Chapitre 14 - ELLE 1/2

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Assis dans la voiture, de retour d'une très longue journée à faire les magasins dans le centre commercial de White River, nous sommes tous épuisés. Nous avons mangé, ri et dépensé beaucoup d'argent, je me suis sentie un peu plus légère pendant un court moment, oubliant presque tous mes soucis, mais le manque est revenu presque aussitôt. Étant donné que c'est moi qui suis partie cette fois-ci, je ne ressens pas la même déchirure que s'il me rejetait mais la douleur est toujours là, moins forte, certes, mais elle est toujours là. J'ai vraiment hâte d'arriver à destination pour pouvoir me reposer, je suis exténuée, et me plonger dans un bon bain, ma tête commence sérieusement à me lancer. Plus on avance et plus la route me devient familière. Je n'écoute pas vraiment ce que disent mes amis et ils s'en rendent bien compte vu les regards insistants qu'ils me lancent de temps à autre. Je ferme les yeux un instant jusqu'à ce que deux coups portés sur mon épaules me sortes de mon repos. Je regarde Mia, assise à côté de moi à l'arrière du véhicule. Et l'interroge silencieusement en fronçant les sourcils.

-On se demandait si tu accepterais de venir courir avec nous ce soir ?

Je réfléchis cinq secondes avant d'acquiescer, de toute façon, ça ne peut pas me faire de mal, la fatigue passera, enfin, j'espère. Je me demande, encore et toujours, ce que peut bien faire Conrad à cette heure de la journée, est-ce qu'il est dans son bureau, à régler ses problèmes d'Alfa ? Est-ce qu'il pense à moi autant que je pense à lui ? Je souffle, exaspérée de voir que malgré tout ce que j'ai pu faire aujourd'hui, tout me ramène indéniablement à lui, la voiture arrive enfin devant la maison et nous nous garons à notre place, une grosse voiture noire est garée juste à côté, je fronce les sourcils avant de me retourner vers les autres. Ils sont aussi surpris que moi et haussent les épaules quand je leur demande qui peut bien venir chez nous maintenant. Je sors du véhicule et sens l'air autour de moi, je connais cette odeur. Conrad. Je me dirige vers la source de ce parfum avant de le découvrir, assis sur les marches de la terrasse en bois, les coudes sur les genoux, il se frotte la tête avant de pester contre lui-même comme quoi venir ici était une idée stupide. Contrairement à son habitude, son dos est courbé, il semble, à cet instant, porter tous les malheurs du monde sur ces épaules. Cette vision me serre le cœur. Il commence à se relever, se tourne enfin, la démarche traînante, et croise mon regard, j'essaie de paraître le plus neutre possible en vain. Ses yeux sont rouges, il semble aussi fatigué que moi si ce n'est même pire. Il n'a pas pris la peine de s'habiller élégamment comme à son habitude mais porte un jogging gris tout simple avec un tee-shirt froissé. Il me regarde, hésitant, s'approche de moi pour finir par se poster à un mètre de mon corps, cette distance est insupportable, ma respiration se fait un peu plus lourde, le stress, l'angoisse, l'amour, la détresse ? Je meurs d'envie de lui sauter dessus afin de le prendre dans mes bras, le lien est bien trop fort pour que nous restions en colère l'un contre l'autre trop longtemps, et ma volonté de le tenir à l'écart de moi vient de s'envoler en fumée, comme si elle n'avait jamais vraiment existé. Je le vois déglutir, il prend une grande inspiration et semble tendu à l'extrême, sa lèvre inférieure tremble et mon cœur se comprime un peu plus. Il se tord les doigts, signe de nervosité. Il ne me regarde pas vraiment dans les yeux.

-Je suis désolé pour tout. Je n'aurais pas dû réagir de cette manière. Après tout, ce n'est pas de ta faute, et puis, tu avais une vie avant de me rencontrer alors...

Il baisse la tête et se gratte la nuque avant de la relever en laissant échapper un petit rire nerveux avant de reprendre.

-Après tout, ça fait deux ans que j'attends ce moment alors, un mois de plus ou un mois de moins.

Je m'approche de lui et pose ma main sur son bras, inconsciemment, je sais que j'avais besoin de ce contact physique pour pouvoir lui répondre. Il plonge son regard dans le mien avant d'enlacer ma main posée sur lui dans la sienne. Il chuchote encore un petit pardonne-moi avant de resserrer sa prise. Je dépose délicatement mon autre main sur sa joue et souris. Il ferme les yeux et s'appuie contre ma paume en respirant mon odeur, comme si elle lui permettait de tenir debout. Ses cheveux sont en désordre et son teint semble pâle, ses yeux sont cernés à l'extrême, j'ai l'impression de n'avoir affaire qu'à l'ombre de mon âme-sœur et cette pensée me fend le cœur.

-Non, c'est moi qui suis désolé. Je comprends ta réaction. Je pense que j'aurais eu la même à ta place, mais je suis sûre que l'on va pouvoir trouver un arrangement pour essayer ce mois-ci. Après tout, moi aussi j'ai hâte de voir à quoi il ressemble ce fameux Hunter. Tu ne m'as toujours pas montré de photo.

Nous rions quelques secondes avant de nous fixer pendant un moment qui me semble durer une éternité, dans cette bulle imperméable qui n'appartient qu'à nous, à notre couple, à notre amour.

-Donc on fait la paix ?

-Bien-sûr.

Un sourire franc se dessine sur nos lèvres et nous nous enlaçons avec force. Mes bras autour de son cou, je respire son odeur, définitivement et irrémédiablement dépendante de ce parfum comme une droguée à sa cocaïne. Je le sens enfouir son visage dans mes cheveux alors que ses bras se resserre avec toujours plus d'ardeur autour de mon corps. Mon cœur se gonfle d'amour et tous mes maux semblent s'évaporer en un claquement de doigts. Je l'aime et même si nous nous disputons, je suis maintenant sûre et certaine que mon amour pour lui est réciproque. Il répète encore et encore comme une litanie, comme si ça pouvait l'empêcher de se noyer, comme s'il voulait s'assurer que tout ceci est réellement en train de se passer et qu'il ne rêve pas. Je suis désolé, je suis désolé... Je resserre ma prise autour de son cou pour le rassurer, pour lui dire que tout va bien, que je ne lui en veux pas, que je ne lui en veux plus, si, toutes fois, je lui en ai réellement voulut. Tout va bien, tout va bien...

Hey ! Ça y est ! On a retrouvé nos petits amoureux ! Quant à moi, il ne me reste, je pense, qu'un ou deux chapitre pour clôturer partiellement l'écriture de Reviens-Nous, et, même si en ce moment je n'ai pas vraiment d'inspiration, ni de temps pou...

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Hey ! Ça y est ! On a retrouvé nos petits amoureux ! Quant à moi, il ne me reste, je pense, qu'un ou deux chapitre pour clôturer partiellement l'écriture de Reviens-Nous, et, même si en ce moment je n'ai pas vraiment d'inspiration, ni de temps pour écrire. J'ai vraiment hâte de pouvoir mettre un point final à l'histoire de Conrad et Gwenaëlle et, qui sait, peut-être l'envoyer à une maison d'édition pour tenter ma chance !!

En tout cas, j'espère que ce chapitre vous a plu !!!

BISOUS

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