Je suis sa prisonnière,
Sa vengeance,
Si je veux me sortir une nouvelle fois de cet enfer je vais devoir me soumettre à lui, et le laisser assouvir ses désirs les plus fous et les plus sombres sur moi.
Tout comme je l'étais pour mon père il y'a 9...
Cette idée m'a écrasé le cerveau dès que j'ai appris la vérité sur elle. Cette fille est bien plus précieuse que je ne l'avais imaginé. Grâce à elle je vais non seulement écraser mon ennemi mais en plus me venger sur celle et celui qui m'auront jadis brisé le cœur. Je n'avais nullement l'intention d'utiliser Rose à cette fin, mais puisque les circonstances ont changé, il s'avère qu'elle va m'être plus serviable que prévu.
Je la regarde de haut en bas en sirotant mon verre de scotch, elle est assise le dos droit, son regard méfiant a laissé place à de la curiosité, ses cheveux châtains clairs sont coiffés d'une longue tresse tombante sur une épaule. Ses pommettes saillantes roses illuminent son teint de porcelaine.
Il faudrait être fou ou aveugle pour ne pas constater telle beauté, ses yeux caramel ont la forme d'amandes et sont fourni de cils épais. Quant à son corps taillé en huit, j'en ai encore la queue qui frémit.
« Toi et moi allons jouer une belle comédie » Finis-je par dire, elle me regarde intriguée et le froncement de ses sourcils me fait sourire, elle est mignonne. « De quoi ?! »
« C'est-à-dire ? » Fait-elle intriguée
« Je veux me venger, et tu vas m'y aider. Toi et moi allons jouer le couple le plus envié du monde »
« Wow ! Attends deux secondes ! Comment ça on va jouer les faux couples ? Pourquoi faire ? et pourquoi t'a besoin de moi pour ça d'abord ?! »
« Tu ne sais vraiment pas qui je suis alors ? » Cette fois c'est moi qui suis intrigué, je suis connu dans le monde entier, partout on peut voir mon nom affiché sur des affiches publicitaires.
« C'est ce que je me tue à te dire depuis que je suis ici ! »
« Les voitures Alma te disent quelque chose ? »
Elle regarde dans le vide, les sourcils de plus en plus froncés, puis ses yeux s'écarquillent.
« Voilà maintenant tu comprends combien je suis important et dangereux »
« C'est toi le patron de cette marque ?! » Fait-elle abasourdie « Mais comment tu fais ? T'es genre à la tête d'une entreprise mondialement connu le jour et le Parrain le soir ? »
Je souris
« C'est à peu près ça bellissima »
« Je suis invité à plusieurs soirées mondaine, Bal, Gala, Opéra et j'aurai besoin que tu m'accompagnes à ces événements en tant que « petite amie »
« Comment te dire ça de façon à ce que tu comprennes bien les choses... Hmmmm non ! » Dit-elle calmement.
« Oh mais que OUI, parce que il serait possible que ce contrat soit ton unique porte de sortie. N'oublie pas de quoi je suis capable, il semblerait que tu es vite oublié ce que tu as pris ce matin. »
Elle soupire et baisse la tête comme vaincu, elle tripote ses doigts comme si elle se faisait la guerre à elle-même.
« Je ne coucherai pas avec toi Scar » Finit-elle par dire
« Et je ne te forcerai à rien, tout du moins sur ce terrain-là uniquement. Pense ce que tu veux de moi mais je ne cautionne pas le viol. Cela ne fait pas de moi un saint et cela ne veut pas dire que je t'épargnerai si tu me désobéi. De plus comme je te l'ai déjà dit, c'est toi-même qui viendra à moi. »
« Pourquoi ne prends-tu pas une de tes mannequins ? Cela me fais mal de le dire mais tu es l'homme le plus beau que j'ai vue, les femmes doivent se jeter à tes pieds »
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Je souris satisfait de son commentaire, je ne dirais pas « compliment » car venant d'elle je sais que s'en est pas un.
« Tu as raison, mais c'est toi que je veux à mes côtés pour cette mission »
« Combien de temps devrais-je jouer cette mascarade ? »
« Jusqu'à ce que j'obtienne ce que je veux, une fois que ce sera fait je te laisserai partir »
Je la vois réfléchir en silence, elle regarde partout autour d'elle, elle est comme un oiseau piégé sous des filets... Mes filets. Elle n'a pas le choix et elle le sait, son désir de liberté l'emporte.
« Tu me promets qu'une fois la mission terminée tu me laisseras partir Scar ? »
« Je te le promets »
Je suis un hors la loi, un homme dangereux, mais je suis avant tout un homme de parole, si je dis que je la laisserai partir, alors je le ferai. Elle semble un peu soulagée maintenant qu'elle a ma parole. Elle joue avec les petites pointes de sa tresse, maintenant que je connais la vérité sur elle je la déteste moins, elle me fait même un peu de peine.
« D'accord » Finit-elle par dire doucement.
« Bien. Dès à présent tu pourras te promener dans le domaine comme bon te semble, les jardins, les vignobles. Agnese te fera visiter demain. »
Elle relève vivement la tête, surprise que je lui donne tant de liberté, la brise fraîche du soir fait voler quelques mèches de ses cheveux, Michel Ange l'aurait surement comparé à Vénus.
« Pourquoi es-tu soudainement gentil avec moi ? Tu me haïssais ce matin même »
« J'en ai appris beaucoup sur toi en une journée. Tu n'es pas mon amie mais plus mon ennemie pour autant. Ne me trahis pas, c'est tout ce que je te demande. Tu comprendras un jour que le vrai méchant ce n'est pas moi. Et maintenant monte dans ta chambre Gio va venir soigner tes blessures »
Sur ce elle se lève et s'apprête à faire ce que je lui ai dit mais elle s'arrête subitement en chemin, laissant son magnifique petit cul à ma vue. Elle se retourne enfin en me fixant de son regard hypnotique, cette fille a du pouvoir sur les hommes et n'en est même pas consciente.
« Si tu ne tiens pas ta promesse, alors je ne tiendrai pas la mienne non plus »
« C'est-à-dire » Dis-je agacé
« Si tu ne me laisse pas partir quand ma part du marché sera accomplie, je te trahirai à la moindre occasion Scar. »
Sur ces dernières paroles elle quitte la pièce jusqu'à disparaitre de ma vue.
Cette femme va me rendre dingue putain ! Quelle femme culottée ! Elle garde son courage malgré tout et son obstination à me tenir tête me fait bander comme jamais.
Je sors mon téléphone et contact une de mes régulières, j'ai besoin de baiser ce soir et ma bite a besoin d'oublier cette petite effrontée qui mets ma libido dans tous ces états.
« Je serai là dans 10 minutes, je te veux prête »
« Je le serai. »
Clic.
Sur ce je quitte le manoir, et pars me perdre dans le seul endroit où je me sens réellement bien. Au Sinners.