Chapitre 18: Début des travaux

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Dix ans auparavant

            Depuis un mois je travaillais dans les champs. Ils m'avaient accepté. Tous les jours je partais tôt le matin, je prenais un cheval à l'écurie et galopais une vingtaine de minutes pour arriver à l'exploitation. Elle s'étendait sur plusieurs clairière dans la forêt. En ce moment je travaillais avec un elfe de lune, Lyo. Il avait été un peu distant avec moi mais après quelques jours, il s'était adouci et il était très gentil. Nous bavardions souvent. Il m'apprenait beaucoup de choses. Il était plein de savoir, j'aimais parler avec lui. Après un semaine, il m'avait avoué qu'il était content que je sois là car il était depuis quatre mois seul. Chaque parcelle était travaillé par un duo mais son collègue étant très malade, il avait dut arrêté. Depuis, personne était venu le remplacer.

Nous récoltions des légumes appelés Noys. Il était gros comme un melon et avait une forme très difforme, aucun n'était pareil. Je ne connaissais pas ce légumes avant de devoir les récolter. Une fois Lyo en avait coupé un et m'avait fait goûté. J'adorais, ça avait un goût très doux et une texture mousseuse. C'était étonnant mais délicieux. Le plant était très feuillu. Chaque légume était très lourd, chaque soir j'étais épuisé. Mes muscles me brûlaient tous les jours. Mes articulations craquées mais j'aimais ce que je faisais. J'y allais avec plaisir. J'avais enfin une activité. Je ne voyais plus tous les jours Maïla, ça me manquait mais certains soirs j'étais trop fatigué pour passer à sa chambre. Généralement je mangeais chez Lyo. J'avais rencontré sa famille, il était marié avec une belle elfe de lune. Elle était petite et ses cheveux étaient blancs comme la neige. Ils avaient deux enfants, une fille et un garçon. Ils étaient petits, ils ne devaient pas avoir plus de neuf ans. Dés que je rentrais au palais, j'allais directement à ma chambre. Je me lavais et me couchais. J'avais un jour et demi de repos. J'en profitais pour passer du temps avec Maïla.

Trois mois après avoir été embaucher, j'eus le droit de prendre des vacances. J'avais deux semaines. Quand j'avais annoncé à Maïla que nous allions pouvoir enfin commencer la rénovation de la maison, Maïla fut très contente. Pour mon premier jour de vacance, j'étais allé directement à la cabane et je l'attendais. J'observais la créature. Après avoir attendu une heure Maïla, je commençai à m'inquiéter. Puis je l'entendis arriver. Mais ce n'était pas elle. Je fus surpris de voir sa sœur, Laily. Elle me sourit et s'avança jusque moi.

«J'espérais bien te trouver là.

— Où est Maïla? Tout va bien?

— Oui ne t'inquiète pas. Elle m'a parlé de votre idée. Pour la maison.

— Ah, je comprends tout à fait si vous ne voulez pas que je viennes vivre ici.

— Non ce n'est pas ça. Je serais heureuse de voir enfin cette maison rénovée. Cet endroit a beaucoup d'importance pour Maïla et moi. Le fait qu'elle t'ai proposé de vivre ici, ou même qu'elle te l'ai montrer signifie que tu es important pour elle. Elle te fait pleinement confiance, j'espère que tu comprends.

— Euh... oui, je lui suis très reconnaissant. Maïla est tout aussi importante pour moi. Elle est ma seule amie, elle n'a jamais douté de moi et m'a défendu devant tout son peuple. Je ne pourrais jamais la remercier assez pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Tout ça était largement au dessus de mes espérances.

— Minho, je pense que tu es quelqu'un de bien. Je suis contente que ma sœur est quelqu'un comme toi sur qui elle peut conter. Elle a mit beaucoup de temps pour se reconstruire après son passage à Rashrok. Elle n'a plus jamais été pareil et désormais je me rends compte qu'elle est de retour. Grâce à toi, elle retrouve sa joie de vivre.

— Elle ne l'avait pas avant?

— Pas autant. Elle semble heureuse que tu sois parmi nous. Je suis venue te voir car je voulais un peu mieux te connaître. Je serai ravie de passer un peu de temps avec ma sœur et pourquoi pas avec toi aussi. Tu as l'air d'être quelqu'un de bien.

— Oh merci Laily, je serais aussi ravis de vous connaître d'avantage.

— Au fait, Maïla ne peut pas se libérer il me semble car elle a eu un imprévu.

— Vous savez si elle sera prise toute l'après-midi?

— Minho tu peux me tutoyer. Et je n'en sais rien, désolée.

— D'accord merci.» Elle tourna la dos et disparut dans la végétation. Je resta seul, plongé dans mes pensées. Y avait-il des doubles sens à ces paroles? Que voulait-elle dire par le fait que je sois important pour elle? Et pour moi, Maïla qui était-elle?

Je décida de commencer à explorer la maison. Je trouva une ouverture. Quand je voulus passer, une immense plante grimpante planta ses épines dans ma peau. Elles laissèrent quelques gouttes de sang perler sur mon bras. Il faisait sombre à l'intérieur malgré la quasi absence de toit. Les cloisons étaient presque toutes écroulées. J'aperçus un ou deux meubles ou du moins ce qui en rester car avec le temps ils s'étaient désagrégés. La maison était assez grande. Il devait y avoir cinq ou six pièces. L'arbre poussait dans la plus grande pièce, il prenait pratiquement tout l'espace. Son pied était immense, les autres végétations n'étaient que des herbes ou quelques arbustes.

Je commença à débroussailler cette flore. J'avais prit un râteau au palais. Cela m'aida beaucoup, j' allai plus vite. Je réussi à arracher la plupart des plantes. Je replanta certaines plantes que je trouvais jolie, dans le jardin. La nuit allait bientôt tombé quand j' entendis Maïla m'appeler. J' allai à une ancienne fenêtre du côté où se trouvait la princesse.

«Si tu cherches un beau et jeune jardinier, tu le trouveras dans la maison.» Elle rit, et couru jusqu'à la porte. Je la vis hésiter. Nous étions l'un en face de l'autre. Je m'approcha et écarta les branches piquantes de la plante pour la laisser entrer. Elle me souriait et observait l'intérieur de la maison. Elle était loin d'être propre mais il y avait déjà moins de plantes. Après avoir fait une vite inspection, elle se retourna vers moi. Et regarda ma main que je regardais. J'avais la main parcourut de petites gouttes de sang noir et certaines pointes étaient encore plantées dans ma chair. Elle prit ma main et l'examina inquiète. Elle enleva les aiguilles ce qui me fit faire la grimace et plaisanta:

« Bon il faudra penser à changer de porte, peut-être en prendre une moins agressive.» Nous rions puis elle déclara:

« Tu as bien avancé, tu es là depuis quand?

— Depuis le début de l'après-midi.

— Tu as bien travaillé. À ce rythme elle sera fini pour la fin de tes vacances. Rit-elle.

— Oh je ne pense pas. Au fait pourquoi tu n'es pas venue plus tôt?

— Oui je suis désolée, c'est que ma sœur est arrivée et après j'avais une réunion. Demain je te promets, je serai là. Tu comptes y venir dés le matin?

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Oui je pense.

— Je viendrais alors t'apporter un pique-nique, que tu ne meurs pas de faim.»

Le Secret des Mondes 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant