Je me suis un peu perdue dans mes souvenirs, là...
Bref, reprenons le récit en février. Je passe tous les spectacles, les moments de bonheur, puisqu'ils semblèrent si loin. Mon frère et ma soeur ne m'avaient pas encore rendu visite, mais ils avaient prévu venir à la fin du mois. Les élèves s'étaient lassés de moi et ils commençaient à se lasser de Myriam, en tant que conquête. Ils avaient enfin compris qu'elle était à moi ! Notre groupe allait à merveille, Hannah avait laissé Nathan suite à une dispute mais William et Antony semblait toujours autant en amour. Chaque jour, j'étais plus en amour avec mon ange. Dans mon groupe, je n'étais jamais gênée. Je ne chantais pas. Je ne savais pas trop pourquoi, mais... elle ne voulait pas sortir. Quand j'étais seule, je pouvais chanter autant que je voulais, mais en public je n'arrivais qu'à rougir et ne pas réussir à faire sortir un mot de ma bouche.
Outre ce problème, tout allait parfaitement bien ! La Saint-Valentin approchait (je ne savais pas si je devais être contente ou non) et ma vie allait beaucoup mieux qu'avant. Je souriais, riais, comme si l'influence de mes parents avaient disparu en même temps que la honte que je ressentais à cause de mon homosexualité. Tout allait parfaitement bien.
14 février... Je ne l'oublierais jamais. Cette journée a été... le soleil avant l'orage. Le concept de La Dernière Bonne Journée consiste au fait que le malade vit sa dernière journée, mais le malade ne sait pas que c'est sa dernière journée. C'était ce qui se passait... Un peu comme le calme avant la tempête. Dès le matin, cette journée s'annonçait merveilleuse. Je m'étais faite réveillée par la senteur des crêpes et du sirop d'érable. Ma première vue de la journée fut ma petite-amie, souriante, qui s'assoyait à mes côtés avec un plateau.
— P'tit déj' au lit c'matin, mon amour !
J'eus beaucoup de misère à ouvrir mes yeux et m'asseoir, mais je le fis. Elle posa le plateau sur mes genoux et elle pris un toast, amusée par mon état. Tous les matins j'étais pareille : fatiguée, les cheveux en bataille et les yeux peinant à rester ouvert. Elle n'avait pas oublié le café, au moins. Après avoir manger, je remarquai qu'il était 10h... et qu'on était un jeudi.
— Hum... on ne devrait pas être à l'école ?
Myriam rit.
— Un jour d'école de plus, un jour d'école de moins, on s'en fout ! Aujourd'hui on va pas se casser la tête avec des maths ou du français ! On s'cassera la tête avec l'amour !
Elle me fit alors un court baiser sur la bouche et elle me laissera me vêtir. Depuis un certain temps, je ne portais plus mes vêtements légèrement trop grand. Je me vêtissais de tee-shirt et de jean banale mais à ma taille et parfois je portais des jupes. Vu que nous étions encore en hiver, je n'avais pas à ressortir mes shorts à mon plus grand bonheur. Nous avions dû sortir discrètement, car la mère de Myriam n'était pas encore partie travailler. Mon ange me prit la main et me traîna dans les rues, sans sembler avoir une destination. Puis, elle s'arrêta dans ce qui était devenu 'notre parc'. En fait, c'était le parc où nous avions eu notre deuxième rendez-vous.
Tant de beaux souvenirs... Nous étions revenues plusieurs fois et je n'avais que des bons souvenirs. Myriam tenait à en ajouter un nouveau.
— J'ai un cadeau pour toi ! m'annonça-t-elle, excitée. Elle sortit un petite une boite de sa poche de manteau. Ça fait longtemps que je veux te l'offrir !
Elle ouvrit la boite pour en sortir un magnifique collier. J'en restai bouche-bée. Le bijou n'était pas extravagant, il était très simple mais il était à mon goût. La chaîne, sûrement en métal, retenait un cœur où il y avait au milieu un M.
— Il est vraiment beau, dis-je pendant qu'elle tassa mes cheveux sur le côté pour me mettre le collier.
Elle l'attacha et je pris le pendentif dans ma paume droite. Je me retourna en lui montrant.
— M pour Myriam ! Tu es aussi narcissique que ça ? riais-je.
Je l'embrassai et on continua notre marche un peu, en parlant et riant. Nous avions une relation complètement amoureuse, mais nous partagions des moments comme si nous étions des meilleures amies. Je l'aimais. Après le diner, que nous avions passé dans un petit café, ce fut à mon tour de lui offrir un cadeau.
Je sortis un petit sac de mon sac et lui tendis avec un grand sourire. Elle répondit à mon sourire avec un encore plus grand. Elle ouvrit et elle hoqueta de surprise en voyant le contenu.
— Tu es sérieuse ?
— Oui !
Il y avait peu de temps, j'avais découvert un vieil endroit où logeait du matériel d'enregistrement. J'avais eu l'idée de lui offrir un genre album où je chantais quelques originales, mais surtout des reprises de chansons. Elle pourra m'écouter comme si je lui chantais des chansons comme One and Only, d'Adèle. Je lui assurai que je ne ressentais pas toutes les chansons que je chantais. Notre journée parfaite continua. Vraiment, je ne pourrais jamais oublié ce jour rempli de beaux souvenirs.
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À Myriam. (Tome 1)
RomanceTous ses mots écrits sont pour Myriam, que pour elle. Je l'aime, vous ne pouvez savoir comment. Ce carnet est pour elle... Et j'aurais préféré ne jamais avoir à l'écrire, mais bon... C'est notre histoire... Homophobes, veuillez passer s'il vous plai...