XII

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- Je ne compte pas rentrer dans ton petit jeu. J'ai conscience que je sais m'amuser, et je n'ai certainement pas besoin de te le prouver. De plus, ta présence ne m'est pas indispensable, comme tu as pu le voir au court de cette semaine.

- Ose me dire que je ne t'ai pas manqué. Répondit-il en la fixant.

- Tu ne m'as pas manqué. Je te déteste, j'espère que tu en as conscience. Fit-elle en le regardant à son tour.

- J'ai bien conscience du fait que tu m'aimes toujours, en tout cas.

- Tu sais, on n'est plus au collège, maintenant. Rentre toi bien ça dans le crâne : non, je ne t'aime plus Dreyar et je te déteste de toute mon âme.

- Tu es si cruelle. Si j'avais vraiment un cœur, tu me l'aurais brisé. Plaisanta Luxus, d'un air faussement atteint.

- Je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à croire ça. Ça permet de te rassurer ? Toi et ton stupide manque de confiance en soi ? Parce que si j'ai bien réussi à cerner quelque chose en toi, c'est ça. Tu te rassures derrière tes masques d'arrogance, mais dans le fond, tu ne t'aimes pas. >>

Son pire ennemi lui jeta un regard des plus noirs, mais ne déconcerta aucunement la jeune femme. Au contraire, cela lui prouvait qu'elle n'avait certainement pas tort, et elle ne put s'empêcher de sourire. 

Sans qu'elle s'y attende, il lui attrapa le bras et l'emmena dans la salle de bain, sous les yeux ébahis de certaines personnes. Malgré cette situation, elle ne put s'empêcher d'avoir une étrange impression de déjà-vu. Une fois que le jeune blond ait fermé la porte derrière lui, elle ne put s'empêcher de lui crier à voix basse :

<< Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Il faut que tu arrêtes de faire ça !

- Et que toi, tu arrêtes de te prendre pour la parfaite psychologue ! Tu penses vraiment réussir à me cerner, n'est-ce pas ? Pourtant, on a beau avoir été proches auparavant, tu ne me connais pas, Strauss.

- Mais on sait tous les deux que j'ai raison, Dreyar. Fit-elle sur un ton de défi.

- Permets-moi de te rectifier, mais tu te trompes énormément. Tu n'es pas dans ma tête, saches-le.

- Je ne vois seulement que ce qui est évident.

- Et pourtant la façon dont tu as tort est indéniable. Il marqua une pause sous les yeux de la personne en face qui lui lançaient des éclairs, et il reprit avec un sourire en coin. Tu es bien pire que moi, Mira. Ça t'amuserait de réussir à me cerner, n'est-ce pas ? Après tout, tu sais très bien que je me sentirais déstabilisé, et tu te délecterais de la situation. Tu peux être tellement horrible et sadique, quand tu détestes une personne.

- Ne m'appelle pas comme ça, je te rappelle qu'on est bien loin du stade de l'amitié, toi et moi.

- Pour une fois que tu ne te trompes pas, Strauss.

Haineusement AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant