DOUZIÈME CHAPITRE - YOU'RE NOT ALONE. (My love is like a star part1)

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Le frère et la soeur de Myriam étaient vraiment très gentils. Mon ange était l'aînée, puis son frère Nicolas venait ensuite. Il avait 15 ans et il tripait informatique, il savait déjà qu'il voulait travailler dans les ordinateurs et l'électronique en général. Il ressemblait en certains points à Myriam, mais ses cheveux à lui étaient presque blonds et il avait les yeux bruns tournant sur le vert. La benjamine, Jeanne, avait 13 ans. Elle adorait la lecture et les sports. Elle avait les mêmes yeux que sa soeur et il n'y avait que les reflets roux dans ses cheveux bruns qui la différenciait d'elle. 

J'avais mangé la moitié de ma gigantesque assiette de pancake lorsque mon ange vint nous rejoindre. Elle posa un cellulaire à côté de moi et je dus le fixer une minute pour m'en rappeler. Mon frère me l'avait offert avant de me laisser aller. Le téléphone vibra et en ouvrant mon IPhone je vis que j'avais énormément de messages. Ils venaient tous de mon frère et de ma soeur, cette dernière m'étonna lorsqu'elle me demanda si au moins je sortais avec la 'fille'. Les deux demandaient de mes nouvelles et une phrase que mon frère m'avait envoyé me toucha : ''Tu n'es pas seule.''

Je répondis à mon frère en premier, me sentant plus à l'aise. Je lui expliquai rapidement que la famille de Myriam allait m'héberger jusqu'à ce que je puisse me débrouiller seule. Je lui avouai que je me sentais bien malgré tout, sans mentir, et je lui dis qu'il pourrait passer s'il le voulait. 

Pour ma soeur, je bloquai quelques secondes... Je n'avais parlé ordinairement avec elle et apprendre que sa meilleure amie, Kelly, que je connaissais de vue, était lesbienne, et qu'elle avait souvent vu mes parents, c'était... étrange. Je ne connaissais pas ma soeur. Je n'avais jamais été proche d'elle et je n'allais pas le prétendre. Je ne savais même pas sa couleur préférée ou son plat préférée. Mais je décidai de répondre à ses questions avec le plus de familiarité possible. Je n'en voulais pas à ma soeur. Tout cela était la faute de nos parents... et de nous-mêmes de ne pas s'avoir rebellé. 

Après cette tâche faite, je m'excusai à la famille pour mon impolitesse et finissai mon assiette. Isabelle (c'était le nom de la mère de Myriam et elle avait insister pour que je l'appelle ainsi) cuisinait très bien ce que je ne manquai pas de lui faire remarquer. Je me montrai à la famille de mon ange comme j'aurais dû le faire avec ma vraie famille, sauf que je fis tout pour que le sujet nommé 'homosexuelle' ne vienne pas. Avec ce sujet, je préférai me faire discrète et ne pas l'aborder. Je le ferai quand je serais prête — et je ne l'étais guère. Nous étions samedi et Isabelle ne travaillait pas. Par exemple, Jeanne avait chez des amies de son équipe de foot, Nicolas restait à la maison mais je devinai qu'il allait sûrement rester dans sa chambre toute la journée. De mon côté, j'avais envie de jouer du violoncelle. Je ne savais pas où il était alors quand Myriam finit de s'habiller et sorti de sa chambre, j'allai la rejoindre pour lui demander. 

— ... S'rais-tu où est mon violoncelle ? la questionnais-je. 

— Ah... je pense qu'il est dans le salon. On ne savait pas trop où le mettre hier soir lorsqu'on a sorti tes valises...

J'allai voir et, effectivement, il était là, à côté de la télévision, dans son étui. Je le pris et m'assis sur un des sofas. Le salon était petit, mais très chaleureux. La pièce était dans les tons de bruns chocolat, le divan trois places et le sofa deux places étaient placés devant un téléviseur Samsung 51'' qui était accroché au mur. Entre la télévision et les sofas était placée une table basse avec des sous-verres et des chandelles dessus.

Après avoir fini mon inspection, je sortis mon violoncelle et l'inspecta à son tour. Dès que je fus sûre que tout était parfait, je me plaçai et commençai un morceau sur lequel je bossais depuis des mois. Lorsque je jouais de la musique, j'allai dans un autre monde. J'oubliais mes tracas en les prenant et en les transmettant dans ma musique. Mes professeurs m'avaient appris de mettre de l'émotion dans mes morceaux, sinon ils deviennent... ennuyants. Je me donne à fond lorsque je fais de la musique.

Lorsque je finis la partition, j'étais essoufflée. D'habitude je restais sobre dans les émotions que je transmettais, je ne mettais jamais de la colère... Mais je devais l'avouer, l'effet que toute cette colère envers mes parents donnait... était incroyable. 

— T... Bon sang, tu joues vraiment bien ! s'exclama Myriam -caliss-.

Je rougis. Elle m'avait entendue pendant ma canalisation de colère pure. Elle s'assit à côté de moi et me chuchota à oreille :

— Tu n'es pas seule.


À Myriam. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant