Chapitre XVIII: la misère

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Maximilien se trouvait stupide avec sa tasse de thé dans une main et la soucoupe dans l'autre. L'officier Malet le dévisageait comme s'il était une bête de foire, un animal étrange. Alors que Madame Malet l'avait accueilli telle la providence. En effet Adélaïde avait décidé, ne sachant que faire, que Maximilien serait à l'abri chez ses parents. De toute façon elle n'avait pas le choix. Le problème était : quelle excuse donnée à sa présence ? Alors Adélaïde, sachant qu'un jour Monsieur de Mason parlerait, décida de continuer sur cette idée de fiancé. Quand tout sera passé, elle expliquera que ce n'était pas le bon. Pour le moment, elle devait faire croire à ses parents que par hasard elle avait rencontré cet homme et que de fil en aiguille, ils s'étaient promis au mariage. Evidemment Madame Malet fut ravi, le bonheur de son unique enfant comptait plus que tout, alors que son époux voyait d'un mauvais œil le fiancé si mal-né. Aucun sang bleu ne coulait dans ses veines, contrairement à Adélaïde qui, par sa mère, possédait des origines nobles. Depuis son arrivée, Maximilien ne disait un mot. L'officier l'effrayait trop. C'était Adélaïde qui avait fait les présentations et sa mère posait des questions :

-D'où venez-vous ?

-De Vendée. Répondit-il sans honte.

-Que faites-vous là-bas ? Continua Madame Malet.

-Euh...Paysan. Cela fait des générations que nous avons la même ferme et les mêmes terres. Dit-il légèrement tremblant.

Il ne savait pas pourquoi, mais il voulait être apprécié des Malet, pas pour lui mais pour Adélaïde. Cependant au mot paysan, Monsieur Malet eut un rictus mauvais. Madame Malet poursuivit ses questions, avant de poser celle-ci :

-Et vous parents qu'en pensent-ils de ce mariage ?

-Ma mère est en Vendée, et ne sachant ni lire, ni écrire, j'ai peu de nouvelle. Quant à mon père, il est mort, il y a fort longtemps.

Adélaïde se mordit la lèvre inférieure. Elle se sentait horrible ! Jamais elle ne s'était intéressée à la vie de son faux fiancé. Madame Malet s'excusa avant de proposer de nouveau du thé. Subitement l'officier se redressa, alors qu'avant il était enfoncé dans son fauteuil, et déclara :

-Vous voulez la dote, et l'héritage avouez !

-Père ! S'écria Adélaïde.

Maximilien sursauta. Il n'avait pas pensé une seule seconde à l'argent que pouvait lui rapporter une union avec Adélaïde, seul enfant du couple. Cela ne l'intéressait pas. Il avait déjà la fortune de Monsieur Gaspard à laquelle il touchait peu :

-Non non. Répondit-il à Monsieur Malet. Je n'ai pas besoin de cet argent. J'en ai déjà.

Monsieur Malet leva un sourcil d'étonnement. Il l'invita de la tête qu'il pouvait continuer son explication. Alors Maximilien raconta comment Monsieur Gaspard lui avait légué toute sa fortune. Il parla avec admiration de cet homme à qui il devait tout. Son récit terminé, les Malet restèrent dans le silence. Puis Madame Malet se pencha vers sa fille afin qu'elle la suive dans la pièce d'à côté. Elles disparurent sans un mot et arrivèrent sans la salle à manger :

-Ma fille est amoureuse. Se félicita Madame Malet. Comme il est mignon !

Adélaïde eut honte. Elle mentait à sa mère :

-Et lui aussi, il t'aime. Cela se voit. Analysa sa mère. Tu as vu les yeux qu'il a quand il te regarde.

Sa fille ne comprenait pas. Comment pouvait-elle voir cela ? C'est impossible. Son cœur palpita fortement. Elle n'avait qu'une envie retourner auprès de Maximilien pour examiner ses faits et gestes. Brusquement Monsieur Malet se mit à crier :

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 29, 2019 ⏰

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