QUATORZE | UNE AIDE IMPRÉVUE

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VENDREDI
o8:01 pm

DEVANT LES PORTES transparentes du laboratoire, les deux adolescents restent silencieux un moment

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DEVANT LES PORTES transparentes du laboratoire, les deux adolescents restent silencieux un moment. Elias inspire longuement, fixant les lettres rouges, revivant ses souvenirs dans le laboratoire avec appréhension.

— On fait quoi, maintenant ? Demande Peter.

Elias réfléchit quelques secondes. Il se tourne légèrement vers l'adolescent pour lui répondre mais Peter se redresse brusquement, comme piqué par un insecte, les sourcils froncés.

— Quoi ? Demande le jeune brun d'un air inquiet.

— Des gens arrivent, prévient Peter en jetant un coup d'œil derrière lui.

— Quoi ? Comment tu sais ?

Peter ne répond pas, à l'affût. Sans rien dire, il tire brusquement le fauteuil en arrière. Elias glapit, surpris. Rapidement, Peter fait rouler l'adolescent jusqu'à la porte des toilettes qu'il ouvre sans ménagement pour pousser le fauteuil à l'intérieur.

Elias se tourne vers l'adolescent pour lui demander des explications mais se tait en entendant des bruits de pas dans le couloir où ils se tenaient une demi seconde plus tôt. Il entend deux adultes, probablement des médecins ou des scientifiques, parler entre eux et lève les yeux vers Peter en comprenant qu'il les a cachés in-extremis. Ce dernier évite son regard, gêné.

— Comment tu as su ? Demande Elias en chuchotant.

Peter secoue la tête, refusant de répondre. Les deux adolescents attendent quelques secondes, l'oreille tendue. Au bout de quelques secondes de silence, Peter se redresse.

— Attend-moi ici, demande-t-il à Elias en ouvrant la porte des toilettes.

— Parker, qu'est-ce que tu fous ?

De nouveau, l'adolescent ne répond pas et quitte la pièce rectangulaire, refermant la porte derrière lui. Elias reste un moment hébétée, la bouche entrouverte, très surpris par la réaction de son ami.

Il regarde autour de lui pour prendre à témoin quelqu'un et croise son reflet dans le miroir. Ce qu'il voit lui serre le cœur : si l'adolescent à meilleure mine que ce matin, il reste d'une pâleur inquiétante et les cernes qui s'étendent sous ses yeux semblent se renforcer, ses cheveux décoiffés partent dans tous les sens, quelques mèches tombant sur son front.

Elias pousse un soupir. Il reporte son attention sur la porte fermée devant lui et pince ses lèvres. Après une minute silencieuse, il se décide à l'ouvrir, opération plutôt compliquée, et parvient à se retrouver de nouveau dans le couloir, le laboratoire de son père à quelques mètres de lui.

VENOM ⊳ P. ParkerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant