Chapitre 14 : recherche d'un emploi

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Dix ans auparavant

Lorsque nous étions retournés au palais, la nuit tombée, lors du dîner, Mailla avait annoncé que je voulais trouver un travail et que nous avions trouvé une maison parfaite pour moi. Les souverains semblaient contents par cette nouvelle. Ils me proposèrent de travailler dans les jardins, ils cherchaient justement quelqu'un et je les remercia de cette proposition. Je voulais d'abord chercher ce qu'il pouvait y avoir d'autre avant d'accepter. Dés le lendemain, je fis le tour de la cité et demanda partout s'ils étaient intéressés pour m'embaucher. Beaucoup furent réticent et inventaient une excuse pour ne pas me vexer. Je connaissais très bien la raison de leur refus et d'un côté je les comprenais. Toute la journée, j'avais fait le tour d'une grande partie des rues. De nombreuses fois j'avais eu le droit à « Nous vous préviendrons si un jour nous avons besoin de quelqu'un ». Ce n'est que lorsque j'allais rentrée que j'avais aperçu une annonce sur une façade. C'était une annonce d'emploi, il cherchait quelqu'un pour travailler dans les cultures. C'était à quelques kilomètres de là. Je pris l'annonce et rentra au palais.

J'allais voir Mailla quand je croisa son père dans les couloirs. Il me sourit et me demanda: « Alors cette journée? La récolte a été bonne?

— Mmm... non pas trop. Personne n'a voulut m'embaucher. Mais je viens de trouver cette annonce. J'irai les voir demain.

— Ah je suis désolé pour toi. Si jamais tu ne trouves rien, on sera heureux de t'embaucher.

— Merci. Et vous votre journée c'est bien passée?

— Oh et bien une journée de roi comme toujours. Parfois j'aimerai bien avoir une journée normale, avec ma famille.

— Je comprends. Je pense que vous pouvez très bien y parvenir, après tout vous êtes le roi. Vous pouvez décider ce que vous souhaitez, tout de même, non?

— Tu as raison, je devrais me prendre parfois un peu de vacances. Bon je dois y allez. Mon devoir m'appelle, encore. Fit-il avec un sourire complice.

— Bon courage. » Je l'observa s'éloigner. Sylvanus était une personne bien, il était très gentil. Il semblait me faire confiance. À cet instant je pouvais croire que je n'étais plus un drow.

Je continua ma route. J'étais venu à la chambre de la princesse que deux ou trois fois mais je savais parfaitement comment m'y rendre. Je frappa à sa porte, espérant qu'elle soit là. Je frappa une deuxième fois, je m'apprêtais à partir quand elle m'ouvrit. Elle sortait juste de la salle de bain, elle avait pour seul vêtement, une serviette enroulée autour de sa poitrine jusqu'aux genoux. Elle semblait surprise de me voir.

Je ne savais pas où regarder. Je ne l'avais jamais vu aussi peu habillée. Je sentis mes joues chauffer. Elle aussi semblait gênée. Elle rougissait se rendant sûrement compte de cet situation particulière. Je finis par briser le silence.

« Euh... désolé, je passerai plus tard.

— Non, entre. Je vais aller m'habiller, ce serra sûrement moins gênant. » Rit-elle. Elle me laissa rentrer, et alla dans la pièce d'à côté qui devait être la salle de bain. J'étais debout, là dans la chambre de la princesse. Elle était juste à côté, qu'à quelques mètres sûrement en train de s'habiller. Mailla était une elfe doré magnifique. Même juste sortie de la douche, elle était belle. Ses cheveux dorés habituellement étaient presque bruns, mouillés. Je voyais encore ses petites perles d'eau qui glissaient sur sa peau dorée qui semblait si délicate, si douce.

Son arrivée dans la chambre coupa mes pensées. Elle s'était habillée d'une légère robe qui soulignait sa fine silhouette. Elle me sourit et alla sur sa terrasse. Je n'osais bouger, j'ignorais ce qui m'arrivait. Elle s'appuya à la rambarde de sa terrasse et observa la vue qu'elle devait connaître par cœur.

« Tu viens? Où tu t'es enraciné? » rit-elle en me regardant amusée. Enfin mes jambes se décidèrent à s'actionner. Je m'arrêta à côté d'elle et observa la magnifique couché de soleil. Nous restions ainsi sans dire un mot. J'appréciais ses moments de silences. Nous n'étions pas toujours obligés de parler. C'était ainsi avec elle. Il n'y avait jamais de moment gênant, même le passage de la serviette, elle avait été tout naturellement elle. Mailla était une fille en or.

«Alors ta journée c'est bien passée Minho? Tu as trouvé quelque chose?

— Elle a été épuisante. Je n'en peux plus. Et tout ça pour rien trouver.

— Je suis désolée pour toi. Mais tu trouveras. C'est normal de ne pas trouver dés le début.

— En rentrant j'ai trouvé ça. » Fis-je en lui passant l'annonce. Elle la lut et me regarda. Elle ne dit rien, elle m'observait simplement.

« J'irais demain voir s'ils acceptent de m'embaucher.

— Tu sais ce serait plus simple d'accepter la proposition de mon père.

— Oui je sais mais j'irais quand même les voir.

— Minho. J'ai l'impression que tu veux t'éloigner du palais.

— Non ce n'est pas ça. C'est juste que je veux trouver quelques choses par mes propres moyens. Je veux me prouver, je veux vous prouver que je peux me débrouiller seul, que je peux être indépendant. »

Le Secret des Mondes 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant