❝ PARKER ? JE CROIS QUE QUELQUE CHOSE CLOCHE AVEC MOI...❞
Elias Newton s'est toujours retrouvé dans les pires emmerdes possibles. Depuis le moment où il a su marcher, il a toujours mis les pieds là où il ne fallait pas. C'en était presque tragique.
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ELIAS A TOUJOURS énormément apprécié Tante May. Passant de nombreux après-midi dans son appartement, il s'est rapidement habitué à ses sourires bienveillants, ses conseils et ses clins d'œil remplis de malice. Il a longtemps envié Peter d'avoir cette ange gardien auprès de lui, alors que lui-même jonglait entre un père méprisant et une mère naïve.
Après avoir appris l'histoire de Peter, Elias s'est senti honteux d'avoir éprouvé un quelconque sentiment négatif envers lui, qui n'a pas eu la chance de grandir avec ses parents. La compassion qu'il a désormais ressenti pour l'adolescent s'est encore agrandi après qu'il ait été témoin de la mort de son oncle, il y a moins d'un an.
Il frappe timidement à la porte de bois vernis, se balançant d'un pied à l'autre. C'est une Tante May pressée qui lui ouvre, les cheveux emmêlées, une odeur de cuisine ratée s'émanant de l'appartement. Elle sourit en reconnaissant l'adolescent.
— Elias, s'exclame-t-elle en le prenant dans ses bras. Ça me fait tellement plaisir de te voir, tu n'es pas venu à l'appartement depuis si longtemps ! Comment est-ce que tu vas ?
Le jeune brun, surpris par cet élan d'affection, reste tendu dans les bras de Tante May. Cette dernière l'invite à rentrer, balayant l'air de sa main pour dissiper la fumée du repas raté.
— Désolée pour l'odeur, s'excuse-t-elle avec son habituelle bonne humeur. J'ai essayé de faire des lasagnes mais je crois que je vais juste commander une pizza.
Elle sort son plat fumant du four et le pose sur le plan de travail avant d'essuyer ses mains sur un torchon.
— Tu as faim ? Demande-t-elle en s'agitant devant son étroite cuisine.
— Très, répond immédiatement Elias sans se contrôler.
Tante May lui adresse un regard surpris auquel l'adolescent répond par un sourire gêné.
— Peter devrait arriver d'une minute à l'autre, explique-t-elle en attrapant le téléphone fixe, jetant un bref coup d'œil à l'horloge. J'espère que vous n'êtes pas trop en retard, parce que la pizza n'arrivera que dans quinze minutes.
— Tu n'es pas obligé de-
— Ne t'inquiète pas, le coupe-t-elle en composant rapidement le numéro. Peter m'a prévenu que vous alliez au bal ensemble, je vous dépose juste après que vous ayez mangé quelque chose.
Elias, comprenant qu'il peut difficilement rivaliser avec Tante May, se contente d'acquiescer.
« Tu es sûr qu'on est en sécurité ici ? »
Son ventre se tord en sentant la faim et il déglutit. Lentement, il tourne le dos à Tante May.
— Ici, pas vraiment. On le sera plus au bal, murmure l'adolescent.
