À travers les âges.

Chapitre 24 - AVANT DERNIER CHAPITRE.

- « Taisez vous ! » s'écria Danaël, l'oreille aux aguets. « J'ai cru entendre quelque chose. »

Jadina leva les yeux vers lui, une expression d'incompréhension sur son visage. Soudain, une voix féminine surgit de derrière la porte du fond de la salle. Des cris s'élevèrent et le mur trembla.

Les amis se jetèrent un regard inquiet, n'ayant visiblement l'air de ne rien comprendre. A quoi pouvait être du ses cris ? Danaël fronça les sourcils et tenta de se relever, en vain. Il avait le sombre pressentiment qu'ils n'allaient pas tarder à découvrir quelque chose qui n'était pas forcément une bonne nouvelle.

- « A-t-elle son téléphone sur elle ? » hurla la voix féminine de l'autre côté du mur, faisant sursauter Jadina.

Un faible balbutiement lui répondit tandis que la voix hurlait de nouveau.

- « Enlève le lui espèce de sombre idiot ! Si elle a eu le temps d'appeler qui que ce soit, on est dans la merde ! »

Jadina, Gryf, Razzia et Ténébris froncèrent les sourcils : le gang n'avait pas l'air ravi. Que c'était il passé ?

- « Qu'est-ce qu'il se passe ? » chuchota Jadina en regardant Danaël.
- « Je n'en sais rien... » lui répondit t'il.

Un nouveau coup fit trembler le mur, et plusieurs voix s'élevèrent.

- « Cette fille a ruiné nos plans ! »
- « N'importe quoi ! Elle n'a eu le temps d'appeler personne ! »
- « Et si elle a eu le temps ? Qu'est-ce qu'on fait ? Il faut partir ! »
- « La police ne nous retrouvera pas ! »
- « Si tu pars, je te tue. »
- « Tu ne comprends donc pas ! Elle nous a mit en danger ! Nous n'avons aucune idée de ce qu'elle a pu faire ou de qui elle est ! »
- « Ho je sais parfaitement qui elle est... »

Les cinq amis se jetèrent un regard consterné, s'ils paraissaient autant remués, ça ne pouvait être qu'une bonne nouvelle pour eux. Soudain, la porte au fond de la salle s'ouvrît dans un fracas assourdissant et Jadina se recroquevilla sur elle.

Une dizaine d'hommes y entra en trombes, sans un regard pour les amis. Un des hommes qu'il n'avaient jamais vu encore, sortit un talkie-walkie.

« On en fait quoi ? » demanda t'il, l'objet contre sa bouche.
« Vous la mettez avec eux, je dois attendre mon père et j'arrive. » lui répondit distinctement une voix féminine.

Ténébris se figea, le cerveau bloqué sur les derniers mots prononcés par cette mystérieuse fille. C'était la fille du chef, celle qu'elle redoutait par dessus tout.

L'homme au talkie-walkie éteignit son appareil et le fourra dans sa poche.

- « On fait ce qu'elle a dit, allez cherchez la fille et fourrez la avec ceux-ci. » murmura l'homme au bout de quelques secondes.
- « J'ai pas envie qu'elle nous morde comme celle-là. » dit un autre homme en pointant le doigt vers Ténébris.

L'homme au talkie-walkie attrapa l'autre homme par le col et le plaqua violemment contre le mur, sa tête à quelques centimètres de l'autre.

- « T'es un homme quoi ?! » rugit il, « Elle est évanouie la fille ! Et sinon, tu lui casse un bras ! »

Il relâcha l'homme qui partit en courant, l'air terrifié. Les cinq amis ne purent s'empêcher de ressentir de la pitié pour lui. Mais ils étaient bien trop inquiets, ils n'avaient aucune idée de quoi ils parlaient.

- « Qu'est-ce qu'elle a fait la fille ? » demanda courageusement Jadina en défiant l'homme au talkie-walkie.
- « Je pense que vous savez. » répondît d'un ton glacial l'homme, « D'après la boss, vous la connaissez. » assena t'il alors que les visages des amis devenaient encore plus inquiets.