VENDREDI
o6:23 pmELIAS PASSE UNE MAIN sur son cou rougi par la pression des mains de son père et grimace.
«Tu vas bien ? »
— J'ai connu mieux. Fait-nous sortir d'ici.
« Tu as un plan ? »
— Pas vraiment.
« Tant mieux. Tes plans craignent. »
— Je ne suis vraiment pas d'accord sur ce point.
« C'est ton stupide plan qui nous a amené ici. »
— Désolé d'interrompre cette réunion, intervient le père d'Elias.
L'adolescent se retourne et serre la mâchoire en voyant que son paternel est ressorti de la cage transparente pour se replacer devant eux, derrière la vitre.
— Mais j'ai bien peur que le symbiote n'aille nul part.
Le bras d'Elias s'élance, doublé de la matière noire de Venom, pour bloquer la porte se refermant.
— La déco craint, sourit le jeune brun. On va y aller.
— C'est ce qu'on verra.
Le père d'Elias pose sa main sur un cadran et augmente rapidement une jauge jaune. L'adolescent fronce les sourcils avant d'entendre un bourdonnement sourd retentir dans ses oreilles.
— J'ai déjà commencé à étudier les symbiotes, explique son père en retrouvant son calme habituel. Je les connais assez pour savoir quelle chanson ils détestent.
Sans aucune pitié, il augmente encore la jauge. Le bourdonnement devient un son aigu sans fin qui donne à Elias l'impression que sa tête va exploser. Il pousse un long hurlement et tombe à genou. Son bras relâche la porte et ses mains viennent entourer son crâne.
— Arrête ça ! Gémit-il entre deux hurlements.
— Je suis désolé. Ses études vont révolutionner le monde, Elias. Je ne peux pas te laisser les ruiner.
Il augmente encore la jauge et l'adolescent sent son dos frémir. La matière sombre et gluante caractérisant Venom le couvre et il sent que chaque particule lui appartenant est attirée vers l'extérieur. Il écarquille les yeux, surpris par la douleur que cette sensation lui provoque, et arrête de crier.
— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il à son père.
La fréquence aiguë s'arrête et une larme de douleur coule le long de la joue d'Elias.
« Il essaye de nous séparer. Les sons aigus me séparent de mon hôte. »
— Tu ne peux pas... Articule Elias, à bout de souffle. Tu ne peux pas faire ça.
— Tu n'as pas besoin du symbiote, Elias, assure son père. C'est un parasite.
Il remonte la jauge au maximum et ferme les yeux en entendant les hurlements de son fils reprendre.
— C'est un parasite, répète-t-il, toujours les yeux fermés.
— Arrête ! Supplie Elias en retenant un sanglot.
Le corps de l'adolescent est désormais secoué par des tremblements incontrôlables. Son père se mord la lèvre et descend la jauge une seconde fois. Le corps d'Elias tombe au sol et sa poitrine se soulève grandement au rythme de sa bruyante respiration.
— Tu crois vraiment que je veux faire ça ? Se défend son père. Tu crois vraiment que je veux faire subir ça à mon propre fils ?
— Tu me détestes.
— Tu te trompes.
L'adolescent tourne la tête vers son père, fatigué.
— Tu me détestes, répète-t-il. Parce que dès que tu me vois, tu vois maman.
— Tu te trompes.
Elias esquisse un rictus.
— Je ne suis pas le seul à être un terrible menteur dans cette famille.
Son père le regarde sans rien dire.
— Ne m'oblige pas à faire ça, demande-t-il d'un ton presque suppliant.
— Comment ?
— Travaille avec moi. Tu garderas le symbiote et j'aurais juste à t'observer et à te faire passer quelques tests pour que...
— Je ne serais pas ton rat de laboratoire.
— Elias, tu es entrain de te mettre à dos des gens très puissants. Et je ne parle pas de moi.
L'adolescent retourne la tête vers le plafond. Il peut sentir Venom, recroquevillé au coin de son esprit, suffoquant, entrain de souffrir.
— C'est toi qui est entrain de te faire des ennemis, articule-t-il, la gorge serrée.
— Est-ce que tu es sûr de toi, Elias ?
Le jeune brun réfléchit. Il inspire lentement, essayant de garder son calme.
— Venom, murmure-t-il. Tu me fais toujours confiance ?
« Fait-nous sortir d'ici. »
— Je vais revenir, promet-il dans un souffle. Je vais revenir te chercher.
— Tu choisirais un parasite contre ton propre père ?
Une larme coule sur la joue d'Elias.
— Tu les as choisi avant moi. Je ne fais que suivre ton exemple.
— Dans ce cas...
L'adolescent ferme les yeux et serre la mâchoire tandis que son père, de l'autre coté de la vitre le retenant prisonnier, augmente la jauge d'ultrasons au maximum.
La douleur qui parcourt son corps le paralyse instantanément, il se met à trembler frénétiquement et un râle presque inhumain lui échappe. Lentement mais sûrement, Venom se retrouve séparé d'Elias et ne devient plus que quelques centimètres carrés d'une substance noire et gluante, recroquevillée contre elle-même dans un coin de la pièce, laissant Elias inconscient.
NOTE DE L'AUTEUR
et voici la seconde partie du chapitre :)
il en bave un max mon pauvre Elias...
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VENOM ⊳ P. Parker
Fanfiction❝ PARKER ? JE CROIS QUE QUELQUE CHOSE CLOCHE AVEC MOI...❞ Elias Newton s'est toujours retrouvé dans les pires emmerdes possibles. Depuis le moment où il a su marcher, il a toujours mis les pieds là où il ne fallait pas. C'en était presque tragique. ...