La vengeance d'un Prince

Partie 12

CHAPITRE 12

SCAR

Cette femme va me rendre fou de haine, pourquoi ne m'a-t-elle pas supplié putain ! Pourquoi ne m'a-t-elle pas imploré ! Se rend-elle seulement compte du bordel qu'elle a causé dans ma tête, je pourrais la tuer maintenant mais ma vengeance resterait inassouvie, je la veux à mes pieds soumise et implorante. Et seulement là je pourrais lui ôter la vie.

Il y'a dans son attitude quelque chose qui m'a complètement chamboulé et je n'aime pas ça, cette force de caractère qu'elle détient au plus profond d'elle-même me force à m'incliner, pire à la respecter ! Elle a retenu ses cries là où même des hommes entrainés auraient hurlé de souffrance. Et mon Dieu qu'elle est belle, son corps aux courbes féminine dans mes bras, elle est tremblante et en sueur, ses yeux caramel sont injectés de sang à force d'y empêcher ses larmes de couler, ses joues sont rougies par le courage et la haine qu'elle contient en elle. Je la déteste ! D'être aussi vaillante, et aussi magnifique. Je pourrais la prendre ici et maintenant et Dieu sait que ma trique en est douloureuse rien que d'y penser mais pour je ne sais qu'elle raison je n'arrive à me résoudre à la prendre de force. Je n'arrive pas à la relâcher ni dire un mot moi qui ai un répondant des plus tranchant, son courage me laisse de marbre ce petit bout de femme va m'en faire voir de toutes les couleurs je le sens, dans un élan spontané et complétement dépendant de ma volonté j'approche mon visage d'elle et vient coller mes lèvres aux siennes, elle se crispe l'instant d'une seconde et fini par me rendre mon baisé, sa bouche est un délice, ses lèvres charnues m'ont hanté dès la première nuit où je l'ai rencontré, ma langue vient à la rencontre de la sienne, ma main attrape une poignée de ses cheveux que je tire presque trop fort. Dieu qu'elle est bonne ! Je m'étonne à me perdre dans ce moment de désir et puis elle se braque complétement, elle me repousse de toutes ses forces et me gifle avec agressivité.

« Un conseil si tu veux garder tes couilles ! Ne prends jamais avant que je ne donne ! » Dit-elle à bout de souffle mais je souris à sa réaction parce que tout son corps la trahie.

« Ton corps dis pourtant le contraire » Dis-je en pointant du doigt ses seins aux tétons ressortis.

Elle les cache instinctivement de ses mains, regarde autour d'elle et réalise enfin dans quel genre d'endroit elle se trouve. Elle écarquille ses grands yeux dorés mais ne semble pas plus impressionnée que ça. Comme si elle était en terrain connu, et je sais qu'elle l'est, ses vielles cicatrices sur le dos en attestent. J'en ai justement joué pour lui refaire vivre son cauchemar. Joseph a pu avoir les détails les plus importants de son passé mais moi ce que je veux c'est toute l'histoire d'A à Z.

« Tu contes rester à me regarder longtemps ? J'ai froid, j'ai mal et je crève de faim »

J'éclate de rire face à elle, elle ne manque d'aucun culot, même après ce que je viens de lui faire subir. L'idiote essaie d'être intimidante, repoussante, mais elle ne se rend pas compte qu'elle attise encore plus mon envie de la culbuter. 

« Viens » Dis-je simplement,

« Où est-ce que tu m'emmène encore ? »

Pour toutes questions je ne réponds rien, je me contente de suivre mon chemin, je ne me retourne même pas pour voir si elle me suit ou non si elle tient à rester dans ma salle de torture c'est son problème.

« Je ne viens pas avec toi ! »

« Et qu'est-ce que ça peut bien me foutre ? » Dis-je nonchalamment, car je sais qu'elle va me suivre.  Je continu de marcher vers une autre pièce de mes appartements et m'arrête brusquement. Sa petite tête vient se cogner contre le bas de mon dos « Qu'est-ce que je disais »

« Je croyais que tu ne viendrais pas avec moi »

« Je ne veux pas rester ici » Dit-elle fatiguée. « Si tu en as fini avec moi j'aimerais retourner dans ma chambre »

« Ne décide pas à ma place ! N'oublie ce que tu es ! » Fais-je énervé, elle me fait perdre le peu de patience que la nature m'a donné, et rien que pour ça je vais la punir encore ! Je la prends par le bras et la traine jusque dans une de mes chambres. Je la jette sur le lit et referme la porte à clé en sortant. Elle tape de ses points contre la porte en hurlant.

« Ouvre-moi ! Ne me laisse pas ici toute seule ! »

Elle continue sa crise quelques minutes puis s'arrête, je n'attendais qu'un par pitié ou même un s'il te plait pour que je daigne lui rouvrir mais il n'est jamais venu. Alors je m'en suis allé sans me retourner.

                                                                             ...

Une fois sorti de ma douche, je m'habille d'un de mes complets noirs habituels et descends prendre mon petit déjeuner. Comme je m'y attendais Agnese m'attends au pieds des escaliers, je l'ignore royalement et continu ma vie comme si de rien n'était après tout je n'ai à me justifier auprès de personne. Elle continue de me suivre comme un petit chien jusqu'au salon où je m'installe.

« Que lui as-tu fais ?! » Dit-elle stressée quand Alessia ma seconde domestique m'apporte mon plat un café noir, des œufs brouillés avec des toasts et du bacon.

« Scar ! » Dit-elle agacée alors que j'entame mon repas.

« Agnese ne me pousse pas à bout, n'oublie pas qui est ton Maître. » La menaçais-je. Qu'est-ce qui lui prend avec cette fille ? Certes elle force le respect de part son courage, d'accord son physique ne laisse pas indifférent, mais son attachement est démesuré ! Oublie-t-elle qui est son père ?!

Je termine rapidement ce qu'il y'a dans mon assiette et me lève pour commencer ma journée de travail, je passe à côté de ma vielle amie marche vers la porte d'entrée avant d'ajouter. « Ne t'attache pas à elle, n'oublie pas qu'elle n'est rien et qu'une fois que j'aurais obtenu ce que je veux je la tuerai. Fin de la discussion » Je ne lui donne aucunement l'occasion de rétorquer quoique ce soit, je claque la porte derrière moi et m'en vais diriger mon royaume. Je monte dans mon porche noir matte et allume le moteur je passe mes vitesses et fonce à toute allure. Je traverse les routes campagnardes de ma ville natale et relâche un peu la pression. Rouler m'aide à mieux réfléchir et J'en conclu sans surprise que je suis en paix avec ma décision, et personne ne me fera changer d'avis. P E R S O N N E.