idée de croiser le maître de ces lieux, mais voir la table vide me donne l'espoir qu'il ne descendra pas. Agnese s'approche avec un plateau bien garnis d'une assiette de tomates séchées et mozzarella, suivie d'une seconde avec des tagliatelles aux fruits de mers et un panier de pains. Ma nouvelle amie souris en déposant toutes ces bonnes choses devant moi.

« Et tu as intérêt à tout garder dans ton ventre ! »

« Si c'est toi qui me nourris, je te jure de ne plus rien gâcher » Dis-je en souriant.

Je regarde autour de moi avant de me mettre à manger histoire d'être sûr qu'il ne se cache pas dans les parages, je sens Agnese m'observer comme si elle lisait dans mes pensées.

« Mange en paix, il est parti tôt ce matin »

« Ah oui ? Mais quelle heure est-il au juste ? » Dis-je la bouche pleine

Agnese pouffe de rire en secouant la tête.

« Il est presque 13 heure, tu as dormi comme une marmotte ! »

A cette information j'écarquille les yeux, moi qui a le sommeil très léger habituellement, mais vue les circonstances et l'épuisement que j'ai accumulé cela semble logique ... Foutu anémie !

« Tiens, tiens mais notre belle aux bois dormant s'est enfin levée » s'écrit Gio

« Ooooh mais c'est que Maléfique à fait sortir ses petits rats de leur tanière » réponds-je du tac au tac « Vieux con ! »

Il éclate de rire, et vient s'assoir près de moi, je garde ma fourchette bien tendu vers lui pour lui montrer que je ne suis pas sa copine, il aura beau faire partie de la catégorie des bo goss avec ses cheveux châtains, ses yeux verts et son gabarit d'athlète je ne me laisserai pas faire !

« Range tes crocs le piranha, je viens vérifier que ton corps est stable pour te retirer ta perfusion dès que tu finis de manger amène toi dans le grand salon »

Je ne réponds rien mais continue de lui accorder mon regard le plus froid jusqu'à ce qu'il finisse par disparaitre.

...

Arrivée dans le grand salon, Gio m'y attends déjà, assis sur le grand sofa bordeaux il m'intime de le rejoindre d'un geste de la main, mais je reste sur place juste pour le faire chier.

« Amène ton cul je n'ai pas que ça à faire le piranha »

Mais je reste plantée quand même, je vais sûrement mourir à la fin de cette histoire mais au moins je ne leur aurais pas rendu la vie facile à ces connards.

Il se cale contre le dossier du sofa et croise ses jambes en posant sa cheville sur son genoux, il me fixe droit dans les yeux, comme si j'étais un problème mathématique auquel il cherche la solution.

« Bon on va la faire courte, soit tu coopères, soit je t'emmène dans un coin de ce manoir qui te fera réfléchir à deux fois avant de jouer les petites courageuse »

« Ça s'appelle l'instinct de survie abruti.» Dis-je agacée

Je fini par m'assoir près de lui, il m'examine sans dire un mot, je garde les yeux rivés vers le grand balcon me rappelant ce qu'Agnese m'a dit de faire « surtout obéie lui ».

Vais-je m'en sortir ? Y'a t'il un espoir pour que je sois encore en vie une fois sortie de ce cauchemar ? Va-t-il m'épargner ? Mon Dieu sort moi de là par pitié.

« Arrête de cogiter, ça ne te servira à rien »

« Je ne vous comprends pas toi et ton « Maître »

« Il n'y a rien à comprendre, c'est comme ça et c'est tout, accepte-le »

« Bin voyons » Dis-je incrédule

« Et d'ailleurs pourquoi vous vous inquiétez de ma santé tous ? Tu me soignes pour qu'il puisse mieux m'amocher ensuite ? »

Il sourit et secoue la tête

« Tu sais Scar n'est pas la brute qu'il semble être, on lui a pris quelque chose qui lui était très cher, tu ne peux pas lui reprocher de vouloir se venger »

« Mais en quoi ça me regarde ?!! Tout le monde dit la même chose mais tout ce que je vois moi, c'est qui je suis la prisonnière d'un fou dangereux qui m'est sorti de nulle part ! »

Il soupire résigné et termine de m'examiner le regard concentré sur ma tension.

« 12.6 c'est parfait, tu es stable, prends le traitement que je t'ai apporté et d'ici 3 mois je te referais une prise de sang pour voir où en est ton anémie »

« J'ai déjà un traitement merci »

« Maintenant tu as lui, et arrête de discuter fais ce que je te dis »

Sur ce il se lève s'éloigne un peu en me tournant le dos, je me retourne et le vois au téléphone qui trifouille des mots en italiens. Je me replace les yeux rivés vers les grands tableaux il finit par raccrocher et je sens ses pas revenir vers moi.

« Quand est-ce que rentre ton maître ? »

« Pourquoi ? Il te manque déjà ? » Dit-il en ricanant

« Mais ferme là un peu » Dis-je fatiguée quand tout à coup je sens la vive morsure d'une piqure planter mon bras.

« Aiiiilllle !! Mais c'était quoi ça ?! »

« Mmmmm, vaut mieux pas que tu saches » Dit-il enjoué

« Si balance le morceau ou je te brise les couilles ! » Fais-je énervée

Il éclate de rire, et son regarde se fait malicieux, il s'approche de mon oreille et déplace une mèche de mes cheveux je me raidis dans la seconde et recule.

« C'est pour t'éviter tout parasite dans ton utérus ma chère »

Je reste bouche bée, les yeux écarquillés ne sachant plus ou me mettre, une vive angoisse me monte, ce que je redoutais va sûrement arriver, Oh mon Dieu non !

Sur ce il range ses affaires ébouriffe mes cheveux comme si j'étais une enfant de 3 ans et quitte les lieux me laissant enfin seule, jamais je ne pourrais faire ce qu'Agnése me demande de faire, jamais je ne pourrais le laisser me toucher, jamais je n'écarterai les cuisses pour ce démon !

La vengeance d'un PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant