Partie 8

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Chapitre 8

Rose

Le maître n'est pas revenu au manoir depuis son départ ce matin, ce qui me soulage parce que ça m'évite de le croiser.

J'en profite pour me promener dans cette forteresse afin d'y trouver qui sait ? Une échappatoire peut-être, et puis personne ne m'a interdit de me promener.

J'évite au mieux les domestiques pour ne pas attirer leur attention, et de toute manière je ne suis pas stupide, j'ai des mouchards encrés dans le corps, il se peut même qu'il soit en train de me surveiller depuis son portable en ce moment même. Putain de merde ! je suis coincée ! C'est dans ce genre de situation que je comprends combien je suis seule.

Je monte les escaliers et arpentes les trois étages, les murs sont faits de la même pierre que ceux du grand salon eux aussi sont couverts de tableaux plus majestueux les uns que les autres représentants des rois, des héros de l'antiquité grecque et romaine.

Arrivée au troisième étage je continue toujours mon excursion l'air de plus en plus émerveillée par la beauté de ces lieux, je suis tellement éblouie par les dorures, les décors, les tapis orientaux qui me font voyager à une toute autre époque, que j'en fini par me perdre. Je continue de marcher à l'aveuglette jusqu'à tomber sur une grande porte en bois cachée à moitié par un grand rideau de velours noir la porte est ornée d'arabesque en or, ma raison m'intime de rebrousser chemin mais ma folle curiosité me pousse à découvrir ce qu'il y a dedans, peut-être rien ? Mais comment pourrai-je le savoir si je n'entre pas dedans ? Et puis de toute manière je vais sûrement crever ici, alors autant que ce soit pour une raison véritable.

J'essaie de déverrouiller le cadenas avec une de mes épingles à cheveux mais celui-ci est bien trop coriace pour moi, je force encore jusqu'à sentir des pas derrière moi, je me braque et me pisse presque dessus en imaginant que cela pourrait être un fantôme ou l'esprit d'une femme qu'il aurait torturé et tué dans cette demeure. « Ok tu dévie là meuf »

« Lâche ce cadenas immédiatement »

Je reconnaitrais cette voix d'entre mille désormais, je me retourne doucement et libère le cadenas de mes mains. Scar s'approche doucement de moi les yeux remplis de haine, je reste muette quand sa main vient violemment serrer ma gorge, je n'arrive déjà presque plus à respirer mais je ne dis rien, ni essaie même de me débattre.

« Ne t'approche plus jamais de cette porte, ni de cet étage. »

« Rose ! » Crie Agnese de loin.

« Rose où es-tu ma petite ! » Continu-t-elle essoufflée avant de me trouver prise au piège par mon ravisseur.
Les yeux écarquillés elle se précipite vers Scar les larmes presque aux yeux.

« Maître je vous en supplie relâché là, c'est de ma faute, je lui ai dit qu'elle pouvait se promener dans le manoir, elle n'était pas sensée arriver ici, je vous en prie lâcher la » Dit-elle apeurée.

Il resserre son étreinte et je manque de plus en plus de souffle, ses yeux transpercent les miens et il colle presque son front au mien avant d'ajouter.

« Tu n'es rien d'autre qu'un objet destiné à me servir. Désobéi moi et je t'égorgerai »

Sur ce il me lâche et je m'effondre par terre je garde la tête baissée ne voulant pas qu'il voit mes larmes, je me relève difficilement et le contourne, Agnese vient m'aider en évitant le regard de Scar.

« Désormais elle ne bougera pas de sa chambre sans mon autorisation, ses plats lui seront apportés, mais sous aucuns prétextes elle n'en sortira est-ce bien clair ?! » Dit-il d'une voix tranchante.

« Bien mon Maître » Dit tristement Agnese.

Nous redescendons dans le calme laissant Scar face à la grande porte et je fini presque par avoir pitié de lui pour avoir un cœur aussi noir que le sien.

La vengeance d'un PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant