Haineusement Amoureux

X

Mirajane avait dû mal à respirer. À vrai dire, elle ne s'était pas préparée à recevoir autant de vérités piquantes et blessantes. Elle avait espéré qu'il s'explique, qu'il lui demande pardon, mais rien de tout cela ne se passa. Luxus préférait jouer avec la facilité, ne pas mettre sa fierté de côté, et rester de marbre. Elle ouvrit sa fenêtre, et prit une grande bouffée d'air frais. Par la suite, elle s'empara d'un coussin et elle cria dedans, faisant ressortir toute sa haine et sa tristesse. Cette scène était triste. On pouvait facilement percevoir la détresse dans son cri. La détresse d'être aussi cernée facilement, la détresse d'être sous l'emprise de quelqu'un, la détresse et la saturation. La jeune femme ne pensait pas qu'on pouvait ressentir autant de haine et de passion à la fois. Tout cela était trop toxique à ses yeux.

Pendant deux heures, elle resta à miroiter sur les événements passés. Et, encore plus déterminée que jamais, elle partit à son deuxième cours. Il l'avait détruite une fois, il était en train de la détruire une deuxième fois. Non, cela devait cesser et immédiatement. Elle allait le faire payer. Pas de vengeance, bien évidemment, mais il regrettera tout ce qu'il lui avait fait, il la regrettera.

Lorsque Mlle. Strauss rentra dans la salle, il n'y avait que peu de personne encore. Alors, lorsqu'elle vit son amie qu'elle s'était faite la veille, elle se dirigea et s'installa à côté d'elle.

<< Salut Daphné ! Commença la fille aux yeux bleux.

- Bonjour Mirajane ! Ça va ? Tu n'étais pas là, au cours précédent.

- Oh, j'avais juste vraiment mal à la tête. J'ai préféré me reposer encore un petit peu. J'ai loupé quelque chose ?

- Oui, oh mon dieu ! Il s'est passé quelque chose d'incroyable, on a copié du cours ! Même moi, je n'en reviens pas. Répondit-elle, sarcastique. Mirajane rigola légèrement et lui donna un petit coup de coude.

- Tu pourras m'envoyer ce que tu as copié par message s'il-te-plaît ?

- Oui, mais il faudrait que tu me donnes ton numéro peut-être. >> Répliqua-t-elle.

La femme aux cheveux argentés écrivit son numéro de téléphone sur un petit papier qu'elle tendit à sa voisine, juste avant que le cours commence. Sentant un regard pesant sur elle, elle leva les yeux et essaya de chercher la personne qui la fixait. Et sans surprise, c'était le jeune homme blond. Il reçut le regard le plus noir que Mirajane pouvait donner, puis elle détourna la tête.

Le cours s'était bien passé, mais elle avait été réprimander plusieurs fois pour discuter avec sa camarade de classe. Lorsqu'elle rangeait ses affaires, Daphné l'interpella :

<< Mirajane, je voulais te parler de quelque chose. Je devais le faire en début de cours, mais avec tout le monde autour, je me suis dit que ce serait une mauvaise idée.

- Oh, d'accord. On peut aller dans la cour, si tu veux ?

- Pas de soucis ! >>

Le trajet se fit en silence. C'était assez pesant pour la fille aux cheveux blancs. Après tout, elle avait peur que quelque chose de grave se soit passé pour son amie. Sa nature protectrice refaisait surface. Lorsqu'elles arrivèrent, Mrs. Strauss se laissa tomber sur l'herbe, et elle s'allongea.