❝ PARKER ? JE CROIS QUE QUELQUE CHOSE CLOCHE AVEC MOI...❞
Elias Newton s'est toujours retrouvé dans les pires emmerdes possibles. Depuis le moment où il a su marcher, il a toujours mis les pieds là où il ne fallait pas. C'en était presque tragique.
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UN PEU MOINS de vingt-quatre heures plus tôt, Elias Newton, ce gamin solitaire et arrogant, s'était introduit dans le laboratoire de son père. Il avait alors assisté avec horreur à la mort d'un homme et avait échappé de justesse à une redoutable explosion qui lui avait coûté sa capacité à marcher, le tout en l'espace d'une dizaine de minutes.
A peine un jour plus tard, le souvenir du laboratoire, froid, immaculé et enveloppé d'un silence mortel, restait dans l'esprit de l'adolescent comme un traumatisme dont la seule pensée lui provoquait une terrible nausée. Viennent s'ajouter à ça les souvenirs et les sensations de Venom, emprisonné dans une cage transparente, condamné à subir des électro-chocs jour après jour ou à se sentir mourir en essayant de fusionner avec un hôte que les scientifiques lui offraient.
Ainsi, lorsqu'Elias repend connaissance dans la même prison de verre que celle où se trouvait Venom, il est aussitôt terrassé par un sentiment de malaise qui lui coupe le souffle. Vingt-quatre heures plus tôt, le jeune brun se retrouvait de l'autre coté de la vitre, tremblant de peur. La vision que lui offre désormais l'intérieur de la cage n'est guère meilleure et Elias doit se faire violence pour empêcher son estomac vide de se retourner.
— Debout, lui ordonne une voix dénudée d'émotion.
L'adolescent cligne des yeux plusieurs fois pour éclaircir sa vision trouble. L'esprit encore embué par le sérum, il s'appuie contre le mur derrière lui pour se relever. Un frisson de dégoût le parcourt en apercevant son père, de l'autre coté de la vitre.
— Enfoiré, crache-t-il en affichant une grimace.
— Elias, soupire son paternel en secouant la tête. J'attend avec impatience le moment où tu grandiras et où nos échanges évolueront.
— Crève en enfer, souffle l'adolescent en titubant pour s'approcher de la vitre.
— Je n'y manquerais pas, une fois que tu m'auras rendu mon symbiote.
— Je ne l'ai pas, martèle Elias en appuyant sur chaque mot.
De nouveau, son père soupire.
— Je sais que c'est toi qui l'a pris.
— Vraiment ? Ricane Elias.
— Admets-le.
Le jeune brun écarte ses bras fatigués, provocateur.
— Pourquoi est-ce que j'admettrais quelque chose qui est faux ?
— Tu maintiens toujours que ce n'était pas toi ?
— Non !
Son père baisse la tête et sort quelque chose de sa veste, une casquette en tissu aux couleurs du lycée d'Elias. Il la plaque violemment contre la vitre.
— Dans ce cas, tu peux m'expliquer pourquoi est-ce que j'ai retrouvé une casquette avec le logo de Middletown High ? La même casquette que celle que je t'ai acheté en début d'année ?
Elias considère l'objet quelques secondes, dégoûté d'avoir été assez stupide pour la perdre sans s'en rendre compte. Son cœur se serre en réalisant que l'insignifiant accessoire est sûrement la seule chose que son père lui aura offert de son plein gré.
— Une coïncidence ? Propose-t-il dans un râle.
Son père le regarde, excédé par sa résistance. Il lance la casquette à travers le laboratoire et son fils la suit du regard.
— Où est-ce qu'il est, Elias ? Tonne-t-il en s'approchant de la vitre autant qu'il le peut, son regard brûlant d'impatience.
L'adolescent relève son menton, quelque part satisfait de faire ainsi perdre son calme à son imperturbable père.
— Je n'ai aucune idée de quoi tu parles.
— Arrête de mentir ! Hurle soudain son père, le faisant sursauter.
Elias fait un pas en arrière, très surpris par l'attitude, d'habitude si calme, de son père. D'un pas rageur, ce dernier appuie sur un bouton derrière lui et s'engouffre dans la porte tout juste ouverte donnant sur la cage d'Elias. Sans que l'adolescent puisse réagir, il attrape son fils par le col de son tee-shirt et le plaque avec force contre le mur.
— Où est-ce qu'il est ? Rugie-t-il en serrant son fils contre la paroi immaculée. Hein ? Où se cache ton précieux symbiote ?
— Lâche... Lâche-moi, parvient à articuler Elias, le choc lui ayant couper le souffle, les yeux écarquillés.
— Le sérum a arrêté de faire effet depuis longtemps déjà, grogne son père en le relâchant, reculant de quelques pas. Il devrait être conscient.
Il réfléchit rapidement et relève la tête vers son fils, qui se masse le thorax en grimaçant.
— Il se méfie. Peut-être que s'il se sent en danger...
Il se jette aussitôt sur l'adolescent et entoure son maigre cou de ses deux mains qu'il serre avec force. Elias pousse un glapissement et se retrouve adossé au mur, se débattant avec son père, tentant désespérément de reprendre sa respiration.
« Elias. »
Une lueur s'allume dans les yeux du jeune brun qui attrape l'avant-bras de son père pour le tordre d'un geste brusque. Le bruit d'un os qui se brise se fait entendre et son paternel pousse un hurlement de douleur et lâche Elias pour reculer, tenant son bras cassé.
— Tu voulais me voir ? Demande Elias de la voix grave et profonde de Venom, surplombant son père, les poings serrés.
— Le voilà, semble-t-il s'émerveiller.
— Tu as choisi le mauvais symbiote à emmerder, prévient Elias en lui assénant un coup poing à la mâchoire, sa force amplifiée par celle de Venom.
Une giclée de sang vole dans la cage, tâchant les murs et son père tombe au sol. Il se redresse face à l'adolescent, la bouche en sang.
— Venom ! Arrête ! Panique Elias en réalisant ce qu'il vient de faire.
— Je savais que tu étais là, sourit le père en reculant. Elias est un terrible menteur, il l'a toujours été. Je savais qu'il t'avait pris.
Le jeune brun regarde son père un instant avec mépris avant de faire un pas en arrière.
« Tu m'as menti. »
— Correction, j'ai fait une erreur, grommelle Elias en tournant le dos à son paternel. Je ne pouvais pas savoir qu'on me piquerait comme un chien avec une seringue géante.
NOTE DE L'AUTEUR
de nouveau, un chapitre divisé en deux parties, la seconde partie arrive d'ici la fin du week-end ;)
j'avais un peu peur de publier à cause des beugs de wattpad mais il me semble qu'ils sont "réparés"