DIX-SEPTIÈME CHAPITRE - POUR ELLE.

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 J'eus peur au ton de leur voix, mais je vus dans les yeux de mon ange de l'excitation. 

— Alors, pour nous avoir cacher ce talent extraordinaire, tu vas faire un duo avec moi sur scène, m'obligea-t-elle.

Myriam était une vraie tête de mule alors je savais qu'elle ne changerait pas d'avis, ce qui me fait blêmir. Je n'avais pas parler de chant justement pour que jamais je n'aille à performer. Déjà que je commençais à aimer les performances en général, aller chanter... Mais Myriam m'en voulait sûrement un peu et je ne voulait pas qu'elle me boude, puisque vu qu'elle était têtue je ne voulais pas me prendre la tête. 

Pourtant je savais que laisser ma voix sortir allait me créer des problèmes, mais je faisais tout cela pour elle. Je l'aimais tant et je ne savais pas comment lui montrer ; les mots m'étaient inutiles. Les actes comptent non ?

Le 'show time' arriva et vers la fin, lorsque le public ne s'y attendait pas, elle me fit venir plus proche d'elle.

— Alors, vous le savez bien, je réserve toujours la chanson 'Pour elle' pour la fin. Il y a peu de temps Hannah et moi avons découverts la voix d'Astrid... Vous me paraissez bien septiques ! Vous allez voir, sa voix est magnifique. Alors c'est parti ! cria-t-elle.

Et elle chuchota juste pour moi :

— Tu y vas quand tu veux... 

Elle me fit un sourire qui me fit fondre et les premiers notes commencèrent sans que je m'en rende compte. Cette chanson a été écrite pour Myriam, mais elle ne le savait pas, je pense. Je lui avais écrite une nuit, devant le piano. J'avais travaillé une nuit complète sur cette chanson et je ne le regrettais pas. 

— ''Elle est la cause de mes insomnies

Pourquoi me réveillai-je jamais en sa compagnie ?

Elle est pourquoi tout est si coloré

Sa présence me rend comblée'' chanta-t-elle seule

''Elle ne le saura jamais comment j'ai pu l'aimer

Car elle ignore tout de mes sentiments'' Je la rejoignis

''Les jours passent et je l'aime autant 

Bon sang ma vie sans elle me fait pleurer

Je ne veux que nos souvenirs

Chaque jour des nouveaux pour bien rêver

Je l'aime à mourir

Le dirais-je un jour d'été ?

Elle est comment j'ai commencé à sourire'' Elle me laissa chanter seule

''Dans cette noirceur elle m'a fait rire

Sait-elle comment elle m'a sauvée de tout ce noir

Qui me faisait pleurer le soir

Elle ne le saura jamais comment j'ai pu l'aimer

Car elle ignore tout de mes sentiments

Les jours passent et je l'aime autant

Bon sang ma vie sans elle me fait pleurer'' Elle me rejoignit

''Je ne veux que nos souvenirs

Chaque jour des nouveaux pour bien rêver

Je l'aime à mourir

Le dirais-je un jour d'été ?

Elle ne le saura jamais'' Elle me laissa les notes hautes et chanta derrière. 

''Comment elle a illuminé mes journées

Moi qui clamait

Que je ne savais aimer

Bon sang, bon sang

Je ne veux pas vivre sans elle

Si tu m'entends ma belle

Sache que je t'aime désormais

Autant que j'aime l'hiver.

Le dirais-je un jour 

Que cette chanson est pour elle ?'' 

Le public explosa en applaudissement et j'eus le goût, comme souvent, de partir en courant me cacher de tout cela. Surtout que cette fois, on m'applaudissait aussi. Certains crièrent mon nom ce qui me troubla. Je partis m'asseoir à mes instruments et les dernières chansons se passèrent dans la brume. La performance m'avait secouée... C'était comme si j'avais chanter ces paroles à ma petite-amie... devant beaucoup de personnes. Juste l'idée me donna la nausée. Peut-être que quelqu'un avait filmé... Avec les réseaux sociaux une vidéo comme celle-là pourrait avec des millions de vues... 

Le spectacle finit, heureusement, et le retour vers chez Myriam se fit lentement. J'avais le goût de pleurer et de rire, en même temps. J'avais combattu ma peur de chanter en public... Mais à quel prix ? 

Avant de m'endormir, mon ange vint s'asseoir sur mon lit. 

— Je suis désolée de t'avoir fait chanter... 

Je me tournai face à elle (puisque j'étais de dos).

— Ce n'est pas grave... sur le moment tu n'as pas réfléchi, j'imagine, disai-je en riant un peu.

Elle prit une moue boudeuse pour me faire rire un peu plus et elle me fit un gros calin. Le sommeil me prit et je m'endormis dans ces bras. 

Cette chanson était pour elle, mais vous ne serez jamais combien de chansons ont comme sujet sa personne. Elle était devenue une partie importante de ma vie. Je l'aimais tant et je pourrais tout faire pour elle... 

Tout...


À Myriam. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant