Partie 50

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CHAPITRE 50

« L'amour le plus ardent, que nul cœur eût jamais senti en son sein s'enflammer, coulait dans mes vaisseaux et se faisait connaître en envahissant tout mon être »

SCAR

Voilà déjà 5 jours, 120 heures, 7200 minutes et 432000 secondes que Rose m'a quitté... Elle est partie le coeur en sang.. Je l'ai vu au pas de la porte, hésitante à passer la poignet... un espoir sans pareil avait osé raviver mon coeur meurtri à l'idée qu'elle ne change subitement d'avis... Mais rien de ce que j'avais espéré ne se produit... Mon amour m'a laissé... Et comment pourrais-je l'en blâmer ? J'ai tout fait pour qu'elle m'en veuille... et donc pour qu'elle me quitte...
J'ai troqué le verre contre la bouteille... Le scotch est redevenu mon plus fidèle allié... Assis dans mon bureau, je n'en suis toujours pas sorti, je reste dans le noir, les rideaux restent fermés, je ne veux voir personne.

Je n'ai pas tenté de la faire suivre, ni de retracer son mouchard.. Je me suis simplement assuré qu'elle était bien arrivée à destination...
Son fantôme rode dans le palais, tel une sentence affligée à mon âme, pour que toujours je me rappel ce que j'ai perdu...
Je souffre tellement, que je n'arrive même plus à me raisonner.. Mes frères ont plusieurs fois tentés de me réveiller mais rien n'y fait, elle est la seule qui peut me ramener à la vie... Elle est mon soleil, l'étoile de mon existence , le remède à mes blessures... Comment se relever lorsque celle qui détient votre cœur s'en est allée avec ? Je pensais avoir touché le fond lorsque j'ai perdu Leila, mais aujourd'hui je me rends compte du réel chagrin... Une douleur qui de mille poignards vous transperce l'âme tout en même temps... Une douleur qui ne vous permet ni de vivre, ni de mourir...
Je termine ma bouteille de Scotch et me sens complètement stone quand je crois entendre toquer.

« Je ne veux voir personne ! » Grogne-je derrière la porte de mon bureau.

Mais la personne ne semble vraiment pas vouloir m'écouter, et je me braque lorsque je vois mon père entrer dans la pièce. Le visage fermé, uniquement déformé par le froncement de ses sourcils.
Il ouvre la porte en grand et j'y aperçois mes frères juste derrière.
Ces batards.

« Désolé Scar mais on ne savait plus quoi faire. » Fait Jamal inquiet.

« Sortez » Prévient mon père.

Mes frères ne lui font pas répéter deux fois, ils disparaissent me laissant seul avec mon géniteur.
Une fois seuls il s'approche de moi sans rien dire, je reste debout en essayant de ne pas tomber et de garder mes jambes stable. Je suis un homme qui tient bien l'alcool mais là ce n'est pas la liqueur qui me met dans cet état... C'est l'absence de Rose..
Mon père me contemples une bonne minute avant de ne m'affliger la plus grosse claque qu'il ne m'ai jamais mise... Son geste fut tellement fort que ma lèvre se met à saigner.

« Jamais, ô grand jamais tu ne m'as déçu à ce point Saïf. »

Je relève mon visage et le regarde sans grande émotion, je ne prête même pas attention à la morsure de la claque. J'essuie ma lèvre du revers de mon pouce et me retiens droit. Rien de ce qu'il pourra me dire m'atteindra. Il est une seule personne qui peut me toucher et cette personne est mon bébé.

« Faut croire que je ne suis pas le fils idéal père »

« Ne joue pas au plus fin avec moi si tu tiens à garder tes couilles fils. » Grogne-t-il d'avantage.
Ce qui me fait le plus rire, est que je suis la copie conforme de mon père du point de vu du caractère. Nous avons cette manière identique de répondre, de nous tenir, de parler et aussi de menacer... En même temps les aigles ne font pas des pigeons.

La vengeance d'un PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant