La vengeance d'un Prince

Partie 9

Chapitre 9

SCAR

Je reste face à la grande porte, encore secoué qu'elle ait osé fouiller chez moi, et rien que pour ça elle va recevoir une bonne correction, cette petite impertinente pense avoir du courage mais elle n'a rien, j'ai sa vie entre les mains et si elle vient à me pousser un peu trop à bout, elle comprendra que je ne suis pas un homme avec qui on peut oser.

Je redescends à mon tour et convoque Noor et Agnese dans mon bureau, quelques mises au point sont nécessaires.

Une fois installé dans mon fauteuil je me sers un verre de scotch quand mes deux intéressées toquent à la porte je leurs fait signe de s'avancer.

« Bien de nouvelles dispositions vont être mises en place, cette fille ne sortira plus de sa chambre, Noor viellera à ce que mes ordres soient respectés, et personne ne lui servira à diner ce soir, ni demain me suis-je bien fait comprendre ? »

« Oui mon Maître » Répond Noor sérieuse

« Agnese ? » M'impatientais-je

« Et son traitement mon Maître ? » s'inquiète-elle

« Gio passera la voir. » Réponds-je simplement.

Agnese baisse la tête, sa déception est palpable à 100 kilomètre mais je m'en fou, parce qu'ici le roi c'est moi. Noor tourne les talons avec Agnese avant que je ne retienne cette dernière, sa compagne ferme la porte derrière nous, nous laissant seuls.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas ma décision ? » Fais-je calmement.

« Je ne te comprends pas Scar » fait-elle toujours déçue

« Il n'y a rien à comprendre cette fille est l'ennemie »

« Alors tue la et finis-en ! Pourquoi la faire dormir dans un lit confortable et la soigner si c'est pour la torturer et l'affliger le lendemain ?! Cette fille que tu as prise en otage ne changera rien au passé, elle n'est pour rien en ce qui nous ai arrivés ! Tu ne vises pas la bonne personne » s'écrie-t-elle.

« Si justement ! Je vise en plein dans le mille, et je vais le faire mourir de souffrance comme il m'a fait souffrir en me prenant ce qui m'étais cher ! Tu ne sais pas combien sa perte ma détruit, chaque nuit son visage me hante, son parfum, son souvenir ! TOUS ! » Dis-je hors de moi en envoyant valser tous ce qui se trouve sur mon bureau.

Agnese soupire de tristesse elle ne sursaute pas, ni même est impressionnée par mon hélant de rage. Elle s'approche délicatement de moi, elle est la seule femme dans ce domaine à en avoir l'autorisation car elle m'est très chère malgré les apparences, sa douleur est identique à la mienne.

Sa main vient caresser mes cheveux, et à ce geste je me calme un peu, mais en rien elle n'apaise ma soif de vengeance.

« Mio figlio ... Je comprends ta peine car elle est mienne, mais c'est du passé maintenant et j'ai accepté la chose. Je ne suis plus toute jeune Scar et je ne veux pas passer le reste de ma vie à te voir toujours aussi envahi par cette haine qui te ronge. Un jour tu devras faire la paix comme moi je l'ai fait. »

Mes oreilles écoutent ses paroles mais mon cœur lui reste fermé et catégorique, je ne pourrais dormir que lorsque je me serai vengé. Je me le suis promis mais surtout je lui ai promis.

Agnese quitte mon bureau, le regarde toujours aussi triste, cette femme m'a vue grandir quand ma mère est morte, c'est elle qui a veillé sur moi, son fils est mon meilleur ami.

La nuit tombée je m'enferme dans ma chambre avec ma fidèle bouteille de scotch, m'oublier voilà ce que je veux, oublier le temps d'une nuit ce foutu passé qui me hante, et dès demain je vais sérieusement m'occuper du cas de ma prisonnière, elle a pris ses aises parce qu'elle s'est réveillée dans un lit confortable et qu'elle n'a subi aucune véritable violence pour l'instant, mais le processus a déjà commencé, l'affamer pour lui faire goûter à la douleur de la faim. Cette petite insolente va comprendre à qui elle a à faire. Je vais la tourmenter à lui en faire perdre la tête, la vider de tous ses sens.

Ma haine a reprit le dessus en grande pompe, je vais la tuer.