❝ PARKER ? JE CROIS QUE QUELQUE CHOSE CLOCHE AVEC MOI...❞
Elias Newton s'est toujours retrouvé dans les pires emmerdes possibles. Depuis le moment où il a su marcher, il a toujours mis les pieds là où il ne fallait pas. C'en était presque tragique.
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HALETANT, Elias quitte l'enceinte de l'hôpital en poussant brusquement ses portes. Autour de lui, les passants le regardent sans comprendre, se retournant sur son passage. L'adolescent ne s'arrête pas, savourant par la même occasion le retour de sensations dans ses jambes. Il parcourt plusieurs centaines de mètres avant de s'arrêter, essoufflé, devant un parc abandonné.
« Pourquoi tu t'arrêtes ? »
— Parce que je ne suis pas un sportif de haut niveau, halète-t-il. Et nous sommes arrivés.
« Arrivés où ? »
Elias inspire longuement. Il observe le paysage pratiquement désert devant lui. Une aire de jeu se tient au milieu de l'herbe, qui n'a pas dû être tondue depuis des années, recouverte de graffitis. Autour, quelques tentes de fortune ont été plantées. Une dizaine de personnes, couvertes de couvertures sales, leurs cheveux décoiffés et gras, errent dans l'aire de jeu oubliée.
« Elias, où est-ce qu'on est ? »
— Elias ?
L'adolescent se retourne, devant lui se tient une femme d'une quarantaine d'années. Son visage est creusé par de larges cernes, marqués par des marques de crasses dans son coup. Elle ajuste sa veste sur ses épaules et Elias remarque les traces de piqures sur son bras. Il force un sourire, tendu et soulagé en même temps.
— Salut, maman.
La femme fronce légèrement les sourcils, comme si elle cherchait l'image de son fils plus jeune dans l'adolescent qui se tient devant elle.
— Ça fait longtemps, sourit-il.
Sa mère hésite quelques secondes, ignorant comment réagir.
— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ici ?
— J'ai besoin de ton aide.
Elle fronce les sourcils.
— C'est mon père, explique Elias. Il est devenu complètement fou et tu es la seule qu'il voudra écouter.
Sa mère soupire et baisse la tête, ajustant sa veste sur ses frêles épaules.
— Je ne peux pas t'aider, s'excuse-t-elle.
— Si, la contredit son fils. Il faut juste que tu lui parles.
