XVI

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« We've let each other go, but my mind still intervenes. Can't seem to get you out of my mind, can't seem to remember what it's like to feel fine » Tragedy - Always Never*

* «  On s'est tous les deux laissés partir mais mon esprit intervient toujours. Je n'arrive pas à te sortir de ma tête, je n'arrive pas à me rappeler ce que cela fait de se sentir bien »

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Quelques jours après la virée au bar de Mirajane et de Luxus, Daphné était arrivée totalement désemparée dans la chambre de la jeune femme aux cheveux blancs. Elle pleurait sans réussir à s'arrêter, et les larmes coulaient abondamment sur son visage aux traits fins.

- Que se passe-t-il Daphné ? Tu peux tout me dire, je ne te jugerai pas.

La concernée c  se laissa tomber contre le mur et sanglotait, elle n'arrivait plus à respirer.

- Calme-toi, je suis sûre que ça va s'arranger. Strauss prit son amie dans ses bras tout en lui caressant le dos dans le but de l'apaiser.

Après avoir difficilement reprit son souffle, la blonde se mit enfin à parler :

- Justement, je n'en suis pas sûre...

Le visage de Mirajane se décomposa, s'attendant au pire. Est-ce que quelqu'un était mort ? Un membre de sa famille ou de ses amis ? Ou avait-elle tué quelqu'un ? Non ça, c'était impossible.

- Tu veux en parler ? Demanda-t-elle alors.

- Il y a un détail que je ne t'ai pas révélée sur moi. Je ne suis pas attirée par les hommes mais uniquement par les femmes. Je ne te l'ai pas dit parce que j'avais peur que tu aies pleins de stupides préjugés sur moi, que tu penses que je voulais te séduire à n'importe quel moment. Seulement, j'ai déjeuné avec mes parents ce midi et je leur ai avoué. Ça ne s'est pas passé comme prévu.

La locataire de la chambre poussa un léger soupir, signe qu'elle était énervée par ce qu'elle venait de dire. Après tout, comment des parents pouvaient en vouloir à leurs enfants d'aimer ? C'était une question qui lui échappait depuis son adolescence.

- Comment ont-ils réagit ? Fit-elle alors.

- Ma mère a commencé à prier Dieu de m'épargner, mon père s'est emporté. Il a dit que j'étais contre-nature, que j'étais un monstre qui allait finir par brûler en enfer si je ne changeais pas d'attitude. Puis, ils ont fini par décider qu'ils ne voulaient plus d'un enfant comme moi. Une larme solitaire se mit à couler sur sa joue qu'elle essuya d'un coup bref avec sa manche. Donc ils veulent couper les ponts avec moi et ils ne veulent plus que j'aille les voir.

La jeune femme se remit à pleurer. Mirajane resta sans-voix face à ce qu'elle venait de dire. Elle ne pensait pas que c'était possible de faire cela à son enfant. À ses yeux, c'était tout bonnement inhumain.

- Tu te rends compte de ce que cela veut dire ? Qu'ils ont honte de moi au point de me renier et de faire comme si je n'existais pas. Je savais qu'ils ne réagiraient pas de la meilleure des manières. Après tout, je n'ai jamais été proches d'eux et ils ont toujours été super durs avec moi pour que je sois exactement comme ils le voulaient ; « Comporte toi comme-ci, pas comme ça ». On n'a jamais réellement eu une relation très conviviale et je n'ai jamais reçu de compliments ou de signes d'affection de leur part. Seulement, je ne m'attendais pas à ce que cela prenne une telle ampleur...

Haineusement AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant