Deux ans.
Deux ans que je ne le sens plus.
Deux ans qu'il a complètement disparu.
Deux ans que je mens à mes amis, à ma famille. Tout va bien, voilà ce que je leur dis.
Deux ans que je ne sors plus en forêt avec mes proches.
Deux ans que je déprime...
Il m'a reconnu ! Je me lève doucement, descends de mon lit de fortune pourtant si accueillant et le rejoins pour me placer en face de lui.
-Que se passe-t-il ?
Je plaque ma tête contre son torse et ferme les yeux. Ses mains viennent se placer derrière mes oreilles et il caresse délicatement mon encolure, me procurant ainsi un sentiment de réconfort immédiat.
-Tes amis sont arrivés chez moi complètement paniqués, ils pensaient que tu étais venue me rejoindre mais, je ne sais pas pourquoi, je savais que tu serais ici. Les loups ont toujours eu un sixième sens. C'est ici que je venais avec Hunter quand ça n'allait pas. Et il s'allongeait ici, sur le même rocher que toi pour se calmer ou pour se reposer tout simplement. Il a toujours adoré cet endroit.
Je reste quelques instants de plus dans ses bras avant de me reculer. Du bout de mon nez, je soulève légèrement son tee-shirt.
-Tu veux te retransformer ?
Je hoche la tête et d'un geste souple, il passe le bout de tissu par-dessus sa tête avant de me suivre derrière un buisson pour l'y déposer afin que j'aie quelque chose sur le dos pour me couvrir. Il se retire pour me laisser mon intimité et je me change afin de réapparaître devant lui, son vêtement sur les épaules.
-Merci pour le tee-shirt.
Il me sourit en s'approchant de moi.
-C'est normal, je n'allais tout de même pas te laisser nue devant tout le monde quand nous rentrerons.
Je ri en baissant la tête pour ne pas qu'il remarque la rougeur de mes joues. Il prend mes mains dans les siennes et pose enfin la question tant redoutée, à savoir, que s'est-il passé ?
-Je... Je me suis disputée avec Brent, violement, et sans m'en rendre compte, j'ai perdu le contrôle et j'ai déployé mon aura sur lui.
Les larmes recommencent à couler le long de mes joues. Les bras de mon âme-sœur de resserre autour de mon corps et il me chuchote des mots doux afin de me consoler.
-Je m'en veux tellement...
-Ne t'en fait pas, tout va rentrer dans l'ordre. Et l'essentiel, c'est que tu regrettes. Pour le reste, si c'est vraiment ton ami, il te pardonnera, j'en suis certain.
Je hoche la tête, il essuie mes larmes et nous partons rejoindre les autres, main dans la main. Arrivés devant la demeure, mes amis se jettent sur moi et m'enlacent avec force.
-Ne nous refait plus jamais ça. Tu nous as fait si peur !
-Je suis désolé...
Quand ils se reculent enfin, je me tourne vers Conrad. Il me fait un petit sourire et me pousse, avec un mouvement de tête, à m'approcher de Brent. Je hoche la tête et m'approche de mon ami, lentement. L'angoisse commence à monter et mes mains commencent à devenir moites et tremblantes.
-Brent...
Il me regarde mais toujours pas dans les yeux, mon cœur se serre et je me précipite vers lui, entourant mes bras autour de son corps. Je l'enlace fortement et m'accroche à son tee-shirt, comme si ma vie en dépendait.
-Je suis désolé, je ne voulais pas. Je suis désolé, j'ai perdu le contrôle, je n'arrivais plus à me contrôler. Je suis désolé, je ne voulais pas... Je te le promets...
-Ne t'inquiète pas... Ce n'est rien, tout est de ma faute, je n'aurais pas dû l'insulter et t'insulter de cette façon. Je suis désolé.
Nous nous enlaçons avec force. Je me recule légèrement avant de le regarder dans les yeux. Il me fixe, un petit sourire au coin des lèvres. J'ai retrouvé mon meilleur ami. Une immense joie emplit mon être en même temps que le soulagement. J'ai eu si peur... Il se recule avant de prendre mon visage entre ses grandes mains.
-Ma petite carotte...
-Mais heu...
Nous nous sourions avant qu'il ne s'approche et ne dépose un délicat baiser sur mon front. Un raclement de gorge se fait alors entendre et nous nous séparons pour nous retourner vers la source de ce bruit. Conrad se tient à quelques pas de nous, les sourcils froncés, la mâchoire serrée. Le regard noir qu'il lance à Brent me fait rire. Je m'approche de lui avant d'accrocher mes bras autour son cou en souriant, je rapproche nos lèvres et l'embrasse avec délicatesse alors que ses bras entourent ma taille. Il me rend mes baisers en continuant de picorer mes lèvres.
-Vas t'habiller, je t'en prie...
Un gloussement s'échappe du fond de ma gorge alors que je continu d'embrasser ses lèvres avec tendresse.
-Je n'ai rien à me mettre.
Il râle avant de me prendre par la main et de m'entraîner vers la maison. Je lance un petit sourire désolé à mes amis, qui, au fond, est tout sauf sincère, et continu de suivre mon âme-sœur jusqu'à ce que je reconnais être sa chambre. Il me fait assoir sur son lit et se dirige vers le dressing pour en sortir un short de sport. Il me le tend et enfile un tee-shirt pour couvrir son torse nu. Les muscles de son dos s'étirent, roulent en même temps que le bout de tissus retombe sur ses épaules. Je mors ma lèvre inférieure avant de me relever pour couvrir mes jambes de son vêtement. En resserrant les ficelles de la taille, Conrad me frappe les fesses et me prend par la taille avant de susurrer à mon oreille, me faisant frissonner.
-J'aime quand tu portes mes vêtements, j'ai l'impression que comme ça, personne ne peut te toucher. Tu n'es qu'à moi.
Je soupire avant qu'il n'ajoute :
-C'est un peu comme si je t'avais marqué, tu comprends ?
Je lui souris tendrement avant de l'embrasser délicatement, avant que sa langue ne traverse la barrière de mes lèvres pour caresser les miennes avec fougue, avec désir. Je tire sur ses cheveux et il gémit de douleur et de plaisir. Un vague de plaisir m'envahit également et mon corps s'approche de lui, collant son torse au mien afin que plus rien ne puisse nous séparer. Malgré tout, il s'éloigne de moi et me sourit en caressant ma joue avec amour, comme si j'étais une petite chose fragile qui pourrait se casser d'un moment à l'autre. Je souris et appuis ma joue contre sa main en fermant les yeux. Mon cœur se gonfle et mon sourire s'agrandit en même temps que notre lien d'âme-sœur que je sens se solidifier au fond de moi.
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Hey !!! L'autre soir, je révisais tranquillement ma gestion pour le contrôle du lendemain et d'un coup, je sais pas, une illumination, il me prend l'idée de vouloir corriger mon chapitre, pendant mes révisions ! Du coup, je prends mon téléphone et je relis le chapitre. SANS LE CORRIGER ! Et il me prend l'envie de lire la suite.... puis encore.... puis encore... J'ai lu, mon livre, pendant dix minutes, SANS RIEN CORRIGER DU TOUT, tout ça pour reprendre mon cours après!
Bon, fini de raconter ma vie, j'espère que ce chapitre vous a plu !
