Leave Me || Newtmas [BxB]

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Aujourd'hui n'a pas de sens mais demain sera une évidence.

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Quand j'ouvris mes yeux, la première chose j'aperçois sont les cheveux blond de mon professeur. Il est affalé sur mon torse, et a l'air de dormir paisiblement. Je souris face à cette vue adorable et place ma main dans ses cheveux, histoire de le réveiller doucement. Il gémit quelque chose d'incompréhensible en ouvrant lentement les yeux, il met un petit temps avant de se rendre compte de notre position. Il se pousse sur le côté, rougissant légèrement.

— Tu as osé me réveiller ? dit-il.

— Visiblement !

Je lui souris, il me rend mon sourire. Bon c'est pas tout, mais je vais peut être devoir repartir un jour. J'ai la fête du Nouvel An dans quelque jours et je dois acheter mon cadeau pour le secret Santa : je dois offrir quelque chose à Gally. Je lui offrirai sûrement quelque chose en rapport avec ses sourcils, car là c'est plus possible. Newt se lève et ouvre ses volets. J'aperçois d'ici les arbres blanc recouvert par la neige, je me lève à mon tour et aperçois que tout est recouvert de neige, tout le monde est blanc. Ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu autant de neige, ça fait plaisir à voir.

— Je vais partir aujourd'hui, annonçais-je.

— Oh... je vois.

Il avait l'air déçu, et l'idée de le laisser seul me brisait le coeur.

— Je comprends, tu peux néanmoins rester pour manger, si tu veux.

Je me place derrière lui et le prend dans mes bras.

— Si je reste plus longtemps, je n'aurais plus jamais envie de partir.

Je le sens se tendre. Je sais que c'est risqué de dire cela. Il pourrait facilement comprendre que j'ai peut-être éventuellement des sentiments pour lui. Je sais aussi que cela, pourrait le mettre dans de sacré ennuis, vis à vis de son emploi. Je décide de le lâcher et me dirige vers le salon. Le soleil est présent aujourd'hui, j'attrape mon portable qui était posé sur la table et remarque qu'il n'est que dix heure. On dors pas beaucoup avec lui. Il me rejoint dans le salon et on s'assoit devant la télé : à cette heure il y a le Marsupilami !

— Tu fais quoi pour le Nouvel An ? demandais-je voulant briser le silence.

— Rien de bien spécial. Normalement avec ma mère, mais je pense que je vais rester chez moi cette année, je n'ai envie de le passer à l'hôpital. Ma grand-mère, s'y rendra de toute manière, et toi ?

— Minho a organisé une fête chez lui, il y aura tout le monde : Teresa, Brenda, Sonya, Alby, Gally et d'autre garçons de l'année dernière que je ne connais pas trop. Oh et Lucas bien-sûr ! On a organisé un Secret Santa !

— Un Secret Santa ? C'est quoi ?

— Tu ne connais pas ? On tire au sort une personne et on doit offrir un cadeau à cette personne, sauf que personne ne sait qui a tiré qui ! C'est vraiment drôle, surtout qu'on reçoit aussi un cadeau, mais on ne sait pas de qui. J'explique un peu mal, désolé.

— Ça va, ça m'a parut assez claire, me rassura-t-il, en tout cas ça a l'air assez amusant ! Tu dois offrir un cadeau à qui ?

— Gally ! J'ai déjà trouvé le thème de son cadeau haha, c'est en rapport avec son plus grand charme !

Il se mit à rire, comprenant sûrement de quoi je parlais. En tout cas c'est dommage que lui passe son Nouvel An seul. Enfin bon, entre être seul et l'hôpital avec sa mère inconsciente, je pense que son choix a été vite fait. Ça me fait légèrement de la peine pour lui, je sais bien pourtant qu'il n'a pas besoin de ça, au contraire.

Je tourne la tête vers lui et l'observe dans son entièreté, en m'attardant surtout sur ses lèvres et je n'ai qu'une envie en cet instant : l'embrasser. Poser mes lèvres sur les siennes délicatement. Mais je ne peux pas. Je secoue ma tête, ce qui attira son attention.

— Tu penses à quoi, pour secouer ta tête ainsi ? demanda-t-il amusé.

— Euh... à toi... ?

— Moi ? redemande-t-il, surpris.

— Hmm... Je trouve ça dommage que tu passes le Nouvel An seul.

Il passe sa main dans mes cheveux, probablement agacé de devoir se justifier.

— C'est un jour comme un autre, jusque qu'il marque le début d'une nouvel année !

— C'est vrai ! Tu vas prendre des résolutions ? demandais-je pour changer l'atmosphère.

— Essayer de me muscler, tenta-t-il peu sûr de lui, puis sûrement essayer de moins me surmener, d'être plus présent pour ma famille. Et toi ? Avoir des bonnes notes en histoire ?

— Non, pas seulement en histoire. J'aimerai juste avoir mon bac ce coup ci. C'est tout ce que j'aimerai.

— J'espère que tu y arriveras.

Mon regard se posa dans le sien, et je me sentis comme absorbé. Ses yeux sombres me sondaient si intensément, et je le vis loucher sur mes lèvres. Sa main se posa dans ma nuque, et il se rapprocha lentement de moi, complètement incapable de bouger. Je me perdais dans son regard, et je pouvais sentir son souffle taper contre mes lèvres. J'ai bien cru qu'il allait franchir le pas, mais sa tête retomba sur mon épaule, et il retira sa main de ma nuque.

— Je suis désolé, murmura-t-il.

J'hésitais un instant à le prendre dans mes bras, puis finalement, mes bras se retrouvèrent bien vite autour de sa taille.

— On s'est beaucoup rapprochés pendant ces vacances, mais ce ne sera pas comme ça à la rentrée, tu dois t'en rendre compte.

— Je le sais très bien.

Il reste dans mes bras pendant de longues minutes. On était attirés l'un envers l'autre, c'était évident, cependant tout nous l'interdisait : je suis majeur, mais il reste mon professeur, je suis son élève, si quelqu'un apprend qu'il est actuellement dans mes bras, il risque gros. En tant qu'élève, je ne risque rien, mais pour sa part c'est différent. Je décide enfin, de me retirer de son étreinte pourtant si chaleureuse. On est tout les deux gêné, les joues légèrement rougies.

— Je vais devoir rentrer chez moi... je dois prendre des nouvelles de mon frère aussi.

— Je vois... dit-il la voix tremblante.

— Merci de m'avoir accueilli chez toi pendant ses deux jours, repose toi, pour éviter de retomber malade.

— Ne t'en fait pas pour moi, je suis un grand garçon.

Je me dirige vers l'entrée et saisis toutes mes affaires, mon portable dans ma poche arrière. Je prends mon manteau et mets mes lunettes qui sont dans la poche de ce dernier. J'ai toujours son sweat sur moi, et il se rapproche :

— Celui là aussi je m'attend pas à le revoir ? dit-il en pointant son pull.

— Roh, ce n'est que le deuxième que j'ai.

— C'est déjà pas mal, si tu veux mon avis.

Je lui souris et décide de lui tendre mon écharpe. Il l'attrape et me regarde perdu.

— C'est pour éviter que tu tombes malade. Si tu aimes manger du riz en grande quantité ne la mets pas, mais je viendrais t'engueuler...

— Je la mettrai. Promis.

Je le prends dans mes bras une dernière fois ,afin de sortir une bonne fois pour toute de cet appartement. Je rentre en vitesse chez moi, ne pouvant plus arrêter mon coeur de battre si vite. J'étais bel et bien en train de tomber amoureux de mon professeur d'histoire. Notre relation avait pris un tournant que je n'étais pas prêt d'imaginer. J'avais peur pour la suite : peur de ne pas être aimé en retour. 

☆ ★ ☆

✎ Yena