Deux ans.
Deux ans que je ne le sens plus.
Deux ans qu'il a complètement disparu.
Deux ans que je mens à mes amis, à ma famille. Tout va bien, voilà ce que je leur dis.
Deux ans que je ne sors plus en forêt avec mes proches.
Deux ans que je déprime...
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Assis sur ma chaise de bureau en cuir noir, je réfléchis à ce qu'il vient de se passer. Cette femme. Cette sensation. Je ne sais pas comment les décrire, c'était à la fois magique et bizarre. L'alfa Underwood m'a donné la responsabilité de sa fille et de ses amis mais j'ignore si accepter était vraiment une bonne idée.
Quand je l'ai vue rentrer dans la salle de siège, sa beauté m'a coupé le souffle, elle était magnifique. Ses cheveux courts et frisés, d'un brun presque roux me donnaient envie d'y plonger les mains à l'intérieur, ses yeux, d'un bleu époustouflant et incroyablement magnétique m'attiraient de façon indéniable et son corps... Son corps est à se damner, je serais, sans la moindre hésitation, prêt à défier les enfers pour le posséder. De petite taille avec des formes magnifiques. Je n'avais qu'une envie, d'embrasser et de caresser chaque partie de sa peau. C'est la première fois qu'une femme me fait cet effet. Elle semblait tant intriguée et fascinée par la pièce qu'elle n'a même pas remarquée le regard insistant que je lui portais, et heureusement, ce qui m'a permis de revêtir à temps le masque d'indifférence qui me tient compagnie depuis deux ans maintenant.
Et si c'était elle mon âme-sœur ? Et si depuis tout ce temps c'était elle la femme que j'attendais ? Après tout, je me souviens que pour mon sacrement, sa famille n'avait pas pu venir pour cause d'un gros déplacement professionnel ce que mon père avait totalement compris. Et si finalement, c'était elle ? Non. Impossible. Je l'aurais ressenti plus que ça. Mais en même temps, lorsque nos mains se sont touchées, le frisson que j'ai ressenti m'a semblé divin, et je sais qu'à elle aussi il lui a traversé le corps de la plus délicieuse des manières. Mais quand je me suis séparé d'elle, son regard s'est voilé de souffrance, et, j'ai vu les larmes se former dans ses magnifiques prunelles. Je n'avais qu'une envie, la prendre dans mes bras pour lui montrer mon soutien, mais comme un idiot, j'ai gardé mon masque et continué ma route. Si c'était vraiment elle ? Mais si c'était elle, il serait revenu, il l'aurait senti et il aurait du réapparaître. Hunter serait là maintenant, il me ferait sûrement payer de l'avoir fait attendre aussi longtemps, il m'engueulerait puis commencerait à fantasmer sur cette ravissante jeune femme en me racontant la façon dont on la marquerait, la façon dont on lui ferait l'amour pour la première fois, à quoi ressembleraient nos enfants et les possibles prénoms qu'ils pourraient avoir. Je le vois très bien se casser la tête pour savoir comment et où on lui donnerait notre premier baisé. Un petit sourire s'installe sur mes lèvres face à ces pensées loufoques. Ce serait totalement son genre. Mais il s'efface rapidement quand je me rends compte que rien de tout cela n'est arrivé. Il n'est pas là. Il ne reviendra sans doute jamais.
Je me prends la tête entre les mains et, sans pouvoir les empêcher, les larmes coulent toutes seules en me remémorant cette soirée.
Toute la meute est réunie autour de nous, dans la grande salle. Mon père a invité toutes les jeunes femmes sans âme-sœurs du pays. La salle est bondée, heureusement que des pièces annexes ont été aménagées spécialement pour l'occasion. Ce soir est un grand soir, je vais être nommé Alfa et Hunter et moi espérons fortement trouver la femme de notre vie. Mon loup s'impatiente mais commence tout de même à s'inquiéter.
