Le Secret des Mondes 2

Chapitre 23: Un mensonge pour un bien

Huit ans auparavant

            Amalia avait deux semaines de pause. Elle en avait profité pour aller directement voir Holga. Elle voulait lui faire la surprise. Normalement elle aurait pu le voir seulement dans deux mois mais Timoté voulait partir un petit moment avec sa famille alors il avait offert à tous les Gardiens un moment bien mériter. Elle venait d'arriver aux montagnes. Il lui restait un peu moins d'une journée. Elle se posa et dormit quelques heures. Il faisait froid. Il s'était mis à pleuvoir fort. Elle était trempée et elle avait froid mais la joie de revoir Holga lui donnait l'envie de continuer et la réchauffait. Elle continua sa route en volant pendant plusieurs heures sans faire de pause.

En milieu d'après-midi, elle arriva enfin. Elle était entrée dans le palais. Elle se doutait qu'il ne serait pas dans sa chambre mais elle y alla quand même. Il ne s'y trouvait effectivement pas. Elle descendit et croisa son père. Il fut heureux de la voir et l'invita à boire quelque chose de chaud.

« Comment vas-tu Amalia ?

— Bien. Et vous ?

— Oh comme toujours. Fit-il avec un clin d'œil. Il me semble qu' Holga nous avez dit que tu viendrais le voir que dans un ou deux mois, non?

— Oui mais Timoté nous a offert deux semaines de repos. Alors je suis aussitôt venu ici pour faire la surprise à Holga.

— C'est très gentil. Je suis sûr qu'il sera content.

— D'ailleurs où est-il ?

— Je l'ignore. Nous ne l'avons pas revu depuis... depuis hier après-midi. Il avait besoin d'être seul un moment je pense. De respirer, de réfléchir.

— Pourquoi que ce passe-t-il ? Il va bien ?

— Oui mais ...

— Oui ?

— Amalia je voudrais en profiter d'être seul avec toi pour te parler sérieusement de mon fils.

— Vous me faites peur. Qu'y a-t-il ?

— Tu sais, je trouve remarquable ce que tu fais, ce que vous faites tous pour nous sauver.

— Mais ?

— Mais ça fait quatre ans que mon fils t'attend et il va devoir attendre encore longtemps... Nous voyons notre fils souffrir. Vous vous voyez très peu dans une année. Tu peux comprendre que nous aimerions qu'il soit avec quelqu'un de plus... stable. Tu comprends ?

— Oui je pense. Que voulez-vous que je fasse ? Je ne peux pas arrêter maintenant mon entraînement. Je me suis engagée dans mon destin, je ne peux plus me retirer. Vous voulez que je rompe c'est bien cela ?

— Non je ne te demanderai jamais ça. Je voudrai seulement que tu réfléchisses à une solution. Je sais que ce que tu fais est très important mais je pense que tu devrais faire un choix. Je suis désolé Amalia, je t'apprécie beaucoup. Je sais que vous vous aimez mais si un jour tu as des enfants, tu comprendras. Nous voulons juste son bonheur. Mais il ne peut pas être heureux à aimer quelqu'un qui est insaisissable comme toi. Nous n'allons pas nous cacher qu'il est possible qu'il ait attendu toutes ces années peut-être pour rien.

— Je... Vous avez raison. Je lui en parlerai. Je ne peux pas être égoïste et l'obliger de continuer ainsi.

— Je suis vraiment désolé Amalia. J'aurai aimé qu'il en soit autrement mais c'est ainsi. J'espère que tu comprendras. Je ne vais pas te cacher qu'on en a déjà parlé avec Holga et il a été réticent. J'espère que tu seras le convaincre... » Leur conversation se termina là quand Holga entra dans la salle, accompagné d'une jeune femme. Le jeune ailé resta sur place. Il n'osait bouger de peur que Amalia disparaisse. Amalia se leva et se mit à courir pour lui sauter dans les bras et ne pas le lâcher. Holga la serra, soulagé. Ils s'embrassèrent puis se rendant compte qu'ils n'étaient pas vraiment seul ils se séparèrent et Holga lui présenta la nouvelle venue.