La vengeance d'un Prince

Partie 2

CHAPITRE 1

ROSE

1 mois plus tard ...

« M. Pinaud ! Si vous ne restez pas tranquille je vous jure que je vous recouds sans anesthésiant ! »

« Puisque je vous dis que je ne veux pas qu'on me soigne ! »

« Et bien parfait laissez votre plaie s'infecter et développer une maladie incurable ! »

« Enfin que se passe-t-il ici ?! On vous entend dans tout le service ! » s'écrit mon chef.

« Docteur Christian ce patient refuse que je le soigne »

D'un air exaspéré il me prend son dossier des mains et l'analyse, tout en soufflant il me regarde de haut en bas remarquant sûrement mon état désastreux et mon visage décoré de cernes, et me dis d'un ton plus calme ;

« Vous pouvez rentrer Rose, je vais m'occuper de M. Pinaud, vous en avez assez subi ces 24 dernières heures, rentrez chez vous, vous avez bien mérité votre repos »

Sans une once d'hésitation j'acquiesce de la tête et disparait dans la cabine me changer, j'ai enchaîner tellement d'heure que je ne sais même plus s'il fait jour ou nuit.

En sortant de la clinique l'air frais du soir me fait du bien, donnant à mes narines autres chose que l'odeur du vomi mélangé à de l'antiseptique à respirer.

L'air est doux alors je décide de rentrer à pieds et Marseille en été est plein de monde, les concerts et spectacles animent la ville ce qui me changent les idées et me font oublier le quotidien ennuyeux de ma vie.

Tout en marchant sur le vieux port je remarque sans le vouloir un homme entièrement vêtu de noir me fixer, je l'ignore et continue ma route, sauf qu'en m'arrêtant devant un stand de bijoux et breloque je le revois toujours fixé sur moi,comme s'il attendait que je me remette à bouger pour en faire de même, je dépasse alors quelques passant pour me mélanger à la foule, une boule d'angoisse monte en moi et j'essaie de feindre l'ignorance tout en continuant mon chemin en pressant le pas « Ne te retourne pas Rose, ne te retourne pas ». Je suis à une rue de chez moi lorsque je me permets de me retourner discrètement pour voir si l'on me suit toujours mais je ne vois personne, j'expire le souffle que je retenais depuis tout à l'heure tout en maudissant ma paranoïa et en me rassurant « C'est du passé Rose c'est loin tout ça ».

Il est déjà 23h30 quand j'arrive chez moi, je ferme ma porte à double tour et m'autorise à relativiser.

Je me débarrasse de tous mes vêtements en les jetant par terre au fur et à mesure que j'avance vers ma salle de bain sauf qu'en passant devant ma chambre je remarque que la lumière est restée allumée, me connaissant tête à claque j'ai sûrement dû oublier de l'éteindre avant de partir, n'y prêtant plus attention je vais remplir ma baignoire d'eau chaude afin de me détendre après la longue semaine que je viens de faire à l'hôpital, j'en ai bien besoin, mais au final si j'ai choisi d'être infirmière c'est bien pour les horaires et le rythme de travail acharné qu'il exige car plus je travaille moins je reste seule et moins je pense aux cauchemars de mon passé.

Une fois lavée et habillée d'un large tee-shirt et d'un short je me dirige vers la cuisine histoire d'avaler un truc et je me dis que le reste de céréales que je trouve feront l'affaire, je m'affale sur mon canapé et regarde en boucle des épisodes de Big Bang theory jusqu'à m'endormir...

...

Je me réveille en sursaut après un mauvais rêve habituel et n'arrive plus à me rendormir quand je regarde l'heure sur ma box télé il est 3 heures du matin je me frotte les yeux et le front mais je m'arrête net lorsque j'entends un grincement puis un cliquètement, je me redresse et me précipite dans la cuisine pour prendre un couteau. Mon cœur s'arrête net de battre quand je vois l'homme que j'avais remarqué sur le vieux port sortir de l'embrasure de ma porte de salon accompagné de deux autres hommes et à cet instant précis je me pétrifie sachant pertinemment que je ne ferai jamais le poids face à l'un d'eux « Seigneur je t'en supplie pas une seconde fois » prie-je tout bas. Rassemblant mes idées je fais la seule chose qui semble me donner le plus de chance je lance alors mon couteau vers l'homme que je reconnais et cours aussi vite que je le peux vers l'une des fenêtres les plus proche. Il esquive mon assaut et souris moqueur.

« Préparez la voiture j'arrive dans cinq minutes » Dis mon ravisseur

Arrivée au fond du couloir j'entre dans ma chambre et ouvre à toute vitesse la fenêtre et attente de sauter sauf que son bras m'attrape par le cou et cale mon dos contre son torse, je sens alors la piqure d'une aiguille transpercer ma nuque.

« Morphée va bien s'occuper de toi » Me chuchote-il

Tout devient alors flou, je ne sens plus mon corps, mes idées se troublent et je tombe dans un trou noir profond... Et la seule pensée qui me reste est une prière « Seigneur fait que je ne me réveille jamais » ...