Chapitre 8 - LUI 2/2

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C'est yeux s'embuent et je comprends que ma phrase peu avoir plusieurs interprétations et qu'elle n'a visiblement pas pris la bonne. Quel idiot.

-Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, excuse-moi.

-Mais tu l'as dit, quand même...

-Non, je ne voulais pas le dire ainsi. Je ne peux pas ressentir le lien.

Ses sourcils se froncent et ses iris sont noyés dans l'incompréhension. Elle secoue la tête pour me faire signe de continuer. J'ai peur. Mes mains à présent nouées entre-elles, je les triture, angoissé avant qu'elle ne les prenne dans les siennes pour me rassurer, et ça marche. Je souffle un bon coup et me lance dans mon discours. Cette fille est une fée, elle réussit à délier les mots de ma gorge et ils coulent tous seuls sur ma langue et traverse le seuil de mes lèvres sans même que je ne m'en rende compte. Mes rêves, mes craintes d'il y a deux ans, le titre d'Alfa, la cérémonie, le bal, Hunter... Je lui raconte combien il était admirable, magnifique, fier, fort...Je lui conte ses rêves, ses craintes, ses envies, qui finalement sont les mêmes que les miennes, nous étions si complice, si unis.

-Il voulait juste être heureux, rencontrer son âme-sœur. L'aimer, être aimer, fonder une famille, se faire marquer et marquer une femelle mais, je n'ai même pas été capable de lui offrir ceci.

-Mais, pourquoi parler de lui au passé ?

Les larmes que je retenais depuis tout à l'heure coulent sur mes joues. Elle s'en aperçoit et lâche mes mains pour déposer les siennes sur mes joues, essuyant les gouttes qui perlent sur mon visage avec lenteur. Son geste est délicat et j'appuis ma tête contre sa paume en fermant les yeux.

-Il est parti. Il souffrait tellement à l'idée de ne jamais trouvé sa destinée, on n'arrêtait pas de nous raconter des histoires sur le fait que les chances de trouver son âme-sœur après dix-huit ans étaient tellement mince qu'il désespérait et à minuit, il était si anéanti qu'il a choisi de partir.

-Oh mon dieu...

Elle m'enlace une nouvelle fois et enfouit ma tête dans son cou en caressant mes cheveux avec douceur. Je me blotti contre elle un peu plus fort.

-Mais ça n'excuse pas ce que je t'ai fait, je n'aurais pas dû te rejeter de la sorte, je regrette tellement.

-Le principal c'est que tu regrettes et que tu te sois excusé. Mais, qu'est ce que tu t'ais fait à la joue ?

-Rien d'important, ne t'inquiètes pas.

J'embrasse la peau de son cou et entoure sa taille alors qu'elle frissonne. J'ai la meilleure âme-sœur du monde, elle est merveilleuse, fantastique, incroyable et tant d'autres choses à la fois qu'il me faudrait des années entière pour la décrire. Je ne la remercierais jamais assez de me laisser être avec elle. Je remonte mes lèvres le long de son cou vers sa mâchoire et suive la courbe de son visage pour atterrir près de ses lèvres. Je plonge mes yeux dans les siens pour lui demander son accord mais ses yeux fermés et sa respiration saccadée me donne le signal pour assouvir ma pensée. Je survole ses lèvres des miennes dans un premier temps voulant quelle me rappelle la tigresse qu'elle était hier soir. J'appuis un petit peu plus ma bouche sur la sienne mais toujours avec autant de délicatesse mais elle commence à s'impatienter et attrape mes cheveux d'une main forte pour prendre le contrôle de notre baisé, le rendant moins délicat, plus sauvage et passionné. Elle tire mes cheveux alors que mes mains adulent son dos, je m'allonge sur elle pour approfondir notre échange mais elle reprend rapidement le dessus m'arrachant un gémissement profond. A califourchon, ses jambes autour de moi, elle appuie son bassin sur mon entre-jambe et bouge légèrement mais de façon précise. Nous gémissons en cœur alors que je me redresse contre la tête de lit pour être face à elle. Nous sommes au même niveau et dans cette position, nous sommes égaux, satisfaisant par la même occasion notre égo d'Alfa surdimensionné. Nos langues tournent entre-elles, se mélangent, se cherchent, se narguent mais qu'est-ce que ses lèvres sont douces, qu'est-ce qu'elle embrasse bien. Une main dans ses frisettes soyeuses, l'autre se faufile dans le creux de ses reins pour la rapprocher un peu plus de moi puis elle prend place sous ses fesses avant de les presser férocement. La température de la pièce est à son paroxysme, je me sens à l'étroit dans mon pantalon et plus notre baisé avance, plus il s'approfondit et plus mon envie de ne faire qu'un avec elle, maintenant, grandit. En une nuit, elle a enregistré chacun de mes points sensibles, chacune de mes zones les plus érogènes, me faisant perdre la tête avec une facilité déconcertante. Qu'est-ce que j'aime la sentir contre moi, sentir que l'effet qu'elle me fait est réciproque, que j'arrive à l'embraser aussi rapidement qu'elle le fait avec moi. J'aime ce nouveau sentiment qui plonge mon cœur et mon âme dans un état de plénitude absolu, il me comble d'une manière inexplicable, magique, extraordinaire et fantastique.

Notre étreinte sensuelle et passionnée est interrompue par un fort raclement de gorge. Oh non... Nous nous séparons brusquement, manquant presque de tomber du lit. Nous nous regardons en rougissant comme des adolescents pris en flagrant délit, ce qui, au fond, est un peu le cas. Nous relevons le regard en même temps et apercevons le médecin suivi des amis de Gwenaëlle. Ils nous regardent tous avec une expression différente, ce qui aurait été très drôle si la situation n'avait pas été aussi délicate. Le médecin tente tant bien que mal de cacher son sourire, Mia ne le retient pas et ses yeux pétillent comme ceux d'une enfant devant un magasin de sucrerie. Alexander semble ne pas vouloir se remettre de la situation qu'il vient de voir et nous fixe, ahuri avec une touche de colère aussi. Quant à Brent, c'est une tout autre histoire, son regard est si noir que je suis persuadé qu'il a déjà tout le scénario de ma mort en tête. Mon regard croise une nouvelle fois celui de mon amante, nous échangeons un sourire entendu et nous retenons de rire.

-Bon et bien, je vois que vous allez mieux. Je vais vous laisser. Vous pourrez aller signer les papiers de sortis à l'accueil d'ici un petit moment.

Il nous regarde tous un par un avant de se tourner vers moi.

-Alfa.

Il me salue et quitte la pièce. Nous nous regardons tous dans le blanc des yeux avant que je ne me décide à me lever.

-Je vais vous laisser moi aussi.

Je me tourne vers mon âme-sœur avant de lui chuchoter à l'oreille.

-Prépares des affaires, je viens t'attendrais ce soir à dix-neuf heures devant le chalet.

Je dépose mes lèvres sur les siennes avant de me retourner vers ses amis pour les saluer d'un signe de tête. Je sors mon téléphone de ma poche et m'empresse d'envoyer un message à Giulia dès que la porte de la chambre se claque derrière moi.

J'ai besoin de toi. Rejoins-moi à la maison le plus rapidement possible.

Petit chapitre des familles !!! J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à me laisser votre avis, il compte beaucoup !

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Bon week-end et à la semaine prochaine !!!

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