Leave Me || Newtmas [BxB]

18

Tire moi de mes songes, je veux plus rêver.

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Je retire mes chaussures et ma veste en arrivant chez lui, un peu gêné. C'est la première fois que je suis vraiment autorisé à rentrer chez lui : la première fois c'était par dépit, et la seconde fois, j'étais alcoolisé, je n'étais même pas conscient. Je suis content d'être ici, mais malgré moi, je reste planté dans l'entrée, trop timide pour tenter quoique ce soit. Il allume la lumière et se dirige vers son canapé. J'observe son appartement qui est légèrement décoré : des guirlandes, un petit sapin dans un coin bien visible. Nos cheveux sont humides, la neige a sûrement fondue sur nos têtes. Newt me regarda, m'incitant à le rejoindre :

— Tu ne me rejoins pas ?

— Vous... m'intimidez légèrement, avouais-je.

— Ah ? Pourquoi ça ?

— Votre comportement envers moi est étrange ce soir. Vous êtes plus gentil que d'habitude.

Je m'approche doucement du canapé.

— Je ne peux pas me permettre ce genre de comportement à l'école. Tu le sais pourtant.

Le blond m'offrit un étrange sourire, avant de m'attraper par la taille pour m'attirer contre lui. Je tombe d'une façon vraiment disgracieuse dans le canapé, et je me retrouve allongé sur le canapé, Newt au dessus de moi, un sourire un coin.

— Q-qu'est-ce que v-vous faites ?

— Oh tu bégayes, c'est adorable... où est passé ton insolence et ton audace ?

Le rouge me monte aux joues, et je repousse le blond au niveau du torse, pour qu'on se retrouve assis tous les deux. Il eut un rictus en voyant mes joues, et je me vengeais en frappant son épaule doucement. Je le trouve beaucoup plus entreprenant, son comportement me déstabilise beaucoup. Je ne sais pas s'il a conscience de mon attirance envers lui, mais il a l'air de s'amuser de mes réactions. Je change de sujet pour dissiper ma gêne :

— Votre appartement est plutôt joli, surtout avec les décorations.

— Tu trouves ?

— Oui, vraiment.

En y pensant, j'aimerais vraiment qu'il vienne chez moi un jour, mais ça serait sûrement mal placé de ma part de demander. Je ne pourrais jamais l'emmener sans qu'il pense que je le drague, ou que j'ai d'autre intentions. Je ne dois pas lui causer de tort, alors je suis prêt à cacher mes sentiments s'il le faut. J'ai longtemps été égoïste quand il s'agissait de lui, je l'ai forcé à me dire son prénom, j'ai été insolant. Maintenant, j'ai des sentiments et je pense à lui avant de penser à moi. Soudain, je me sentais fatigué, exténué par la journée.

— J'ai envie de dormir, déclarais-je.

— Tu peux prendre ma chambre.

— Non, je vais prendre le canapé, c'est bon... vous m'avez laissez votre chambre à chaque fois.

— J'insiste. Je bougerai pas de ce canapé de toute manière... à moins que...

Il se rapprocha dangereusement de moi.

— Tu veux peut-être qu'on dorme ensemble ?

Mon coeur s'emporta, battant fort contre ma poitrine. C'était quoi son problème ? Il se mit à rigoler en voyant ma tête, et je le repoussais dans son canapé. Je me relevais et attrapa son poignet, tirant dessus pour le relever : il faisait homme fort mais ses poignets étaient vraiment faible. Il est tout mince, ce n'est pas difficile de le maîtriser. Je longe le couloir et le pousse doucement dans sa chambre.