Chapitre 17 - ELLE 1/2

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Assis autour de la table, nous nous regardons en souriant, parlant de la pluie et du beau temps, de banalités. Nous rions et je me sens merveilleusement bien, comblée face à cet homme, l'homme dont j'ai toujours rêvé, mon âme-sœur. Le restaurant dans lequel nous sommes est très chic, la lumière tamisée donne à l'espace un petit côté intime. Les gens qui nous entourent sont tous plus distingués les uns que les autres, si bien que je me sens presque tâche dans cet univers huppé. Conrad me questionne sur ma vie, ma famille et je suis étonné d'apprendre qu'il sait autant de choses sur la meute de mes parents.

-Je suis un peu obligé de connaitre le profil de toutes les meutes qui m'entourent puisque je ne peux plus me fier à mes instincts de loup-garou.

Je comprends tout à fait son point de vue, mon père m'a toujours appris à faire confiance à ma louve pour savoir si je pouvais faire confiance au gens qui m'entoure, et j'ai dû mal à savoir ce que je ferais sans elle. Et je me rends compte que j'en suis totalement dépendante, que si elle venait à disparaître un jour, je ne serais probablement plus qu'un tas d'os et de chair incapable de vivre, comme la plupart des miens s'il perdait leur loup. Nous vivons avec depuis l'enfance, il fait partie de nous et de notre âme. Comment fait-il pour survivre sans lui ? Et comme s'il avait compris mes interrogations, il répond à ma question.

-Tu sais, quand il a disparu, j'ai tout de suite pensé que s'en était fini de moi. Que je ne pourrais plus jamais respirer correctement, que je ne pourrais plus continuer à vivre sans lui. Mais, j'avais une meute à protéger, je ne pouvais pas les laisser tomber. Et, même s'il m'arrive de haïr Hunter pour m'avoir lâché au moment où j'avais le plus besoin de lui, je ne lui en veux pas réellement. C'était un tendre, un éternel romantique. Pour lui, il trouverait sa moitié à dix-huit ans, il se marierait quelques années après et il aurait eu trois enfants.

Je souris, nous imaginant, dans quelques années, dans une vie où Hunter serait là, où il ne serait pas parti, entourés de nos trois enfants, jouant dans l'immense jardin de la maison. Conrad sourit également, visionnant, sans aucun doute, lui-aussi, le film de notre vie future.

-Il leur avait même trouvé des prénoms, ajoute-t-il en riant.

-Vraiment ?

-Oui, le premier aurait été un garçon, Jonathan. Le deuxième, Milo. Et la troisième, Ella.

Je suis étonnée de voir à quel point son choix est précis. D'abord deux garçon et une fille. Je ne sais pas pourquoi mais, je me doute bien que rien n'a été choisi au hasard. L'ainé pourra veiller sur son cadet et la petite benjamine, j'en suis persuadée, sera à coup sûr veillé par deux grand frères surprotecteurs. Mais pour les prénoms, je ne vois pas de raisons particulières à ce choix. Je l'interroge, et apprends avec surprise qu'ils ont tous une signification particulière. Jonathan signifie « cadeau de Dieu », Milo à plusieurs significations comme « rival » ou « séduisant » et Ella signifie « éclat du soleil » en grec. Je suis immédiatement séduite et prend la main de mon compagnon dans la mienne, il entrelace nos doigts et son sourire s'agrandit. J'adore ces noms, de toutes façons, je pense que peu importe les prénoms qu'il m'aurait présenté je serais tombée sous le charme à coup sûr. Dans la limite du raisonnable bien entendu. Nous continuons de rire en appréciant notre assiette. Je pense que c'est une des meilleures soirées de ma vie, il n'est plus l'Alfa sans loup, je ne suis plus la fille de l'Alfa Underwood. Nous sommes juste deux personnes, partageant un moment d'intimité autour d'une table de restaurant, discutant et riant comme un couple normal, un couple de jeunes adultes insouciants.

Une fois notre repas terminé, il part payer l'addition, après une défaite écrasante pour ma personne. Main dans la main, nous quittons le bâtiment et rejoignons la voiture. Je suis étonnée de découvrir qu'il est déjà vingt-trois heures passées quand nous entrons sur la route. Je tourne la tête pour l'observer conduire. Les mains sur le volant, il fixe la route avec attention. Sa posture est décontractée malgré le petit froncement de sourcil qui apparait dès qu'il se concentre un minimum. J'observe ses traits fins, la mèche de ses cheveux parfaitement coiffé qui retombe sur son front. Il est si beau. Je me penche vers lui et dépose un petit baisé sur son épaule, il tourne la tête pour me regarder une fraction de secondes avant qu'un immense sourire ne vienne éclairer son visage, il ressemble à un enfant le jour de noël, et je pense que la même expression béate orne mon visage en ce moment. Sa main vient se poser sur ma cuisse et il la serre doucement. Ce petit geste suffit à m'embraser toute entière et à faire accélérer les battements de mon cœur. Je n'arrive toujours pas à croire que c'est vraiment arrivé, que je suis vraiment en compagnie de mon âme-sœur, qu'il est vraiment à côté de moi dans cette voiture, que nous venons vraiment de partager un merveilleux repas dans un restaurant tout aussi bien. Toute ma vie j'ai rêvé de ce moment, ce moment où je rencontrerais ma moitié, ce moment où nous nous embrasserions avec fougue et tomberions amoureux sur le champ. Et, même si ça ne s'est pas exactement passé comme je l'imaginais, je ne suis que d'avantage comblée de la tournure que prennent les évènements. Et quand la voiture se gare enfin, il se dépêche de venir m'ouvrir la porte et me prend la main pour m'aider à descendre. A ma grande surprise, il m'entraîne vers le bois. Je fronce les sourcils d'incompréhension et il éclate de rire.

-Tu n'as rien à craindre, je ne suis pas un dangereux psychopathe.

-On ne sait jamais, je réponds sur le ton de la plaisanterie, même si tu es bien loin de ressembler à un tueur en série.

Son rire redouble d'intensité avant qu'il ne me demande quelle serait ma description du parfait tueur en série.

-Hum... Grand, musclé, ténébreux, le regard sombre, le visage inexpressif et d'une beauté incroyable pour faire succombé ses proies. Quoi, que, maintenant que je le dis à voix haute, tu as quelques point commun avec ce tueur en série. Si on oublie le côté terrifiant du style, regard sombre, visage inexpressif et ténébreux...

Il s'arrête brusquement en me regardant dans les yeux, un sourire mesquin sur le visage.

-Donc, tu me trouves beau.

Je ris avant d'enlacer sa taille.

-Bien évidemment.

Il sourit avant de m'embrasser le bout du nez puis les lèvres.

-Toi aussi, tu es magnifique.

Petit moment d'intimité pour nos amoureux

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Petit moment d'intimité pour nos amoureux. La première phase d'examen est passée cette semaine, je vais donc pouvoir continuer à corriger mon petit bébé.

Je vous invite à jeter un œil sur mon Instagram, j'ai mis un petit  lien dans ma description, si vous voulez être informer de l'avancée de la correction et la naissance des nouveaux projets !!!

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