Ambre, reine d'Espagne ou presque...

Chapitre 26

Nous sommes rentrés à la maison. Pendant tout le chemin que nous avons fait à pied, Ethan n'a pas arrêté de crier mon prénom pour soi-disant d'après lui: "que je redescendes sur terre". Mais ça ne faisait pas vraiment son effet. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. Je savais que quelque chose se passait quand je voyais Noé et surtout quand il me regardait. Je ne faisait pas vraiment attention aux signes. Je m'en suis rendue compte aujourd'hui quand il m'a embrassée. J'ai ressenti ces mêmes choses mais en beaucoup plus amplifié. Nous avons passé la journée ensemble. Sauf pendant les cours parce que je ne voulais pas laisser tomber Emma. Le midi, nous avons mangé à côté et puisque nous n'avions pas eu cours en dernière heure, nous avons passé notre temps collé l'un à l'autre. Je commence à comprendre le couple: Eléa et Eddie.

Comme tous les soirs, je vais faire mes devoirs et mes révisions pour le baccalauréat avec Ethan. Nous sommes assis sur son lit, les cahiers et les livres ouverts à faire des exercices, à apprendre les méthodologies et les mettre en application. Mais à plusieurs reprises, je fus interrompu par mon téléphone. C'est Noé qui m'écrivait. Lui aussi essayait de réviser mais apparemment "il pense trop à moi". Je ne peux pas m'empêcher de répondre à chacun de ses messages.

-Faut que tu arrêtes te parler à Noé. Tu vas jamais réussir à te concentrer.

-Comment tu sais que je parle à Noé?

-C'est très simple. Dès que tu regardes ton téléphone, tu souris bêtement et tu rougis. Il n'y a qu'une seule personne qui puisse être à l'origine de ce phénomène chez toi.

-Bien joué Sherlock.

-Allez, passe moi ton téléphone. Je te le rendrais quand on aura fini de réviser.

De bon cœur, je lui confie mon téléphone. Il est bienveillant. J'adore Ethan, c'est le grand frère que je n'ai jamais eu. Nous continuons de réviser le reste de la soirée jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est-à-dire environ une heure et demie. Après cela, je range mes affaires et aide Ethan à ranger les siennes. Je lui demande si je peux récupérer mon téléphone et il me répond sèchement: "NON". Il avait l'air sérieux. Je commence à sentir de la colère monter en moins jusqu'à ce qu'il me dise avec un sourire moqueur:

-Il va falloir que tu viennes le chercher alors?

-Tu déconnes là?

-Bah, il faut croire que oui.

Il se met alors à rigoler en essayant de jouer avec moi. On se met alors à courir dans sa chambre. De long, en large, au travers, il me lance des obstacles pour que je ne parvienne pas à récupérer mon téléphone qu'il a dans la main. Finalement, j'arrive à le pousser sur le lit et à prendre un de ses coussins pour le mettre sur son visage. Les rires fusent au travers de la pièce. Il essaie de me pousser pour pouvoir se relever mais à la place, je lui enlève le coussin et le mitraille de chatouilles. Il n'arrivait pas à reprendre ses esprits. Il arrivait à peine à respirer. Il était recroquevillé sur lui-même, incapable de parler, ni même de me demander d'arrêter tellement il rigolait. Au bout d'un moment, j'arrête de le chatouiller pour qu'il reprenne une respiration normal jusqu'à ce qu'à son tour, il me soulève pour me plaquer contre le matelas et me chatouille à son tour. Au bout d'un moment, moi non plus je n'arrivait plus à respirer, ni à bouger, encore moins à parler. Il s'arrêta soudainement pour qu'à mon tour je reprenne mes esprits. On se regarda pendant un moment avant d'éclater de rire une nouvelle fois.

Il est 21h, je suis dans mon lit en train de parler à Noé par message. Cela doit faire une heure que nous parlons de tout et de rien quand soudain, je lâche mon téléphone pour aller dans la chambre d'Ethan. J'avais presque oublié notre soirée série. En arrivant à l'intérieur, je le vois sur son lit, l'ordinateur sur ses genoux avec la série affichée sur l'écran. Quand j'arrive devant lui, il me sort:

-Je croyais que tu m'avais oublié.

-Jamais j'oublierai notre soirée.

-J'espère bien, allez viens là.

Je suis contente que l'on soit mercredi. Au moins nous avons cours que pendant deux heures et les deux autres heures de la matinée, nous sommes libres. Bizarrement, Steve et Emma ont profité de ce temps libre qui nous est donné pour s'éclipser parce que Steve voulait lui montrer un endroit qu'il apprécie particulièrement dans le lycée. Pendant que tout le monde part acheter des gâteaux pour les manger avec nous au lycée quand ils reviendront. Sauf Noé et moi qui restons ensemble sur les escaliers au fond du lycée. Dans les bras l'un de l'autre, comme d'habitude, nous parlons de tout et de rien, nous nous embrassons, nous nous taquinons,...

Au bout d'un moment, nous voyons Emma et Steve revenir sur les bancs ensemble. Avec Noé, nous décidons d'aller les rejoindre. Mais lorsque nous nous levons pour aller les voir. Je fus surprise de les voir se tenir la main et s'embrasser. Je regarde avec surprise Noé, attendant une réaction de sa part. Mais tout ce qu'il fit, c'est de rester à coté de moi et de me prendre par les hanches toujours en regardant Steve et Emma ensemble avec un grand sourire. Je lui mets alors un petit coup dans le ventre pour qu'il redescende de son nuage.

Cela fait cinq minutes que tout le monde est revenu avec de quoi manger au lycée. Nous passons comme d'habitude un bon moment. Noé est allé avec Ethan de l'autre côté du banc et moi je reste avec Chloé, Emma et Éléa. Nous discutons toutes les quatre, nous rigolons et je commence à bien m'entendre avec Éléa. Elle est vraiment gentille. Ça ne se voit pas directement lorsque nous la regardons la première fois, mais lorsque nous la connaissons un peu plus, il faut avouer qu'on comprend l'expression: "il ne faut pas juger un livre à sa couverture". 

Je trouve que c'est dommage de m'attacher à des personnes que je devrai quitter dans trois semaines à peine. D'ailleurs ils faut qu'ils soient au courant de qui je suis réellement. Je me mets debout devant tous mes amis et je parle assez fort pour attirer leurs intentions.

-Il faut que je vous parle de quelque chose de très important