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Je vois devant moi notre amour qui peu à peu, s'efface.

**

Un mois et demi s'était écoulé depuis l'événement avec Liam. Depuis tout ce temps, j'ignore Newt, mais heureusement mes amis sont là pour me soutenir. Je l'aime toujours autant mais je le cache, m'efforçant de l'ignorer. Le plus dur était de le revoir après avoir réglé ses problèmes. Le vendredi quand était venu l'heure de son cour, il m'avait fait un sourire différent des autres, et je l'avais ignoré. Je lui avais envoyé un message, pour lui dire que le problème était réglé, et j'avais ignoré tous les messages qu'il m'avait envoyé après ça, le laissant sans réponse. Newt devait probablement savoir que c'était pour nous protéger à nouveau, mais j'avais bien vu qu'il était blessé.

Il me convoquait des fois en fin de cours mais mes amis m'attendaient toujours à la porte donc, il me regardait dans les yeux essayant de lire dedans et de percer mes secrets mais au final, il soupirait et me laissait partir. Je savais cependant qu'il était reconnaissant envers nous, car Liam n'a plus jamais posé de problèmes. 

Et au milieu de tout ça, les beaux jours revenaient, les vêtements légers, la brise légère et le soleil emmenant les vacances avec lui. Bientôt, ce sera les vacances de mi-avril. Durant ses vacances je vais rester chez moi, aller chez Minho, voir les potes, faire des sorties, la routine.

C'est donc surexcité que j'arrive ce matin devant la grille, sachant pertinemment que nous sommes en vacance dès ce soir. Durant les pauses déjeuner, on se posait maintenant dans un parc juste à côté du lycée, pour manger tranquillement et parfois sécher tranquillement. Oui sécher à quelque mois du bac n'est pas forcément intelligent mais... on ne change pas nos habitudes.

La sonnerie retentit nous indiquant qu'on devait aller en cours d'histoire, car on venait déjà de sécher le cours d'art, cours qu'on sèche peu souvent mais aujourd'hui c'était un jour important : le jour de concocter un plan pour que Minho avoue enfin ses sentiments à Sonya. On avait parlé de ça pendant l'heure, seulement Gally, Lucas, moi et bien-sûr, l'asiatique en question. La sonnerie avait sonnée depuis environ cinq minutes quand on se résigna se lever.

— On va être en retard, souffla Lucas.

— Techniquement, on l'est déjà, répondais-je.

— Dépêchons nous, suggéra Gally.

On entre dans l'établissement, les couloirs sont vides car tous le monde est déjà en cours, on est les seuls cancres restant. On se grouille pour arriver devant la salle de notre professeur d'histoire qui est déjà fermée. Minho toque avant d'entrer.

— Excusez nous du retard, on prononce en coeur.

Newt parut surpris en me voyant, je n'arrivais habituellement jamais en retard dans ses cours. Il nous dit d'aller nous assoir, passant l'éponge pour cette fois, car on était rarement en retard. Je sors mes affaires d'histoire et suit le cours du mieux que je peux, parce que depuis quelque temps, je n'y arrive pas avec Newt, il occupe trop mes pensées, comme toujours. Je me force à suivre pour avoir des bonnes notes, pour mon avenir et aussi pour rendre le blond fier de moi mais ça, je ne l'avouerai pas à haute voix.

Après avoir fini d'expliquer quelques axes du chapitres, notre professeur nous demande de répondre aux questions d'un document. Je remarque que je n'ai pas mon livre, et ne voulant pas déranger Minho durant sa sieste, je plonge ma tête dans mes bras et fixe le ciel ensoleillé à travers la fenêtre. Newt passe dans les rangs et quand il arrive à mon niveau, il pose un petit bout de papier plié sur ma table. Je l'attrape quand il commence à s'éloigner et le déplie.

« Est-ce qu'on peut parler ? »

— Non.

Sans m'en rendre compte j'avais prononcé ce mot à voix haute, pendant que la classe travaillait dans le silence. Tous se retournèrent vers moi. Tous sauf un : Newt, qui avait compris que ma réponse lui était destiné. Il se retourna finalement lentement vers moi, reprenant son air de professeur.

— Un problème Thomas ?

— Hm... oui, je viens de me rendre compte que j'avais oublié mon manuel. 

— Ce n'est pas grave, je vais te prêter le mien.

Le blond se dirigea vers son bureau pour prendre son manuel afin de me le donner. C'était si étouffant, cette heure d'histoire était interminable, j'essayais de me concentrer mais rien à faire. La fin de l'heure arrive annonçant le début de nos vacances. Je range lentement mes affaires, et laisse le manuel de Newt sur ma table, il ira le chercher tout seul. C'est ce que je voulais faire devant mes amis, mais mon coeur et mon corps avait besoin de lui. Ça faisait trop longtemps que j'étais loin de lui, mais je n'arrivais pas à l'oublier J'attrape le manuel entre mes mains et m'approche de bureau du blond. Je lui tend le livre sans dire un mot, je me contente de le regarder. Il attrape le livre mais aucun de nous deux ne le lâche. Il se penche vers moi.

— Je veux te parler Thomas.

— Je n'ai rien à te dire.

Ses mots étaient faux et durs à prononcer. Mais je ne devais pas céder, car je sais que tout allait recommencer, nos petits moments complices, nos câlins et nos baisers. On avait été trop imprudents jusqu'à là, et on en avait payé les frais. Je lâche le livre et m'apprête à partir, mais c'était sans compter sur Newt qui me rattrapa par le poignet. Sonya qui était avec mes amis devant la porte, leurs fait signe de nous laisser seuls et finalement, ils partent nous laissant seuls dans cette salle de classe vide.

— Reste là Thomas.

— Arrête Newt ! On peut pas faire ça... j'ai eu tellement peur quand Liam nous as découvert, et j'ai eu de la chance d'avoir mes amis à mes côtés pour nous sauver la mise. Si on nous surprend à nouveau, on ne pourra plus rien faire. Alors arrêtons là, tu veux bien.

— Est-ce que je peux savoir ce que tu as fait à Liam ?

— Ne t'inquiète pas pour ça, il ne te fera plus rien de toute façon. C'est tout ce que tu as besoin de savoir.

— Merci en tout cas, je ne te remercierai jamais assez.

— Si tu as dis tout ce que tu voulais, j'y vais, dis-je sèchement.

Je ne voulais pas lui parler comme ça, mais j'y étais obligé, je ne voulais plus qu'on souffre. Newt ne relâcha pas mon poignet pour autant. Je baisse la tête et essaie de retirer mon poignet, mais il force et pour une fois, je n'arrive pas à me défaire de son emprise.

— Lâche moi !

— Non !

— Pourquoi ? Depuis le début de l'année, tu ne fais que de me rejeter. Pourquoi maintenant que tu viens à moi, je devrais t'accepter sans ronchonner ? Je ne suis pas ton jouet Newt. Je suis un humain, merde, j'ai aussi des sentiments... est-ce que tu t'en rappelles ?

— Me rappeler de quoi ?

— Après la sortie au musée... je suis allé chez toi, tu m'as dis de ne pas me rajouter dans tes problèmes, et je respecte ça. Je ne deviendrai pas un problème.

— Thomas... ma mère était encore vivante à ce moment là, c'était trop compliqué pour moi. Je ne pouvais pas gérer, mais toi, tu t'es accroché à moi. N'oublie pas, c'est toi qui est venu vers moi, mais maintenant, je ne te laisserai pas partir.

D'un coup brusque, je retire mon poignet de son emprise.

— Tu dois m'oublier Newt, je suis ton élève.

— Quoi ?

— Tu n'as cessé de me répéter que tu étais mon professeur, et que ce qu'on faisait était mal. Alors aujourd'hui, je t'apprends que je suis ton élève et que tu as raison, ce qu'on fait c'est mal. Puis, je quitte le lycée dans quelques mois, tu auras aucun mal à m'oublier.

Je quitte la salle en pleurant. J'ai blessé Newt, alors que je voulais le voir sourire. Tous les mots que je lui ai dit, je ne les pensais pas et je pense que tout au fond de lui, il le sait. Je sèche mes larmes pour aller rejoindre mes amis devant la grille du lycée.

☆ ★ ☆

✎ Yena

Leave Me || Newtmas [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant