IX

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Mirajane se réveilla doucement, et de bonne humeur. Elle avait passé enfin une vraie nuit, et cela lui faisait du bien. Elle resta quelques instants dans son lit, sur son téléphone, évitant de penser au message de Luxus, et partit s'habiller. Elle se brossa les cheveux et les dents, puis elle sortit de sa chambre pour se diriger vers la cafétéria. La demoiselle aux cheveux argentés déambulait dans les couloirs jusqu'à ce qu'une voix particulière l'appela :

<< Strauss, attends, s'il-te-plaît. >> Cette dernière pivota lentement avant de répondre avec un ton rempli de haine :

<< Dreyar.

- Tu as reçu mon message hier soir ?

- Oui, et ça ne m'intéresse pas. Je ne veux plus te parler. Tu ne me mérites pas, c'est tout. Je ne veux plus avoir à te supporter. Donc, autant être franche, tu n'auras pas de seconde chance. >>

Le regard du jeune homme blond changea de couleur : il prit une teinte légèrement plus foncée. Il s'approcha d'elle et lui attrapa le bras, pour qu'elle le suive. Elle essayait de se débattre, mais ses efforts étaient en vain. Il avait beaucoup plus de force qu'elle.

<< Lâche-moi. Cracha-t-elle.

- On va dans ma chambre, et crois-moi, tu vas m'écouter. Si je fais ça, c'est pour qu'on n'ait pas les regards et les oreilles curieuses des autres. Alors tu me remercieras plus tard. >>

Mirajane sentait sa joie partir, jusqu'à disparaître. Elle se pensait stupide d'avoir cru qu'il partirait aussi facilement. Apparemment non, il devait l'épuiser émotionnellement jusqu'au bout. Il lui faisait penser à cette phrase de Rupi Kaur disant : " Tu étais irrésistiblement belle, mais hérissée d'épines lorsque je m'approchai ". Sous ses grands-airs de charmeur, il n'était qu'un briseur de cœur. Aux premiers abords, il avait tout pour plaire. Seulement, il suffisait d'attendre un peu et d'être assez attentif pour se rendre compte de l'envers du décor.

Il lui faisait également penser à la fable du scorpion et de la grenouille. "[...]  << Pourquoi m'as-tu piquée ? Demande la grenouille au scorpion en plein milieu de la rivière. Par ta faute nous allons mourir tous les deux.
- Parce que c'est dans ma nature >> répondit le scorpion. "
Luxus Dreyar avait la capacité de détruire tout ce qui lui plaisait, tout comme il avait la capacité de se détruire en un claquement de doigt. Il pouvait se montrer très égoïste, égocentrique, ou bien privilégier l'auto-préservation. Peu importe le prix, il était toujours à sauver sa peau, et même si cela signifiait entraîner les autres dans sa chute. À force, il s'était construit une sorte de muraille autour de lui. Il ne montrait pas ses émotions, de peur que cela se retourne contre lui. Quitte à jouer au con, à jouer au sans-cœur, du moment que tout allait bien pour lui. Il ne pouvait se montrer vulnérable, montrer une once de vulnérabilité à personne. Mais, Mirajane n'était pas dupe. Elle savait que ce comportement, ne datant pas d'hier, était du à quelque chose. Elle avait cherché et essayé de persévérer  pendant quelques années, mais elle avait fini par abandonner en voyant qu'il ne dirait rien.

<< Je peux savoir où t'étais ? Fit Mr. Dreyar, criant presque.

- De quoi tu parles ?

Haineusement AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant