ONZIÈME CHAPITRE - NOUVELLE FAMILLE.

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Le trajet sembla se passer lentement, je regardais à l'extérieur en continuant de pleurer en silence. Mon quartier de riche laissa place à des maisons ordinaires. Myriam finit par s'arrêter dans l'allée d'une maison moyenne et très jolie. Je l'aimais bien. 

Elle m'ouvrit ma porte et me traîna dans l'entrée. Je ne savais pas ce qu'elle voulait faire des valises, mais dans l'état dans laquelle j'étais, je n'y pensais point. Elle ferma la porte derrière nous.

— Je suis rentrée ! criait-elle.

J'entendis vaguement des pas rapides qui dévalaient des escaliers. Une fille de 12 ans apparut dans l'entrée, mais elle s'arrêta en me voyant. 

— Ah, je ne t'attendais pas si tôt, My...

Ce qui semblait être la mère de mon ange s'arrêta à son tour. Étais-je si affreuse que ça ?

— Que s'est-il passé..? demanda sa petite sœur.

Myriam me jeta un coup d'œil et elle jugea sûrement qu'elle pouvait dire un peu. 

— Ses parents viennent de la mettre dehors, avoua celle que j'aimais. Hum... On pourrait la loger ? Juste quelques semaines, insista-t-elle. 

Sa mère eut un expression choqué et la dernière chose que je me rappelle c'est les lèvres de mon ange sur mon front avant de m'endormir. 

Je me réveillai dans une chambre qui m'était inconnue et je vis que Myriam dormait sur un matelas déposé à terre à côté. Je regardai rapidement la pièce et je déduisis que cette chambre devait être la chambre de mon ange. Il y avait un piano dans le coin de la pièce et elle n'était pas très propre, des partitions traînaient partout. Lorsque je regardai la porte, je vis qu'elle était entrouverte. Intriguée, je me tassai un peu à droite et vis la mère de Myriam. 

— Bon matin... Comment vas-tu, ...?

— Je m'appelle Astrid, madame, répondis-je en rougissant un peu. J-je vais aussi bien que... je peux aller dans ce genre de situation. Et vous ? 

Son regard changea et ses yeux s'illuminèrent.

— Je vais très bien ! Alors tu es la fameuse Astrid ?

— Je... J'imagine, dis-je en rougissant encore plus. 

Myriam aurait parler de moi à sa famille ? L'idée me mit inconfortable, mais je me rappelais que sa famille savait pour son homosexualité, comme la mienne maintenant... Voyant sûrement que je me sentais un peu plus noire, Madame Houtson (c'était le nom de famille à Myriam...) reprit la parole :

— Ça te dit qu'on aille déjeuner avec Jeanne et Nicolas ? Myriam nous rejoindra quand elle se réveillera. 

J'acceptai, voulant me changer les idées. Et puis, ils devaient avoir accepter de m'auberger si j'étais encore là. Puis, ils étaient comme ma nouvelle famille. Et... peut-être qu'un jour ils seront ma belle-famille.


À Myriam. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant