Lose yourself

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Les vacances de Pâques venaient de se terminer mais, cette fois, Hermione ne les avait pas passées toute seule. En effet, Neville n'avait pas obtenu l'autorisation de retourner chez sa grand-mère, Rogue craignant sans doute qu'il ne revienne pas s'ils le laissaient quitter le château. Au final, son camarade de classe n'avait pas été très présent dans la tour Gryffondor pour autant, ayant quasiment établi ses quartiers dans la Salle sur Demande. Hermione y avait passé pas mal de temps avec lui, l'aidant à entraîner les nouveaux membres de l'A.D. à lancer certains sorts de défense, Carow se bornant à ne vouloir leur enseigner que des sorts offensifs. « La meilleure défense, c'est l'attaque ». On avait déjà fait plus original comme leitmotiv !

Le temps qu'elle n'avait pas passé dans la Salle sur Demande, elle l'avait consacré à poursuivre ses recherches à la bibliothèque. Hermione essayait, avec beaucoup de difficultés vu le peu d'informations en sa possession, d'identifier le réceptacle du dernier horcruxe créé par Voldemort. La bague des Gaunt, le journal de Jedusor, le médaillon de Serpentard, la coupe de Poufsouffle, sans doute le serpent qui le suivait partout, le morceau qui était encore dans son corps et un truc de Serdaigle ou de Gryffondor. Certainement un artefact Serdaigle, d'ailleurs l'animosité entre Gryffondor et Serpentard était trop profonde pour qu'un présumé héritier de Salazar ne prenne un objet de son ennemi pour contenir une partie de son âme. Oh, bien sûr, Dumbledore avait soupçonné Voldemort d'avoir été à la recherche de l'épée pour en faire un horcruxe, mais celle-ci ne se révélant qu'à un véritable Gryffondor, il avait dû se rabattre sur un objet ayant appartenu à la quatrième fondatrice du Collège.

Hermione consultait donc depuis plusieurs semaines tous les ouvrages sur les quatre fondateurs de Poudlard qui lui passaient entre les mains. Elle n'avait rien appris de nouveau pour l'instant et avait même été demander conseil au professeur Binns afin qu'il lui fasse des suggestions de lecture. Elle n'était pas encore arrivée au bout de la longue liste de références qu'il lui avait donnée mais elle commençait déjà à perdre espoir. Tenter de deviner quel pouvait être le réceptacle du morceau d'âme d'un sorcier psychopathe en se basant sur les livres d'une bibliothèque était aussi pertinent que de retrouver un botruc particulier en pleine forêt amazonienne.

Les vacances étaient donc passées assez rapidement, d'autant plus que, cette fois encore, Malefoy était retourné chez lui. Non pas que sa présence l'indisposait encore particulièrement, mais elle se sentait quand même plus libre sans Serpentard dans les parages. Hermione devrait par ailleurs vraiment songer à le remercier de l'avoir prévenue pour la fête d'Hagrid, cette information lui ayant permis d'empêcher un drame d'arriver. Il n'avait sans doute pas fait ça par pure bonté d'âme mais, au final, ses raisons importaient peu. Le principal restait qu'il lui en avait parlé alors qu'il aurait pu tout aussi bien ne rien dire et laisser les élèves assez idiots pour suivre les idées folles d'Hagrid se faire punir par les Carrow.

Hermione s'installa à sa place habituelle en classe d'Arithmancie et observa du coin de l'œil Malefoy s'installer à ses côtés. Ses gestes étaient beaucoup plus raides que d'habitude et un rictus de douleur semblait déformer ses traits de manière incontrôlable. Hermione fronça les sourcils, légèrement inquiète. Qu'avait-il bien pu faire de ses vacances pour en revenir dans une aussi mauvaise condition physique ? Cependant, la jeune fille était parfaitement consciente que la classe du professeur Vector était loin d'être l'endroit idéal pour lui poser des questions sur son état, d'autant plus qu'ils avaient un cours particulier juste après.

Le cours passa à une lenteur hallucinante. Malefoy ne prenait aucune note, le regard perdu dans le vide et Hermione n'en prenait guère plus, occupée à espionner plus ou moins discrètement son voisin. Finalement, la fin du cours arriva et ils se dirigèrent en silence vers les cachots pour leur cours particulier. Ce choix d'y aller ensemble était totalement inconscient, se côtoyer quasiment quotidiennement pendant près de huit mois leur ayant donné certains automatismes.

Cours particulier(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant