Conclusion

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Drago ajusta sa cravate d'un geste sûr avant d'enfiler sa robe de sorcier. Il vérifia dans le miroir qu'il n'y avait pas de faux-plis et sortit de la salle de bain.

Hermione dormait encore et il sourit en constatant qu'elle s'était étalée en travers de leur lit quand il s'était levé. Elle faisait toujours ça. Il l'embrassa délicatement sur le front, veillant à ne pas la réveiller, et quitta leur chambre en silence. Il se levait avant elle presque tous les jours, devant être à l'apothèque avant son ouverture pour lancer les préparations des différentes potions. Au départ, il avait partagé cette tâche avec Blaise mais depuis qu'ils avaient ouvert une seconde échoppe à Pré-au-Lard, chacun d'eux s'occupait spécifiquement d'une boutique.

Un employé arrivait un peu plus tard dans la matinée pour vendre les produits aux clients, mais ni Drago ni Blaise n'aurait laissé une tierce personne s'occuper de la préparation de leurs potions. Après tout, leur réputation était en jeu.

Leurs débuts au Chemin de Traverse avaient été assez difficiles. Après la cérémonie de remise des ASPIC, les parents de Drago avaient réalisé que ses intentions envers Hermione étaient plus que sérieuses et Lucius l'avait donc tout simplement déshérité. Il savait que sa mère n'approuvait sans doute pas les méthodes de son mari, après tout, elle avait fait le déplacement pour le voir recevoir son diplôme, mais il était aussi conscient qu'il n'était pas aisé de s'opposer à Lucius Malefoy.

Cependant Drago ne regrettait aucunement son choix, même s'il était déçu, qu'une fois de plus, sa mère n'ait pas pris son parti. Mais de toute façon, il ne voulait plus de l'argent sale de son père, et Blaise l'avait soutenu, même si ça réduisait considérablement leur capital de départ. Ils avaient donc dû travailler d'arrache-pied pour pouvoir constituer leurs stocks et leur clientèle, l'argent de Blaise étant passé dans l'achat de la propriété.

Mais leurs produits étaient d'excellente qualité et le bouche-à-oreille avait rapidement fait son œuvre. Drago avait économisé chaque Gallion gagné et avait racheté dès que possible sa part à Blaise pour ainsi devenir son partenaire commercial à part entière.

Il était ainsi resté deux ans sans parler à ses parents jusqu'à ce que sa mère franchisse le seuil de leur apothèque. Drago ne l'avait jamais vue aussi nerveuse et il avait donc consenti à aller boire un thé avec elle.

Drago s'installa à la table de sa cuisine, un mug de café devant lui, repensant à cette journée où sa mère était revenue vers lui.

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Ils étaient attablés à la terrasse de chez Florian Fortarôme, en silence. Drago fixait sa mère qui gardait résolument les yeux baissés, ce qui ne lui ressemblait pas. En tout cas pas face à lui.

- A quel point me détestes-tu ? lui demanda-t-elle enfin.

- Je ne te déteste pas, répondit Drago, surpris par sa question.

- J'ai été une horrible mère pour toi. Je n'ai jamais su te protéger...

- Tu n'avais pas vraiment le choix, lui répondit-il. Ton époux n'a jamais été des plus compréhensifs.

- Mon époux ?! releva-t-elle, interpellée. Tu ne le considères donc plus comme ton père ?

- Il n'a jamais agi en tant que tel, tu le sais très bien.

Narcissa baissa de nouveau le regard sous l'accusation à peine voilée de son fils.

- J'ai déménagé en France chez ma cousine, Elfrieda Rosier, depuis six mois.

- Vraiment ?! s'étonna Drago. Tu l'as donc quitté ?

- Bien sûr que non. Les Sang-Pur ne divorcent pas, Drago, ça ne se fait pas. Je vis chez elle pour raisons de santé. Je ne supporte plus l'humidité de l'Angleterre, ça dérègle mes bronches.

Cours particulier(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant