Deux ans.
Deux ans que je ne le sens plus.
Deux ans qu'il a complètement disparu.
Deux ans que je mens à mes amis, à ma famille. Tout va bien, voilà ce que je leur dis.
Deux ans que je ne sors plus en forêt avec mes proches.
Deux ans que je déprime...
Il me tire vers l'extérieur de la pièce. Nous traversons un grand couloir où de nombreux portraits de famille sont accrochés aux murs et nous débouchons vers un grand salon où une femme semble nous y attendre, Giulia. Elle se retourne et nous sourit avant d'ouvrir grand ses bras dans ma direction pour m'enlacer.
-Ça va mieux ?
J'acquiesce rapidement et elle se recule en prenant mes mains dans les siennes, me séparant à regret de son frère. Elle m'analyse, perdue dans ses pensées avant d'hocher la tête. Je tourne la tête vers Conrad, perplexe et mal à l'aise, pour l'interroger du regard. Il semble tout aussi perdu que moi et me répond en haussant les épaules. Pour me sortir de cette situation, mon âme-sœur me tire de l'emprise de sa sœur pour enserrer ma taille et la fusille du regard avant d'enfouir sa tête dans mon cou et de le frôler délicatement avec nez en y déposant de petit baisers. Des frissons parcourent mon corps et un immense sourire naît sur mes lèvres alors que je ferme les yeux en déposant ma tête contre lui, apaisée. Mon cœur se gonfle et je nous imagine, dans une dizaine d'années, avec deux ou trois enfants jouant dans les bois. Nous serions heureux et Conrad aurait retrouvé son loup.
-A quoi penses-tu ?
-A nous...
Il sourit et embrasse une nouvelle fois la base de mon cou en nous amenant face à la baie vitrée. La vue sur la forêt est splendide.
-Vraiment ?
-Oui, je nous vois dans quelques années avec des enfants, tu aurais retrouvé ton loup et on serait heureux tous ensemble. D'ailleurs, tu aurais une photo de ton loup ? J'aimerais bien savoir à quoi il ressemble.
-Une prochaine fois, promis...
Blottis dans les bras l'un de l'autre, nous contemplons le paysage qui s'offre à nous, je me sens si bien, si heureuse qu'à ce moment précis, je suis persuadée que rien au monde ne pourras venir troubler notre amour et cette plénitude qui règne. Aucun de nous ne parle, le silence qui nous entoure n'est pas étouffant, j'aimerai que cet instant dure à jamais alors je fais attention à enregistrer dans ma mémoire tout ce qui m'entoure. Lui, son odeur, son torse ferme contre mon dos, ses bras autour de ma taille me serrant avec force, comme s'ils avaient peur que je me volatilise. Mes mains qui étreignent les siennes sur mon ventre, le paysage qui s'offre à nous mais aussi notre reflet que la vitre renvoie. Ses yeux si clairs, perdus dans l'horizon, il semble dans ses pensées, dans son monde. Son nez fin, sa mâchoire imposante, ses lèvres charnues... Il est si beau... Et je me rappelle ce qu'on me racontait quand j'étais plus jeune, on me disait que lorsque je rencontrerais mon âme-sœur, plus rien au monde ne serait plus beau que lui, que mon monde entier tournerait autour de lui, que je serais la femme la plus heureuse du monde, que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le rendre heureux. Et je m'aperçois que c'est vrai, j'aimerai tellement qu'il puisse retrouver son loup, sa moitié. Je prendrais le temps de me documenter à ce sujet. Il faut trouver un moyen de le faire revenir parce que je sais, je sens, qu'il ne sera jamais heureux sans son loup.
-Je suis désolé...
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas où il veut en venir.
-Je suis désolé pour tout... Je... J'ai agis comme un imbécile, et j'en suis désolé. Mais, j'étais tellement persuadé que si je rencontrais un jour mon âme-sœur, Hunter reviendrais, que je n'ai même pas pris le temps d'imaginer une autre option, je suis tellement désolé...
Je me retourne pour lui faire face, enroule mes bras autour de son cou et l'embrasse, lentement, tendrement.
-Je comprends, je ne sais pas comment j'aurais pu réagir à ta place, je ne peux pas imaginer ma vie sans ma louve. Et je t'admire d'arriver à rester si fort face à tout ça, d'arriver à gérer la meute, de te faire respecter malgré tout. Je...
-Je ne suis pas fort, je suis faible. La preuve, je n'ai pas pu garder mon loup, et, pour ce qui est de la meute, je n'ai pas le choix. Pour son bien-être, je me dois de me montrer inflexible.
Sa voix est grave, il parle avec un ton détaché.
-Mais tu as le droit de lâcher la pression de temps en temps, tu sais. Je suis là pour t'aider maintenant.
-Ah, oui ?
Il me lance un regard espiègle avant de glisser ses mains sous le tissu de mon short pour palper mes fesses. Un petit rire sort de ma gorge alors qu'il resserre sa prise sur moi, il ne cherche pas à cacher son désir pour moi et rapproche mon corps du sien ne laissant rien nous séparer, je peux déjà sentir contre mon ventre son début d'érection. Il penche la tête vers moi et lèche mes lèvres avant d'en prendre possession. Son baiser est plein de sensualité alors que sa langue se faufile entre mes lèvres pour venir caresser la mienne. Mon bas ventre est en extase alors que mes mains s'accrochent à ses cheveux. Il absorbe mes gémissements et avant de retirer ses lèvres des miennes pour venir souffler à mon oreille.
-Tu sais, je ne tiens plus aussi bien l'alcool qu'avant et j'ai très peu de souvenirs de la nuit dernière.
Je mords ma lèvre inférieure lui chuchote à mon tour :
-Tu aimerais que je te la rappelle peut-être ?
-J'aimerai bien, en effet.
Je lui prends les mains et l'attire vers sa chambre.
-Tout d'abord, tu m'as emmené dans ta chambre, une fois à l'intérieur, tu es passé derrière moi et tu as détaché ma robe, lentement.
Il suit chacun de mes dires et s'applique à les reproduire, retirant mon tee-shirt puis mon short, alors que ma peau frissonne, se rappelant tout ce qu'il m'a fait ressentir. Ses lèvres embrassent délicatement mon épaule avant de remonter sur la base de mon cou en appuyant ses baisers de plus en plus, augmentant ainsi les sensations qui se propagent dans mon corps à une vitesse folle et m'empêchent de parler. Je sens sa bouche, humide, jouer sous mon oreille, ma respiration prend un rythme saccadé et je penche ma tête en arrière pour mieux ressentir tout ce qu'il me fait.
-Je crois que je m'en rappelle à présent...
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Hey ! C'EST LES VACANCES, l'histoire avance, et je crois que j'ai bientôt terminer l'écriture de Reviens-nous, plus j'écris et plus je sens que c'est la fin. Mon petit agenda se remplie et les deux bouts se rejoignent !!!
J'espère que ce chapitre vous a plus, et je vous dis à la semaine prochaine !!
