Chapitre 6

83 8 0
                                    

Nos visages sont très proches, il n'est qu'à quelques centimètres de moi. Ni lui, ni moi ne montrons d'expressions. Nos visages sont neutres, mise à part le mien qui panique un peu. Soudain, un sourire moqueur apparaît sur son visage avant qu'il me prenne par la taille pour me soulever afin de me jeter sur le lit. J'essaie de me débattre pour me relever mais Ethan a commencé à me chatouiller jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger du tout. Une fois avoir réussi à me sortir de ses bras "chatouilleurs", je sors du lit mais sa main a réussi à saisir la mienne avant pour me propulser une dernière fois sur lit. C'est à mon tour de le chatouiller. Nos rires fusent dans la chambre jusqu'à ce que nous soyons essoufflés tous les deux. Nous nous sommes allongés côte à côte sur mon lit sans parler. Juste en respirant assez fort de façon à essayer de reprendre une respiration normale. Il tourne sa tête vers moi et je fais de même. Il s'apprête à me dire quelque chose avant d'être interrompu par Anne:

-ETHAN, AMBRE, VOUS POUVEZ DESCENDRE S'IL VOUS PLAÎT?

-Oui on arrive, lui répond Ethan.

Il se lève du lit et me tend sa main pour m'aider à me relever. Je la prends et il me repousse dans lit pour rigoler avant de s'enfuir en courant. On se met alors comme deux enfants à faire la course dans les escaliers et dans les couloirs en rigolant. Une fois arrivés en bas essoufflés, nous constatons qu'Anne a ses chaussures aux pieds ainsi que son manteau. Elle nous demande de venir l'aider à faire les courses. Avec Ethan, nous échangeons un regard étonné avant de mettre nos chaussures et notre veste pour monter dans la voiture. Je me mets sur la banquette arrière pendant qu'il monte à l'avant. Le long de la route je regarde le paysage qui défile devant mes yeux. Au bout de dix minutes à rouler au milieu de champs, nous arrivons à Mulhouse. C'est une très jolie ville. Nous arrivons au magasin, Anne me demande d'aller chercher un cadis. J'acquiesce sans vraiment savoir ce qu'est un "cadis". A vrai dire je n'ai jamais fait les courses, à part sur internet mais ça ne compte pas. Je me retrouve donc au milieu d'un parking à regarder à droite, puis à gauche à la recherche d'un "cadis".

-AHHHH!!!

La voiture derrière moi vient de klaxonner. Elle m'a fait peur.

-NON MAIS VOUS ÊTES PAS BIEN DE FAIRE PEUR AUX GENS COMME CA??!!

-NON MAIS C'EST L'HÔPITAL QUI SE FOU DE LA CHARITÉ!!! C'EST VOUS QUI ÊTES AU MILIEU DU PARKING!!!

-VOUS AURIEZ PU ME DEMANDER DE ME DÉCALER POLIMENT AU MOINS!!!

-MAIS J'EN AI RIEN A FAIRE!!! MAINTENANT TU VAS BOUGER TON GROS...

-Nous sommes  désolé monsieur, on s'en va.

Anne me prend par les épaules pour me décaler de la route. En partant le monsieur qui était dans la voiture m'a montré le plus son mécontentement en me faisant admirer son majeur. 

-Écoute Ambre, je ne sais pas comment ça se passe en Espagne, mais ici les gens sont très désagréable. Il ne faut pas chercher à comprendre pourquoi ils sont comme ça, ni à rentrer dans leurs jeux sinon ça risque de mal finir.

-D'accord.

-Sinon, tu as trouvé un cadis pour les courses?

-A vrai dire... je ne sais pas ce que c'est.

-BON VOUS VENEZ? Crie Ethan de l'autre bout du parking en tenant une sorte gros sac en plastique dur qui tient sur des roulettes

Ambre, reine d'Espagne ou presque...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant